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En avant , toute - Page 8

  • Archanes

    Acharnes

    La journée se présentait plutôt bien dépit d’une pluie annoncée comme persistante.
    Tout d’abord , nous avons pu refaire notre stock d’espèces , car les distributeurs ne courent pas les rues.
    Mais la ville de Kastelli héberge une base aérienne, ce qui génère flux commerciaux et circulation d’espèces.
    Comme cela faisait bientôt 24 heures qu’il pleuvait, nous avons préféré suivre la route plutôt que nous engager dans des chemins piégeux.
    Mais un moment donné il a fallu se résigner à retrouver le chemin tel qu’indiqué dans le guide. Et bien sûr , nous nous retrouvez dans un no-mans-land entouré de clôtures et sans aucun balisage. Ce que le rédacteur du guide appelle «  le bon sens « !!!.
    Heureusement nous en sommes un peu doté et nous trouvons donc une sortie qui nous conduit vers un endroit plein de charme , le monastère de Moni Agaritou. Un belle église , un peu chargée, , des icônes bien sur, et un ensemble de maisons blotties autour de l’église , rappelant pour les gens du Nord, une sorte de béguinage.
    Nous reprenons la route pour arriver à Sgourokefali. Un village tout en longueur. Comme c’est l’heure du café, ce qui pour vous n’aura aucune signification, pour nous c’est un peu toujours l’heure du café, mais bon, nous pénétrons. Une grande salle, très vieillotte, 9 hommes , une femme , plus la tenancière. Un silence sépulcral. Trois de ces hommes jouent aux cartes , les autres les observent, maintenant ils nous observent. Dans ceux ci un homme s’adresse à nous et joue les intermédiaires. Silence.
    La tenancière nous apporte nos café et comme Évelyne porte sa main vers sa bourse, elle nous indique que l’homme qui parle anglais , et qui semble en sa qualité de polyglotte, le cacique du village nous offre notre boisson. Nous ne ferons pas mille salamalecs , mais les remerciements justifiés par cette amabilité.
    Nous arrivons à Mirtia dans d’excellentes conditions., après avoir franchi un pont que nous hésitons à appeler romain , mais malgré tout, fort étrangement situé au fond d’un canyon .
    Nous devons maintenant franchir un nouveau canyon, et la situation se gâte.
    Nous avançons dans la direction de la zone de franchissement, avec très peu de balisage et un descriptif des plus succinct, du style, en plein au milieu des champs, pendre le deuxième chemin à gauche après les jeunes oliviers puis descendre dans le ravin. Je peux comprendre que parfois les éléments distinctifs manquent, mais parler des jeunes oliviers plantés, il y a dix ans, c’est un peu court. D’un sentier noyé dans les herbes folles au dessus du précipice, nous avons un peu notre compte. Nous faisons demi- tour.
    A Mirtia existe un musée Kazantzakis. Mon inculture m’empêche de vous dire grand chose sur ce littérateur, mais dans ce musée, le personnel était tellement comptant de voir un visiteur, qu’il ne savait pas comment me retenir pour m’indiquer le route à suivre pour le village d’à côté.

    Nous arrivons à Acharnes, un hébergement recommandé par le guide est injoignable au téléphone. Étonnant pour un téléphone portable. Nous mettons à la recherche d’une alternative : complet.
    Hôtesse , charmante nous indique deux numéros supplémentaires. Sans réponse. Mais comme elle nous indique que ces établissements se trouvent au bas du village, nous décidons d’y descendre.
    Voyant que l’hébergement initial avait maintenu une sorte de publicité,nous décidons d’aller voir.
    En réalité ils avaient changé de n ° et ils avaient encore une chambre pour nous. Ouf.

  • Kastelli

    Kastelli

    Nous avons eu beaucoup de mal à quitter Agios Georgios, non pas pour des raisons sentimentales, mais simplement parce nous ne trouvions pas , la sortie ou si vous préférez le début de notre étape.
    Il nous a fallut près de 35 minutes pour repérer le symbole E4 qui était simplement caché à la vue et comme ils si peu nombreux , il est impératif d’être certain de partir dans la bonne direction.
    Le plateau du Lasithi était à notre menu aujourd’hui. Il est situé à 800 mètres d’altitude et forme un poljé. C’est à dire que ce plateau est entouré de montagnes et que son sous-sol emmagasine l’eau de ruissellement. Ce qui en faisait un endroit très recherché pour l’agriculture.
    Les vénitiens , au 13 eme siècle avaient implanté jusqu’à 8000 moulins à vent pour récupérer l’eau.
    Dans les années 1970, il a été installé des motopompes trop puissantes qui ont tari la nappe .
    Les quelques moulins restant ne sont là que pour amuser les touristes et l’activité agricole de cette plaine dépérit.

