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En avant , toute

  • Heraklion 1,2 & 3

    Heraklion 1, 2 &3

    Nous voici pour trois jours à Heraklion, (aéro)port d’arrivée , mais aussi port de départ.

    Cette ville a beaucoup souffert de la seconde guerre mondiale, et le bâti a bien du mal à rappeler la grande histoire.
    En revanche , il y règne une grande animation, au moins dans le centre , entre la population locale et les très nombreux touristes
    Heureuse exception sur le port, la forteresse vénitienne dénommée « rocca al mare « puis «  kastro koules «  par les turcs , orné de magnifiques lions, qui ne permet pas de douter de son origine, trône de toute sa majesté, à la limites des eaux du port et du grand large.
    Comme la cité de ses commanditaires, il est construit quasiment au ras de l’eau , ce qui ne peut qu’inquiéter les responsables.

    La ville est néanmoins parsemée de monuments vénitiens, une belle fontaine aux quatre lions, une loggia tout à fait enchanteresse et des bâtiments dont on ne sait plus très bien à quelle époque il faut les rattacher, comme ces églises converties en mosquées, puis revenues à une vie séculière et qui ne semblent plus qu’aspirer à une paix éternelle.

    Heraklion 2
    Ce matin visite du musée archéologique d’Heraklion.
    Comme l’ouverture est fixée à 8 h et les guides recommandent d’être à l’ouverture afin de pouvoir visiter tranquillement, nous arrivons à 7h58 pour nous apercevoir que le mardi est le seul jour de la semaine où le musée ouvre à 10h. …
    Ce petit contretemps passé, nous accédons aux salles. La civilisation minoenne me semble passablement méconnue. Je n’ai aucun souvenir de l’avoir abordée en sixième lorsque l’on étudiait l’histoire de l’Egypte, des sumériens, perses et autres grecs. Peut être ai-je la mémoire qui flanche!

    Même si des traces antérieures ont été trouvées , les premiers éléments de la civilisation minoenne remonte à 3500 ans avant JC. Et très vite elle va produire des objets remarquables, puis progressivement une structure étatique conduisant à l’établissement de villes et d’emblèmes du pouvoir que sont les palais.
    Présentation éblouissante de parures en différents métaux dont de l’or,
    Puis au fil du temps influences des pays riverains de la Méditerranée orientale, développement d’un système d’écriture, puis d’un second, toujours à déchiffrer.
    L’éruption du volcan de Santorin porte un coup sérieux, mais la vie repart et on reconstruit, mais en plus modeste.

    Enfin vers 500 avant JC , la Grèce continentale étend son hégémonie.

    Tout cela présenté de façon très claire , mais deux heures dans un musée reste une épreuve physique….

    Aujourd’hui le temps a tourné au beau fixe et l’on commence à apprécier les zones d’ombre .

    Demain, afin de compléter notre éducation minoenne, visite du palais de Cnossos.

    Heraklion 3

    Comme prévu , nous sommes allés visiter le site de Cnossos. Et comme ce n’était pas très loin , et plutôt que de prendre le bus, nous avons préféré la marche à pied.

    La découverte initiale , fin 19 eme siècle, est le fait d’un crétois d’Heraklion , mais c’est un britannique , Evans, qui a pris l’affaire en main, début 20 eme.
    Les puristes, dont les guides se font l’échos, crient haros sur le résultat des travaux de l’équipe d’Evans. Ils ont relevé partiellement certains éléments des ruines et à cette occasion, utilisé par mal de béton.
    Il faut savoir que pratiquement tout ce qui avait un intérêt , y compris les fresques, et qui pourrait être transporté, a été transféré au musée archéologique d’Heraklion, que nous avons visité hier.
    Nous avons vu à Zakros , un ensemble de ruines proche de la structure de Cnossos , mais laissé «  dans son jus » et il faut une imagination débordante pour y « Voir » un palais.
    Ici c’est plus facile .
    Si un reproche peut être fait à Evans, c’est d’avoir attribué des fonctions à des espaces , alors qu’à l’époque les connaissances étaient encore balbutiantes sur ces questions.
    En tous cas ,félicitations aux crétois d’avoir réservé tout autour du site une nature préservée qui donne une certaine solennité à l’ensemble.

