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  • Susaki city

    Susaki city

    Ce fut une journée difficile, pour ne pas employer un mot plus vulgaire.
    Il n’a pas arrêté de pleuvoir pendant les 7h30 de notre périple du jour.
    Dès la sortie de l’hôtel un fin crachin nous attendait.
    Pendant cinq minutes nous hésitâmes à sortir nos capes, mais après ce léger flottement dans la décision, nous ne les quittâmes plus.
    La partie de la côte que nous longeons est un peu particulière. C’est une sorte de ria très longue, environ quinze kms. Et comme les rives en sont assez escarpées et tourmentées, le spectacle offert par la pluie et une brume en écharpe s’accrochant aux reliefs , est très surprenant , les collines semblant émergées du coton.

    Au Japon, la supérette est l’ange gardien du pèlerin randonneur.
    Et par malchance, très peu de supérettes sur notre parcours.
    Quel rapport , me direz vous , entre une journée pluvieuse et une supérette ?
    Voilà, ici, les supérettes offrent de nombreux services au delà de la distribution alimentaire classique et notamment des toilettes, toujours impeccables, du café, avec très souvent un espace où s’assoir avec parfois des tables ,des distributeurs d’espèces .
    Et donc quand il pleut, trouver un espace sec et accueillant, c’est toujours très appréciable.
    Autre nouvelle du jour , nous avons franchi en début d’après midi le tiers de la distance affichée , soit 400 kms . Et comme l’étape du jour n’était pas très longue, ce n’est pas aujourd’hui que nous avons comblé le retard d’un jour et demi que nous avons. Mais valait il mieux être au sec rapidement que de s’épuiser sous la pluie. Les petits bobos prennent de l’ampleur et auraient handicapés les jours à venir.

    Bien qu’arrivés dans le bon village, nous eûmes quelques difficultés à trouver le minshuku qui allait nous abriter. En effet , ces établissement ont des enseignes ,mais tout en idéogrammes et seul le numéro de téléphone nous permet de repérer la bonne maison. Ici pas de chance , le n° de tel n’était pas affiché. Heureusement j’avais eu la bonne idée de demander à une dame sur le pas sa porte , de m’indiquer l’emplacement. Comme je n’avais pas tout compris, ( conversation 100% en japonais pour elle , 0% pour moi ) nous allâmes un peu trop loin, et voyant cela , elle nous rattrapa sous la pluie, pour nous conduire au bon endroit.
    Pierre

  • Shoryuji ( 36 ) Tosa city

    Shoryuji ( 36 ) Tosa city

    Notre hébergement d’hier soir se trouvait en face du temple, mais notre arrivée tardive n’avait pas rendue la visite possible.
    Par chance ce temple ouvrait dès 7 heures et nous y fûmes à l’ouverture .
    Je profitais d’un cours instant pour aller à la poste toute proche, car ici , au Japon, seul le réseau bancaire de la Poste est associé à Visa.
    Pas de chance, le distributeur se trouve à l’intérieur et le bureau ouvre à 9 heures. Nous sommes bien arrivés avec des espèces , mais pas pour la totalité du séjour . Je regarde sur notre guide et je vois qu’il y aura une autre opportunité plus tard dans la journée. Ne pas la rater.

    Dans une zone de travaux nous perdons de vue le balisage, mais deux pèlerins japonais qui sont cent mètres devant nous. Et plutôt que de rester sur le schéma du livre, nous les suivons bêtement. En fait ils ne savaient pas plus que nous la route à suivre et nous avons fait encore un bout de chemin en trop.

    Nous étions jusqu’ici dans une zone d’orangeraies, aujourd’hui nous donnons dans le pamplemousse. Nous en achetons à un étal de producteur , 2 fruits pour 100 yens , environ 1€. La seule chose remarquable, c’est la quantité de pépins ,mais c’est toujours un peu de sucre et des vitamines, ce qui reste bon à prendre.
    En chemin nous croisons un bureau de poste ouvert et nos cartes fonctionnent à merveille.
    Je vois sur mon guide que nous allons croiser une boulangerie. C’est en général un bon stimulant.
    En papillonnant dans la boutique, une américano-japonaise s’adresse à nous avec les traditionnelles questions et notamment comment nous avons fait pour quitter la France. Nous évoquons la gestion de la crise sanitaire américaine par D.Trump. Et nous aide à régler quelques petits détails d’intendance avec le personnel, très serviable, de la boulangerie.

    Plus tard dans l’après midi , à l’occasion d’un arrêt, trois jeunes gens descendent de leur voiture et nous interpellent . Ils se présentent , ils sont vénézuéliens. La conversation s’engage alors en espagnol et en anglais et parfois avec la machine à traduire. Ils nous disent qu’ils sont cavaliers, bien sur , ils sont étonnés de ce que nous leur narrons et nous nous quittons sur les souhaits d’un Venezuela prospère .

    Dans le genre de randonnée que nous pratiquons, particulièrement ici , ou le timing à son importance, nous réservons en fonction du kilométrage que nous souhaitons effectuer, corrigé éventuellement du relief.
    Donc pour ce soir , le hasard a voulu que l’établissement soit dans le haut du panier que nos possibilités et de nos souhaits.
    Lorsque nous arrivons, le réceptionniste me fait remplir une fiche , mais ne nous pose pas la question de savoir si nous avions réservé.
    Je cherche à éclaircir la situation, manifestement nous ne comprenons pas bien et il disparaît comme une flèche.
    Il revient quelques instants plus tard avec le chef, un français . Tout est clarifié, et nous engageons une conversation sur notre voyage et il nous donne une information que nous n’avions pas. Des cas de corona virus se développent à Tokyo et qu’ici même ils ont arrêté le service à midi faute de client.
    En fonction de l’évolution de la situation, la poursuite du voyage pourrait en être affectée, si il devenait très difficile de trouver une chambre.

    Pour descendre dîner dans ce restaurant plutôt chic , nous hésitions à mettre les yukatas qui sont proposés pratiquement partout. Passer pour les Dupont- Dupond ne nous enchantait pas . En fait la salle était partagée et les gens les plus âgés portaient l’habit traditionnel.