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En avant , toute - Page 4

  • Barcelos

    Barcelos

    Nous partîmes, au moins pour les six premiers, par groupes de deux, mais très vite, nous nous perdons de vue, ce qui est conforme aux règles, non écrites , des randonneurs et du camino en particulier.

    Aujourd’hui pas de zones industrielles à traverser ou à longer, que de la campagne , bois et guérets , vallonnés , avec parfois un petit ru, voire même une vraie rivière justifiant un pont multi centenaire interdit à la circulation automobile.
    Il ne fait pas vraiment chaud, considérant que nous marchons en majorité le matin. Vu sur le mat d’une pharmacie à 11h30: 20°

    Tout ceci permet d’avancer à un bon rythme.

    Arrivés à Pedra Furada, nous nous offrons une petite collation dans une auberge accueillante aux pèlerins , mais pas que. En effet un guide Michelin trônait derrière le comptoir et un nombre impressionnant de coupures de presse qui évoquaient la restauratrice ( photo ) . La maison semble être ouverte aussi au jazz , des photos et des instruments accrochés aux murs en témoignaient. Dans cet établissement, j’engage une discussion avec une pèlerine des Caraïbes.

    Barcelos est arrosée par le rio Càvado. Et donc un pont, si étroit que lorsque deux véhicules un peu large se croisent , un monte sur le trottoir. Un pont donc, relie la bourgade avec les paroisses fort nombreuses situées au Sud du fleuve. Nous sommes dans la même configuration qu’évoquée il y a quelques jours , c’est à dire qu’il y a deux Barcelos, la bourgade en elle-même et l’agglomération (qui n’en finit pas )

    Lors des derniers kms, nous avons vu beaucoup de villas , tout à fait nouveaux riches et nous nous demandions qui pouvaient s’offrir ce genre de construction. Je n’aurais pas eu la réponse, si dans l’après-midi, au cours de notre promenade récréative, nous n’étions passés devant la chambre de commerce du secteur. J’y suis donc entré et ai posé la question. La réponse est: 90% de la richesse produite ici vient du textile.

    Cela donne une ville dynamique, voir surprenante par certains aspects. Par exemple , elle possède un théâtre, ce qui est une grande richesse, mais quel fût pas mon étonnement de voir qu’allait être joué prochainement Amphitryon de Molière, ce qui n’est quand même pas sa pièce la plus connue . Espérons qu’elle attire un vaste public.

  • Vilarinho

    Vilarinho

    Comme pour quitter Lisbonne , l’auteur de notre guide suggère fortement de s’extraire de l’agglomération de Porto en utilisant le métro.
    Et nous avons suivi son conseil.
    A la sortie du métro, nous pensions naïvement que le balisage se trouverait devant nos yeux. En vérité nous avions les explications du guide ce qui est déjà pas mal. Mais malgré tout nous sommes un peu hésitants en arrivant sur un grand rond point.
    C’est alors qu’une dynamique grand mère portugaise, comprenant notre relatif désarroi, nous fait signe de la suivre. Son chemin nous semble pas complètement en ligne avec le descriptif, mais nous laissons guider.
    Elle nous emmène vers une petite église . Là une de ses amies nous propose un tampon pour la credenciale, et la première nous conduit dans une chapelle adjacente où trouve une vierge. Comme nous lui disons que c’est très joli, elle est aux anges.

    Mais nous sommes de retour sur le chemin balisé.
    Nous traversons une très grande zone industrielle, ce qui génère beaucoup de trafic routier.
    Cette étape nous a beaucoup fait marcher le long de route , ce qui n’est pas des plus agréables.
    Je dois faire ici une incise sur la composition des routes que nous empruntons. Il faut féliciter les paveurs portugais pour le travail formidable réalisé sur les routes secondaires, les rues en villes , les trottoirs quasiment partout. Dans ce dernier cas , ils profitent d’un choix de couleurs pour réaliser de petites œuvres d’arts.

    Était-ce un enthousiasme démesuré, une fatigue pernicieuse ou une signalisation défaillante, mais nous avons dépassé l’adresse de notre hébergement. Et c’est un km plus tard que nous nous avisons de cette erreur et nous faisons demi tour .