    Demain , jeudi, retour à la maison
    Pierre

  • Rethymnon 3&4

    Rethymnon 3&4

    Nous sommes passés il y maintenant deux semaines environ, dans le pays des cerises, mais celle-ci étaient encore vertes.

    Depuis elles apparaissent progressivement sur les étals et le s cours baissent.
    A 5 euro, nous serons en position d’acheteur.
    Nous passons ce matin au marché, et le cours était à 4,99€.
    Mais le dilemme était le suivant : nous les achetons à ce prix et les revendons plus chères à Heraklion, la différence risque d’être minime et le transport incertain. Nous renonçons à cette option.
    Peut être plus intéressant, nous les revendons à Saint Malo, il y a sûrement une bonne marge, mais là encore , nous rentrons dans le milieu de la semaine, cela fait long .
    Dernière option, celle que nous choisissons, nous les achetons et nous les mangeons sans état d’âme. Pour les spéculations, nous verrons demain.

    Peut être encore une bonne randonnée crétoise?
    Nous décidons d’aller à Maroulas. C’est un village dans les collines , signalé comme typique, dans le guide du Routard. C’est à 12 kms d’ici, nous devons avoir cela encore dans les jambes .
    Si peu en retrait de la côte et pourtant déjà loin du tourisme de masse.
    Pas mal de maisons en ruine, mais aussi des maisons rénovées et même dans les collines, des maisons neuves. Des tours dont on perd l’origine , byzantines ou vénitiennes, montrent que les points stratégiques demeurent avec le temps, une vue imprenable sur la mer reste essentielle.
    Évelyne avait aussi repéré dans le Routard, le restaurant « Fantastiko » situé à 300 mètres d’altitude, qui offrait les mêmes vues que le village, mais de plus haut!!. Nous y allons, mais une fois sur place, le temps menaçant s’était transformé en une sorte de brouillard , si bien que l’on ne distinguait qu’avec peine le bout de la terrasse .
    Cette situation ne dura pas , et nous recouvrîmes la vue…

    Temps gris , mais température clémente.

    Rethymnon 4

    C’est notre dernier jour ici, et peut être la dernière occasion de profiter de la plage .
    Le ciel s’est bien dégagé et c’est aussi l’opportunité de prendre quelques photos avec le soleil du matin.

    Choses vues :
    Les rues sont pleines de distributeurs de billets, les grecs étant les rois du cash. Mais on ne résiste pas facilement à la déferlante technologique.
    La plus part de gens sont limités dans leur retrait d’espèces et j’imagine que l’époque où les touristes arrivaient les poches pleines de billets doit être révolue. Tout le monde veut payer avec sa carte ou même son téléphone . Donc le commerçant, fut il grec, s’adapte. Et ici , même dans la plus petite taverne , la carte est reine.
    Et je ne vois pratiquement personne devant les fameux distributeurs.

    Un remords et nous sommes allés voir la Fortezza, , elle aussi construite sur rocher au bout de la presqu’île, par les vénitiens, infatigable bâtisseurs, mais les ottomans finirent par la conquérir.
    Imposant ensemble de 1300 m de circonférence dont les concepteurs imaginaient recréer la ville. Mais les locaux furent rétifs à cette idée .
    Aujourd’hui c’est un grand espace un peu battu par le vent.


    Demain, un pas de plus vers la maison, Heraklion.

  • Rethymnon 1 ,2

    Rethymnon 1,2

    Après avoir pris notre petit déjeuner à la pâtisserie qui prépare le bougatsa, nous nous dirigeons vers la gare routière.

    La Crête étant dépourvue de ligne ferroviaire en raison de son relief tourmenté, le bus est le moyen de transport très utilisé ici.
    Les bus sont modernes et les conducteurs très professionnels.