    Une bonne partie de la matinée s’est déroulée entre averses de pluie et de petite grêle, et la chance nous a épargné les plus gros grains, un abri se présentant au bon moment.
    En route nous avons pu voir quelque chose de pratiquement disparu chez nous, le commerçant ambulant. Dans le cas présent un marchant d’oranges une montagne d fruits sur son pickup et une balance à l’arrière.

    Cette plaine est donc entourée de montagne et nous devons donc grimper pour sortir. Et nous devons donc reprendre de l’altitude.
    Nous ne savons rien de la suite de la randonnée, mais le balisage de celle -ci laisse énormément à désirer.
    Une fois sortie de cette sorte de cratère, il ne nous reste plus qu’à redescendre de l’autre côté, 650 m.
    Et les premiers décamètres étaient particulièrement périlleux et je les ai fait avec mille précautions, forte pente et gravillons roulant sous les pieds. Le hasard a voulu qu’un véhicule de la gendarmerie grecque soit présent à ce moment. Cela a dû les amuser de nous voir si hésitants.
    Puis assez vite nous avons rejoint un chemin muletier, encombré de cailloux plus ou moins posés sur le sol.

    Bonne nouvelle néanmoins, je me suis fait un tas de copines.
    Dès que nous nous arrêtions une volée de crétoises venait inspecter mes jambes . Cela devait les changer des chèvres ou des moutons.

    Pendant cette descente pas la moindre balise. Et la compréhension du guide n’apporte pas toujours la lumière espérée.
    Si bien qu’à un moment nous trouvons dans une propriété dont le portail, fait de grillage à béton,se trouvait fermé par un cadenas.

  • Agios Georgios

    Agios Georgios, plateau du Lasithi

    Si vous avez eu le temps de lire le post d’hier, vous avez compris que notre hôtesse est une femme formidable. Elle nous avait proposé le petit déjeuner, nous avions bien sûr répondu favorablement.
    Non seulement elle était prête dix minutes avant l’heure que nous avions souhaité, le poêle en fonctionnement, mais elle nous a concocté ce petit repas avec en partie des produits de sa fabrication. Au moment de partir , elle mis dans notre sac ,orange et clémentines et deux œufs durs.

    La suite de l’histoire va montrer qu’un petit déjeuner n’est jamais perdu.

    L’étape du jour est vendue pour 17,5 kms, avec 1000 mètres de dénivelé positif et 1100 mètres de dénivelé négatif. Que du bonheur !.

    Le petit problème, c’est que la quasi intégralité du parcours se fait hors route et hors piste.
    Et vous êtes très vite tributaire du balisage.
    Et très vite , celui se révèle , pour ce qui nous concerne, aléatoire.
    Ici , on ne pratique pas le balisage négatif , c’est à dire que si vous sous engagez dans une direction non conforme , personne ne viendra vous le rappelez.
    Et comme la distance entre deux balises est très variable, ne pas voir de balises pendant plusieurs centaines de mètres ne signifie rien de particulier, vous pouvez très bien être sur le bon chemin.

    C’est ainsi qu’à trois reprises, nous avons abandonné nos sacs, pour explorer la zone concernée et retrouver le balisage. À bon port, nous avons estimé à une heure le temps mis à nous remettre dans le droit chemin.
    La montée était ardue, nous avons traversé plusieurs pierriers,rendant la progression difficile, et nous n’avions jamais assez de nos deux mains pour nous hisser.
    Ceux qui ont l’habitude de la montagne savent qu’au delà du col, se trouve un autre col.
    Et là encore , il faut chercher sur le sol, les marques et c’est seulement quant nous marcher dessus que vous la repérer.
    Hier ou avant hier , je vous faisais remarquer que l’on voyait les plaques de neige en altitude. Aujourd’hui nous pouvons les toucher…..

    Partis à 8h10, nous arrivions au col, 1810 m, à 14h30 !

    C’est alors que nous entamons notre descente qu’un vent furieux se lève. De ce côté , là rare végétation se compose d’épineux et à deux reprises je suis propulsé dans ces buissons. La force du vent, le poids du sac sur le dos, je suis incapable de me relever, Évelyne me tire d’affaire.
    J’avais la jambe gauche en sang, lardé par un acupuncteur maladroit. On aurait pu penser que je sortais d’une boucherie, non pas comme client, mais comme morceau à griller ( de première qualité, cela va de soi)

    Après une descente des plus périlleuses, notamment dans le lit d’un torrent mon pied roule sur une pierre et me voici de nouveau au sol. J’ai assez des sarcasmes de ma chère et tendre, il est donc inutile de vous étendre sur ces petits soucis, dans vos, éventuels, commentaires

    La pluie qui menaçait, se mis à tomber franchement lorsque nous fûmes en vue d’Agios Georgios., mais nous avions bien encore quatre kilomètres . Entant revenus sur une route, un couple d’éleveurs de moutons nous ont pris en pitié et nous ont conduit jusqu’à l’hôtel à l’arrière du pickup où fort heureusement les déjections des moutons étaient absentes