    Ce soir , nous sommes hébergés chez un particulier qui accueille pèlerins et randonneurs. Je devrais dire , au moins pour ce soir , pèlerines et randonneuses. En effet sur 9 clients, j’étais le seul homme. ….
    Le maître de maison préférant s’occuper des diverses formalités en un seul élan, invite les pèlerins à boire un porto à 18 heures, ce qui permet un échange sympathique au sein du groupe. Discussion faisant , il semble que ces dames (d’un peu tous les âges et nationalités ) soient parties de Porto. Et que nous retrouverons ( peut être) à l’étape suivante.

  • Porto 2

    Porto 2
    Qu’il est , aussi, bon de déambuler dans les rues de la cité, sans son sac à dos, les touristes étant encore à prendre leur petit déjeuner

    Comment se faire une idée pas trop faussée d’une ville très touristique ?

    Nous avons choisis l’option du marché de Bolhao. Il est à la limite N-O du centre et à 8h10 , l’endroit était encore fort calme. Au départ un immense bâtiment rectangulaire de trois niveaux construit en 1917, avec au centre un très large espace en rez-de -chaussée où sont regroupés les commerces alimentaires , essentiellement de produits frais. Les étals sont sur quatre allées , dos à dos , sur une centaines de mètres env. A cette heure les produits sont archi frais .
    Les bâtiments périphériques sont principalement des restaurants plutôt chics.
    Après avoir saliver sur les différents fruits , épices et condiments, champignons en poudre par exemple, nous quittons cet endroit enchanteur.

    Direction la librairie Lello, dont je vous parlais hier. Après bien des difficultés informatiques, réservation sur internet, nous finissons , ce matin , au réveil, à obtenir les sésames d’accès. Pour 9h30.
    Il faut bien comprendre qu’en réalité c’est une librairie certes, mais un écrin digne d’un musée , d’une maison néo gothique et art nouveau.
    Les réservations étant espacées de 30 minutes , nous avons pu voir l’intégralité de la queue des gens ayant réservés pour 9 h. Environ 100m.
    Regard un peu effaré des gens qui sont arrivés à la dernière minute avant que la colonne ne s’ébranle.
    Mais en réalité tout se passe très bien.

    Évidemment il faut un décor qui le justifie. Peut on parler de décor puisque tout y est fonctionnel mais d’un fonctionnel d’un autre temps (1906) Le bois, type chêne y est souverain des étagères, aux plafonds à caissons . Un splendide escalier trône au milieu du rez-de-chaussée qui vous conduit au premier étage en coursive . Là aussi les livres sont rois. Ce lieu aurait inspiré une partie des décors du film Harry Potter.

    La formule qui impute le prix de votre billet sur une éventuelle acquisition est fort malin. La maison étant éditrice, il est facile de se laisser tenter, ce qui m’est arrivé en achetant un livre «  Un regard sur le monde » publié en français de José Saramago , prix Nobel portugais d’y il y a peu. 1998 tout de même.

    Nous allons jusqu’à Décathlon pour remplacer un équipement défaillant.
    Puis revenons vers les jardins du palais de Cristal. A notre époque très mercantile, où les installations sportives ont vendu leur âme aux dieux du commerce, ici une marque de bière, la dénomination historique évoquée finira par tomber dans l’oubli.

    Il est midi et en revenant vers le centre , le long des quais, nous retrouvons nos congénères, les touristes.

    Malgré cette affluence, en levant les yeux, on constate qu’il y a encore de nombreux locaux inoccupés, voir dans un triste état.
    Autre élément de congestion, la ville construit une nouvelle ligne de métro et cela crée dans un premier temps pas mal de désagréments.

    Tout ceci n’est rien car Évelyne m’a demandé si je voulait essayer une petite française et c’est vrai que cela peut étonné venant de son épouse.
    Mais je suis pour l’aventure, alors allons-y.

    J’en reviens.
    Ce n’est pas l’image que j’ai d’une petite française. Dans le cas présent , il s’agit d’une francesinha. C’un croque- monsieur très chargé en viande de toutes sortes imaginé par un restaurateur portugais ayant travaillé en France. Tout cela est nappé d’une sauce à la bière. Nous étions en manque de protéines, nous avons fait le plein.