    Nous avons emprunté la «  route nationale «  colonne vertébrale de l’île, même si celle-ci se trouve le long de la côte nord. Elle draine un trafic important, mais cela ne l’empêche pas d’être un véritable couloir de fleurs. Lauriers-roses , bougainvillées ,genêts illuminent les bas cotés sur une très grande partie du parcours.
    De temps à autre un village un peu plus important à desservir et nous quittons la grande route pour nous enfoncer dans le dédale des rues villageoises, où les règles du stationnement restent à édicter.

    Nous arrivons à la gare routière de Rethymnon.
    Nous récupérons nos sacs dans la soute et partons à la recherche d’un hébergement.
    Évelyne en avait repéré un qui paraissait fort sympathique. Complet !
    Qu’à cela ne tienne , quasiment en face , nous trouvons quelque chose de très bien.

    Après une première balade , la touche vénitienne est restée à La Canée en dépit d’une forteresse impressionnante qui domine la rade .
    C’est typiquement une ville balnéaire méditerranéenne, avec ses petites rues étroites, ses maisons blanches et la mer à deux pas, la ville moderne se poursuivant vers l’Est au dessus d’une immense plage de sable fin.
    Seul reproche, les pouvoirs publics sont beaucoup plus tolérants en matière de circulation automobile, qu’à La Canée, où l’immense zone piétonne l’était à partir de 9 heures du matin.

    Nous avons profité d’un après-midi ensoleillé pour farnienter à la plage et d’une eau limpide et clémente pour prendre un petit bain .

    Rethymnon 2

    Jean, un de nos plus fidèles lecteurs posait la question de savoir si le nom de la pâtisserie appelée Bougatsa avait un rapport avec le mot « fougasse ». Bien évidemment je n’ai pas accès à l’étymologie de « bougatsa « , mais celle de fougasse viendrait de l’italien focco, feu,.
    Et que les boulangers mettaient au four la fougasse en premier pour vérifier la bonne température de celui ci. Même étymologie pour « fouace « sorte de pain bien connue dans le Val de Loire et dont je crois me souvenir que Rabelais vilipendait la fouace et les fouaciers, lorsque le produit ne lui convenait pas !!!

    Restons dans le domaine alimentaire. Ce matin, visite à un pâtissier, un autre , qui est spécialisé dans la pâte filo ( la philo étant une spécialité de l’Athènes de l’antiquité). Cette pâte est l’ingrédient principal des baklavas et des kadaifis, ces succulentes pâtisseries archisucrées dont on ne voit pas clairement dans quelle case du régime crétois elles peuvent bien rentrer. Par contre , dans quelle bouche, je vois très bien!
    Nous avons donc vu le pâtissier à l’œuvre. Il obtient dans un premier temps une sorte de galette fine un peu plus grande qu’un disque 33 tours..
    Il la reprend et la pose sur une table d’environ 2mx2m. Et progressivement en tirant sur les bords de sa galette , il ajuste le produit d’origine à la taille de la table.
    Une fois cela réalisé, il pose sur le résultat une toile jute pour favoriser un certain séchage, puis par dessus il recommence l’opération avec une nouvelle galette qu’il va étirer.
    Bien entendu vous ne pouvez pas repartir sans acheter , au moins, une boîte.
    Il s’agit d’un des derniers pâtissiers à travailler de cette façon.

    Munis de ce viatique, nous allons de l’autre côté de Rethymnon, voir un artisan tourneur sur bois d’olivier.
    Il nous présente son travail qui est tout à fait remarquable, mais il se voit comme un artiste et ne s’inquiète pas trop des problèmes de transport.
    Et très vite la discussion vient à tourner sur la randonnée et il nous propose un itinéraire à faire dans le proche arrière pays.
    Pourquoi pas. Nous verrons en fonction du temps qui est annoncé un peu humide.

    Nous été dîner dans un restaurant situé à l’extérieur du centre ville, à vingt minutes (à pied) . Il est au bord de l’eau et propose des choses originales. Un élément que , je crois, ne pas vous avoir signalé c’est que les restaurants ne proposent pas ou peu de dessert. Celui-ci est « offert «  avec le verre de raki. En conséquence c’est toujours une surprise et généralement satisfaisante.