Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Pontevedra

    Pontevedra

    Je vous laissais hier sur les confidences de notre logeur à propos de l’histoire de sa cité.
    L’embouchure de la ria n’est pas particulièrement large, ce qui a permis la construction d’un pont suspendu pour relier des deux rives. L’intérieur de la ria est sensiblement plus large et une île s’y trouve. Elle connut une histoire riche d’aventures Pour ne pas remonter au delà du moyen âge, elle servit de lazaret, puis de couvent, d’école et sous le régime de Franco de prison. Comme il est souvent difficile de tourner certaine page, notre hôte nous dit que les pouvoirs publics restent très vagues lorsque le sujet est évoqué .
    Deuxième élément susceptible d’intéresser des français, Jules Vernes. Il serait venu deux fois à Vigo et la vue d’un poulpe particulièrement gros lui inspiré (une partie) de « vingt mille lieux sous les mers ».
    Enfin, cela ne peut pas se rater, une petite volée à l’armée française lors d’un conflit à propos de la succession au trône d’Espagne. À proximité du pont de la ville d’Arcade un groupe de femmes armées d’objets du quotidien aurait mis en déroute une détachement. Cela se passait en 1702

    Aujourd’hui , c’est une étape pas très longue mais avec plusieurs bosses bien marquées (+ de 15% de dénivelé) et toujours une belle chaleur en fin de parcours.
    Comme notre chambre n’était disponible, nous nous installons sur un banc à l’ombre .
    C’est alors qu’un monsieur , retraité, s’approche de nous et s’adresse à nous en français et il nous dit qu’il a travaillé en France, à Étang la Ville en particulier, mais aussi aux États Unis où un de ses fils est établi. Il était très content de cette conversation, et nous aussi. Il en expliqua brièvement le contenu à une dame qui se trouvait sur le banc à nos côtés.

    Le voyage touchant malgré tout à sa fin, nous relâchons un peu notre régime alimentaire draconien et après la bière réglementaire, nous nous offrons un bar grillé avec un verre de vin blanc de la région.

    Pontevedra a beau être une grande ville 83 mille habitants nous croisons deux groupe de personnes avec lesquels nous avons sympathisé et qui nous ont donné rendez vous demain à Calda De Reis.

  • Redondela

    Redondela

    Même si le tenancier de ce matin, nous montrât une carte de l’Espagne sous la pluie, nous partîmes en prenant la précaution de mettre la protection du sac et nos vêtements de pluie à portée de main.

    Compte tenu des distances à parcourir, plus question de se lever a pas d’heure et à 7h45 nous attaquions le chemin.
    Rien de bien particulier à signaler sinon que les reliefs sans être plus élevés, plutôt moins d’ailleurs, mais avec des pourcentages bien plus fort aussi bien à la montée qu’à la descente.

    Redondela est une ville située au fond de la ria de Vigo. Si les rives de cette ria sont accessibles, très vite les pentes sont là, et l’image de certains fjords norvégiens vient à l’esprit.
    Pour illustrer le côté montueux de l’endroit sachez que deux viaducs , de type Eiffel, consacrés au chemin de fer , surplombent la ville !
    Dans les choses vues depuis notre fenêtre, un cheminée industrielle en briques, illustration d’un empire textile dont j’ignorai l’existence, le groupe Regojo, ayant produit la fameuse chemise Dali (10 millions d’exemplaires vendus dit le dépliant) . Et donc , cette cheminée qui menace ruine est soutenue par un étayage qui maintien l’édifice comme un déambulateur soutiendrait le fondateur.

    Comme la matinée n’avait pas été occupée par les 21 kms du parcours, nous nous sommes offerts une virée jusqu’à la plage. Pas de chance la marée était basse , et une plage de fond de ria à marée basse…..
    En fait de pluie, il fait un temps lourd et ensoleillé.

    A Redondela , au moins deux chemins portugais de Saint Jacques se rejoignent, celui qui longeait la côte au plus près et celui dit de l’intérieur que nous avons suivi. Nous verrons bien demain quel effet cela implique sur la densité de marcheurs au mètre carré. Ceci dit, nous n’avons, sur aucun trajet, croisé autant de nationalités différentes, des australiennes, des brésiliens, des sud-africains, des américaines,des coréens et toute une collection d’européens.

    Nous allons dîner à deux pas et en rentrant nous rencontrons le propriétaire de l’hébergement. C’est un homme dynamique qui nous a raconté plein de choses sur la région . Je garde tout cela pour demain, mais je vous dis déjà qu’il nous a fredonné «  les bretons ont des chapeaux ronds » air qu’il a appris de son oncle, lui même n’étant allé que sur la Côte d’Azur.

  • Ô’Porrino

    Ô’Porriño

    Nonobstant une météo incertaine et un ciel passablement éburnéen, nous attaquâmes cette étape avec enthousiasme.

    Nous sommes maintenant dans une séquence du parcours où les étapes ont été taillées XS , entre 18 & 22 kms . A peine parti , déjà arrivé.
    N’étant pas contraints par des questions de calendrier, nous suivons néanmoins les recommandations du guide.

    Élément distinctif de la matinée, c’est que nous sommes partis avec l’heure «  Europe centrale » et qu’ici en réalité nous sommes bien trop à l’ouest pour justifier cette situation. Partis à 7 heures, la ville éteignait les réverbères.
    Depuis quelques jours , je souhaitais vous entretenir d’un élément que nous côtoyons en quasi permanence, l’utilisation du granite.
    Ce matériau est bien sûr utilisé pour la construction de bâtiments de toutes sortes, des plus modestes , à condition qu’ils soient anciens, jusqu’aux plus belles demeures.
    Mais au delà de cet usage banal , s’y ajoute l’utilisation comme poteaux pour soutenir des clôtures ou servir de tuteurs pour les pieds de vignes.
    Cela peut offrir des barres de près de 3 m.
    Ce matin s’y est ajouté la confection de murs, constitués de plaques de granite alignées et formant ainsi une véritable clôture pouvant aller jusqu’à 1,50 m. Dans cette configuration je connaissais, près de Pont Aven , le village de Nevez où est utilisée cette technique, pour la construction de maisons.
    Rencontre avec un cavalier et sa monture. Cette dernière prenait les eaux dans un canal de dérivation et en semblait très satisfaite.

    Nous arrivâmes à destination pratiquement sans traverser une seule agglomération intermédiaire. Mais ce qui me surprend toujours en Espagne , c’est de voir la densité de ces petites villes , avec très peu de faubourgs mais en revanche des immeubles de cinq à six étages .