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En avant , toute - Page 4

  • Agia Roumeli

    Agia Roumeli

    Aujourd’hui c’était le jour des grandes ambitions, nous comptions partir tôt et faire cette étape de 32/35 kms qui longe la mer pratiquement de bout en bout. Nous avons peut-être fait les kms, mais pas toujours dans la bonne direction.
    Nous faisons les quatre premiers kms sans problème et arrivés à Fenix, une indication « direction les restaurants « nous incite à aller tout droit. Nous apprendrons bien plus tard qu’il fallait passer par la case «  restaurants ». Nous ne tombons pas non plus sur la case « prison » , mais dans celle «  allez faire un tour dans la gorge d’Araveda » qui vous coûte 10kms de montée pénible et descente périlleuse.

    A l’issue cette gorge nous retournons le littoral et comme sur toute plage grecque qui se respecte, il y a une taverne. Nous y prenons un repas succinct et nous repartons à 13 h.
    Cette fois ci dans la bonne direction, sur un chemin qui va naviguer entre la mer et 80 mètres de hauteur. Ce qui nous a permis de découvrir toutes les nuances du bleu qu’offre la Méditerranée, en réalité ici, la mer de Libye.
    Pour ces 11,5 kms, trois handicaps, un vent violent, le poids du sac, et ces kilomètres faits inutilement ce matin, bref , trois heures annoncées , quatre heures et demie effectuées.

    A notre arrivée , 17h30, les ferries quittent Agia Roumeli ,car depuis que nous sommes passés à Hora Skafion , aucune route terrestre ne dessert ces villages, seule la voie maritime permet de ravitailler ces lieux.

    Le vent s’est terriblement renforcé et lorsque nous descendons dîner, ces restaurants qui ne sont que terrasse, descendent des rideaux qui sont fixés aussi au sol , afin d’assurer un confort minimum aux clients. Ce qui n’empêchait certains de dîner emmitouflés avec leur coupe-vent .

    Ce restaurant étant tenu par des francophones (suisses ) nous avons discuté de nos projets immédiats , soit prendre un ferry jusqu’à Sougia où l’on peut reprendre un cheminement normal. Deuxième option , poursuivre le long de la côte , dont les gens qui »savent » nous disent qu’il faut deux jours, et c’est le cas du fils de l’hôtelier. Mais voilà comment, il relate ce parcours : «  nous marchons quatre ,cinq heures, nous nous arrêtons , nous nous baignons , nous dormons sur la plage et nous terminons le lendemain. » Philosophie très hédoniste , mais pas tout à fait celle que nous envisageons pour ce voyage.
    Dernière option, qu’il nous encourage à envisager, la remontée de la gorge de Samaria, l’un des must d’un séjour en Crête. Nous avions bien évidemment décidé de parcourir cette gorge , mais lors de notre passage à La Canée.
    Remontés dans la chambre, je crois qu’une minute après nous avions opté pour cette suggestion et deux minutes plus tard nous dormions.

  • Loutro

    Loutro

    La température était annoncée élevée, nous partîmes de bonne heure.
    Le ciel était légèrement voilé, à la façon florentine, cela ne dura pas.
    Nous avions 13 kilomètres à faire pour gagner le ville de Hora Skafion qui abrite un petit port qui dessert l’île de Gavdos et chose étonnante quelques petites bourgades de la côte qui ne sont pas desservies par la route !!! Et c’est précisément dans un de ces villages où allons faire étape.
    Nous croisons un couple d’écossais et comme il est de coutume nous échangeons nos impressions et souvenirs marquants. En général cela dure une dizaine de minutes et chacun repart sur son chemin.

    Peu après Hora Skafion nous devons procéder à un choix cornélien, garder le E4 qui quitte la route principale à environ 100 mètres d’altitude et emprunté un chemin qui nous semble tout juste bon pour les chèvres et aller directement à Loutro en restant près de la mer.
    Ou bien d’aller à Anapolis situé à 560 mètres d’altitude par un col de 11 kilomètres en plein soleil. Puis là gagner une crête à 687 mètres pour ensuite plonger sur Loutro, par un chemin décrit comme « plus facile ».
    Nous choisissons cette seconde option.
    Dans ce qui ressemble fort à un col , les aigles tournoyaient au dessus de nos têtes et j’ignore sur lequel de nous deux ils avaient engagé des paris.

    Une dernière halte dans une taverne d’Anapolis et nous attaquons la crête avant de basculer vers la mer
    Au sommet , un panonceau précise que la descente fait 3,5 kms
    Nous mettrons un tout petit peu moins de deux pour faire cette dernière partie. Au départ vous avez un peu l’impression d’être sur un plongeoir et franchement je n’avais aucune envie de regarder en bas.
    Puis le début se fait au rythme de tortue, Évelyne m’encourage à utiliser la canne que nous avons en réserve pour les chiens.
    Je dois dire que cela m’a bien aidé.
    Nous arrivons en bas un peu rompus et notre première action a été de trouver une chambre, de récupérer un peu, et d’aller flâner dans ces toutes petites ruelles taillées pour les piétons.

  • Frango Kastello

    Franco Kastelli

    Nous avons quitté sans regret notre hébergement, non seulement le type était très spécial, mais sa cambuse était très peu reluisante, pour ne pas dire franchement crade. Et le tout pour une somme exorbitante pour le coin.

    Nous étions à 800 mètres et notre objectif était à 1 mètre au dessus du niveau de la mer.
    Nous avions deux options, suivre une variante du E4 ou prendre la petite route asphaltée. Le sentier se présente à nous et nous l’empruntons. Au bout de cinquante mètres nous nous retrouvons dans des conditions que nous avons bien connues, descente très raide dans le fond de la gorge de Kallikratis, pierres plus ou moins chancelantes buissons piquants de chaque côté. La sagesse prima et nous rebroussâmes chemin pour poursuivre sur la route. Pour les 9 kilomètres de descente nous rencontrâmes trois véhicules.
    Et très vite nous eûmes le superbe panorama de la mer de Libye devant les yeux.
    Avant que je n’oublie, il y a une mer dont je n’ai pas l’occasion de vous parler, c’est la mer d’huile qui est extrêmement étendue. Pour le moment ce n’est qu’une mer d’oliviers, les statisticiens affirment qu’il y a dix fois plus d’oliviers que de crétois.
    Si vous comptez 700 000 crétois, je vous fais l’opération = 7 millions d’oliviers.
    Mais l’huile, vous la retrouver à chaque repas et franchement est délicieuse.

    Nous arrivons donc au bas de la gorge prolongée par une plaine alluviale d’environ trois kilomètres
    Nous nous arrêtons à la première taverne pour prendre un petit déjeuner d’inspiration nord européenne.

    Nous sommes sur la côte et même si notre randonnée n’est pas finie, l’ambiance est plus au tourisme qu’au crapahut d’autant plus que la température annoncée devrait friser les 28°.

    Un petit tour à la plage, , mais ni Évelyne ni moi, ne sommes préparés à la baignade.

    Mais Fango Kastello implique un château que nous avons été voir. C’est une construction vénitienne réalisée entre 1371 et 1374. Pour info des travaux de restauration ont débutés en 2010 et ne sont pas terminés. Il aura fallu attendre la presque fin du 19ème siècle pour qu’il justifie son existence . Ottomans contre des indépendantistes crétois.
    Construction simplissime, quadrangulaire, crénelé, posé au bord de la mer sur une côte pas particulièrement favorable.
    Il ne semble pas avoir la protection de l’UNESCO et des constructions commerciales ont été réalisées trop près et altèrent l’austère beauté du bâtiment.