Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 8

  • Tomar

    Tomar

    C’est aujourd’hui que nous avons quitté la compagnie du Tage. Nous n’irons pas jusqu’à sa source qui se trouve à plus de 900 kms d’ici, au Sud Ouest de Barcelone à quelques distances de la mer Méditerranée. Toujours surprenante, la ligne de partage des eaux.

    Donc une première partie de la journée sans relief, mais pas sans centre d’intérêt. Dans la mesure où nous sommes encore près du fleuve, les cigognes abondent, mais pour elles aussi , c’est la crise du logement. Nous avons dénombré onze nids sur un seul pylône.
    Plus loin , nous avons traversé la Quinta da Cardiga. C’est une immense propriété dont l’origine remontrait aux Templiers (12 eme siècle) un histoire longue et riche que je vous invite à découvrir en faisant une recherche sur Internet. Aujourd’hui totalement à l’abandon certainement depuis plusieurs décennies, mais qui laisse l’impression que les derniers propriétaires sont partis à la cloche de bois.
    Château dominant le Tage, Nombreuses stalles, un immense manège, nous sommes à proximité de la cité du cheval, tout cela me fait penser, fantasme total, à la fin de l’empire Boussac.

    C’en était fini pour nous de la plaine et commencions à attaquer le pays des collines. L’étape n’était pas plus longue qu’hier, mais le profil était très différent. Tout d’abord une vaste forêt d’eucalyptus qui nous avait réservé une succession de raidillons caillouteux à souhait, et c’est la répétition qui fatigue .

    Nous finissons tout de même par arriver à Tomar.
    Évelyne ayant téléchargé l’application Waze, nous n’avons même plus la difficulté à trouver le lieu de notre hébergement.
    Après les ablutions bien nécessaires et un petit temps de récupération, nous ressortons, car ici , l’Histoire n’a pas été avare.
    Nous n’avons pas été rebutés par les volées de marches indispensables pour atteindre les deux monuments incontournables.
    Tomar est toute à la dévotion des templiers. Le château qui domine la ville est leur œuvre et ce qu’il en reste est spectaculaire, essentiellement des remparts, mais très bien conservés
    Le couvent de l’ordre du Christ qui lui est contiguë dont ils sont à l’origine est inscrit à l’inventaire du patrimoine mondial. Toute l’histoire du couvent s’inscrit dans l’histoire des Templiers , puis ceux ci dissous le site est transféré à l’ordre du Christ dont l’un des protecteurs était Henri le Navigateur. Après un tel patronage la suite ne pouvait qu’être brillante, et elle le fut. Pour votre édification, sachez que ce couvent comporte six cloîtres !!

  • Golega

    Golega

    Une très bonne nouvelle pour commencer. J’avais pris mon décamètre et je suis donc en mesure de vous informer que la convalescente a parcouru 30 kms ce jour et qu’elle n’a pas l’air particulièrement abattue.

    Pour reprendre depuis le début de la matinée, je vous confirme que Santarem est sur une hauteur et qu’il nous a fallu retourner dans la plaine du Tage. Et l’exercice fut un peu délicat , car le chemin emprunte un petit raidillon rendu bien glissant par la pluie tombée cette nuit.
    Nous avons repris notre progression à travers les champs de tomates, mais très vite celles ci ont cédé la place à la vigne .
    Malheureusement dans cet environnement, les sols ne sont pas particulièrement sauvegardés et l’arrivée de la pluie n’avait rien arrangé.
    Sur la fin de l’étape, c’est le mais qui occupe l’essentiel de l’espace.

    Nous retrouvons notre ami coréen rencontré il y deux jours et qui se bagarrait avec ses battons, voulant réduire leurs tailles. Nous le laissâmes à cette saine occupation.
    Nous n’avançons plus au centre de la vallée mais plutôt dans sa partie occidentale, ce qui nous conduit encore aujourd’hui à grimper sur les coteaux, où se trouvent les villages, qui nous sont très utiles, cafés entre autres, mais nous redescendons très vite.
    Nous traversons pour la première fois une forêt d’eucalyptus, profitant de ce parfum si agréable.
    Pour préparer ce petit compte rendu, je suis allé voir la rubrique « eucalyptus «  et j’ai ainsi lu que les incendies considérables constatés ces dernières années au Portugal, étaient liés au trop grand développement de cette essence.
    Dans la dernière partie du parcours du jour , nous avons pu apercevoir de magnifiques « quinta «  mot que l’on doit pouvoir traduire par domaine.
    Quinta da Boavista, juste au dessus de la vallée ou près de l’arrivée à Golega, la quinta da Broa.

    Enfin nous voici arrivés et un panneau, en quatre langues, à l’entrée de la ville indique que nous sommes dans la cité ( portugaise) du cheval.
    N’étant pas propriétaire, je vais voir si il y a un restaurant pour un palefrenier.

    Nous découvrons en rentrant de dîner que le grand homme du coin est José Saramago prix Nobel de littérature en 98.




  • Santarem

    Santarem

    Je reviens brièvement sur la journée d’hier à propos du survol des petits avions , cela vous a peut être rappelé une séquence du film de Hitchcock « La mort aux trousses » avec Cary Grant et Èva Marie Saint.

    Nous quittons notre gîte de bonne heure, le propriétaire était revenu à six heures pour préparer le petit déjeuner. !!!
    Après la bonne journée d’hier, le programme était allégé, seulement 20 kms au cas où Santarem, justifia une déambulation urbaine.

    Route et chemin très largement en ligne droite adossés à la digue qui contraint le fleuve pour les débordements moyens. Vers la fin du parcours , une borne évoquait les hauteurs d’eau atteintes de façons décennales . Aux abords de Santarem une route traverse la plaine alluviale et franchit le fleuve par un pont suspendu. Des deux côtés du pont , c’est un viaduc qui assure un passage garanti.

    Nous naviguons toujours dans une mer de futures tomates . A un moment donné, je pense avoir eu une perception correcte de la longueur des rangs, ils faisaient 1500 mètres env.

    En dehors de cela pas grand choses de remarquable, à l’exception d’une balançoire installée à l’intention des pèlerins!!
    Paysage déjà connu, ligne presque droite , terrain plat,cela nous a permit de tester le 5,5 kms/h que nous avons pu tenir pendant deux heures.
    Les bonnes choses ayant une fin nous avons terminé sur la base de 4,5kms/h. Mais l’info est intéressante.

    L’accès à Santarem se fait par une belle rampe, la ville dominant la plaine. Après un bel effort, un stop au premier café s’imposait.

    Avant même le logement du jour, qui dans une ville relativement importante ne devrait pas poser de problème , nous devons assurer celui de demain, un samedi soir. A l’endroit que nous avons choisi pour faire étape, une seule possibilité. Complet. La propriétaire nous donne néanmoins le n° de tél de son fils. Qui se révèle être hôtelier dans la ville qui est à 30 kms de Santarem.
    Nous aurions aimé encore faire une étape plus courte. Nous aviserons sur le terrain.
    Reste à régler l,hébergement de ce soir.. Comme nous étions venus à l’office du tourisme qui se trouve dans la vieille ville, nous allions nous diriger vers une des adresses indiquées dans notre guide, un charmant retraité portugais exclusivement lusophone , nous voyant tourner notre plan un peu dans tous les sens, nous propose de nous accompagner, mais il préfère doucher notre enthousiasme en nous disant qu’il croyait cet hébergement fermé.
    Sur place la triste réalité s’imposait.
    Nous pointons une deuxième adresse , même résultat.
    Il nous accompagne jusqu’à l’auberge des pèlerins, il mène la transaction pour notre compte. C’est complet.
    Il a beau être à peine midi, la situation vire au rouge.
    Il prend alors l’initiative d’appeler un numéro, une petite conversation et me passe une personne qui ne dit que c’est OK pour elle, à des conditions qui semblent acceptables.
    Et toujours bras dessus bras dessous , il nous y accompagne.
    En réalité c’est un auberge de jeunesse new look avec des chambres multi lits , des sanitaires derniers cris, et joint à cela au rez de chaussée un restaurant…..japonais.
    Au delà de ces petites péripéties, que dire de Santarem ? Pas grand chose de la ville nouvelle, fonctionnelle et aérée.
    La vielle ville a , elle , bien du souci à se faire, de nombreux beaux bâtiments, mais dans un état de délabrement bien avancé, même si dans de nombreux cas , des façades agrémentées d’azulejos apporte une note de couleur. Mais même ces immeubles semblent avoir un destin incertain. Rues étroites , impossibilité de stationner, très gros travaux, doivent probablement décourager les investisseurs potentiels.
    Au cœur de cette ensemble, une visite à l’église de la Miséricorde, où la totalité des murs est couverte de carreaux de couleurs. Ambiance finalement assez joyeuse.

    Nous avons cédé à la tentation du restaurant japonais, ceviche de thon, burger de crabe et calamar et riz avec une sauce aigre douce.

    En réponse à Georgia: nous n’avons pas vu la moindre fortification, c’est une bourgade qui semble plutôt récente , mais c’est mon impression. Pierre