Lisbonne
Avant de quitter Lisbonne, il faut d’abord y arriver…
Comme à chaque fois que possible, je choisis un siège à côté d’un hublot, ce qui m’a permis de voir que l’autoroute allant vers le centre ville était bien chargé. En conséquence nous avons choisis le métro.
Je fais la queue bIen sagement pour accéder au distributeur de billets, et au moment d’accéder à la formidable machine, je suis hélé par une brave dame qui me propose deux billets. Dans la mesure où j’avais l’intention de payer par carte et que j’avais cette dernière dans la main, elle me fait comprendre que c’est bon.
Mais vous verrez plus tard que le don implique un contre don.
J’avais repéré que notre hébergement était situé à proximité de l’avenida de la Libertad, artère majeure de Lisbonne.
Pour faire cette randonnée / pèlerinage dans les meilleures conditions, il peut être utile de posséder le fameux credenciale qui donne accès , parfois, à des hébergement à des conditions favorables. Et je savais obtenir le précieux sésame à la cathédrale , mais celle ci fermait à 18 heures.
C’est donc un peu , une course contre la montre qui s’engage.
Nous arrivons à 17h40 à l’hôtel .
Je réalise le Check in et je laisse Évelyne sur place et je me lance dans les rues lisboètes . Au coin de la rue un policier municipal m’indique en anglais que j’en ai pour cinq minutes. Malgré la petite marge que je viens de recevoir , j’escalade en courant un rue en pente , tourne à gauche , trouve une église, mais ce n’est pas la bonne. Je poursuis un peu plus haut.
C’est évidemment un bâtiment imposant caractérisé par deux tour crénelées de section carrée lui donnant un caractère fortifié, le tout sur un style roman.
La proximité avec le Tage doit probablement justifier cette allure.
Si j’ai bien compris le calicot ornant la façade, le bâtiment daterait de l’an 1200.
Pour accéder au bureau délivrant les credenciales , il fallait pénétrer dans la cathédrale. Je paye mon écot. Je me dirige vers l’endroit recherché.. c’est bien là, mais en fait je ne suis pas entré dans le saint des saints.
En repartant , j’ai donné mon billet à une visiteuse qui sera ainsi dispensée de mettre la main à la poche.
De retour à l’hôtel , je peux brandir mes trophées .
Nous ressortons pour jouer les touristes et poussons jusqu’à la Place du commerce où nous avisons un restaurant pour nous offrir notre première morue. Sur cette place carrée immense ouverte sur le Tage quelques encablures en amont de la tour de Belem où devait être déclaré les marchandises , on pouvait probablement voir les navires déchargés de leurs précieuses cargaisons en provenance des colonies.
En avant , toute - Page 10
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Lisbonne
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De Lisbonne à Saint Jacques
Un nouveau départ
Si depuis notre retour de Crête, l’an dernier ,l’état de santé d’Evelyne avait mis l’idée d’un voyage à pied sous le boisseau, la fin du protocole de soins et sa remarquable faculté de récupération du traitement ont remis l’ambition d’une belle randonnée à l’ordre du jour.
Pour une randonnée de convalescence, il nous a semblé qu’une distance raisonnable , un relief modéré et un temps très probablement ensoleillé devaient nous guider.
C’est ainsi que c’est imposé le chemin qui va de Lisbonne à Saint Jacques.
La véritable inconnue du voyage, à la différence des fois précédentes ce n’est pas dans la matérialité du parcours où nous pourrions rencontrer des difficultés, mais plutôt dans l’ignorance actuelle de nos capacités physiques. Plus que d’habitude il faudra démarrer très modestement et si cela se révèle possible, allonger les étapes progressivement. Nous ne souhaitons pas que vous nous considériez en hémérodrome.
Nous quitterons Lisbonne mardi 4 juin.
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Heraklion 1,2 & 3
Heraklion 1, 2 &3
Nous voici pour trois jours à Heraklion, (aéro)port d’arrivée , mais aussi port de départ.
Cette ville a beaucoup souffert de la seconde guerre mondiale, et le bâti a bien du mal à rappeler la grande histoire.
En revanche , il y règne une grande animation, au moins dans le centre , entre la population locale et les très nombreux touristes
Heureuse exception sur le port, la forteresse vénitienne dénommée « rocca al mare « puis « kastro koules « par les turcs , orné de magnifiques lions, qui ne permet pas de douter de son origine, trône de toute sa majesté, à la limites des eaux du port et du grand large.
Comme la cité de ses commanditaires, il est construit quasiment au ras de l’eau , ce qui ne peut qu’inquiéter les responsables.
La ville est néanmoins parsemée de monuments vénitiens, une belle fontaine aux quatre lions, une loggia tout à fait enchanteresse et des bâtiments dont on ne sait plus très bien à quelle époque il faut les rattacher, comme ces églises converties en mosquées, puis revenues à une vie séculière et qui ne semblent plus qu’aspirer à une paix éternelle.
Heraklion 2
Ce matin visite du musée archéologique d’Heraklion.
Comme l’ouverture est fixée à 8 h et les guides recommandent d’être à l’ouverture afin de pouvoir visiter tranquillement, nous arrivons à 7h58 pour nous apercevoir que le mardi est le seul jour de la semaine où le musée ouvre à 10h. …
Ce petit contretemps passé, nous accédons aux salles. La civilisation minoenne me semble passablement méconnue. Je n’ai aucun souvenir de l’avoir abordée en sixième lorsque l’on étudiait l’histoire de l’Egypte, des sumériens, perses et autres grecs. Peut être ai-je la mémoire qui flanche!
Même si des traces antérieures ont été trouvées , les premiers éléments de la civilisation minoenne remonte à 3500 ans avant JC. Et très vite elle va produire des objets remarquables, puis progressivement une structure étatique conduisant à l’établissement de villes et d’emblèmes du pouvoir que sont les palais.
Présentation éblouissante de parures en différents métaux dont de l’or,
Puis au fil du temps influences des pays riverains de la Méditerranée orientale, développement d’un système d’écriture, puis d’un second, toujours à déchiffrer.
L’éruption du volcan de Santorin porte un coup sérieux, mais la vie repart et on reconstruit, mais en plus modeste.
Enfin vers 500 avant JC , la Grèce continentale étend son hégémonie.
Tout cela présenté de façon très claire , mais deux heures dans un musée reste une épreuve physique….
Aujourd’hui le temps a tourné au beau fixe et l’on commence à apprécier les zones d’ombre .
Demain, afin de compléter notre éducation minoenne, visite du palais de Cnossos.
Heraklion 3
Comme prévu , nous sommes allés visiter le site de Cnossos. Et comme ce n’était pas très loin , et plutôt que de prendre le bus, nous avons préféré la marche à pied.
La découverte initiale , fin 19 eme siècle, est le fait d’un crétois d’Heraklion , mais c’est un britannique , Evans, qui a pris l’affaire en main, début 20 eme.
Les puristes, dont les guides se font l’échos, crient haros sur le résultat des travaux de l’équipe d’Evans. Ils ont relevé partiellement certains éléments des ruines et à cette occasion, utilisé par mal de béton.
Il faut savoir que pratiquement tout ce qui avait un intérêt , y compris les fresques, et qui pourrait être transporté, a été transféré au musée archéologique d’Heraklion, que nous avons visité hier.
Nous avons vu à Zakros , un ensemble de ruines proche de la structure de Cnossos , mais laissé « dans son jus » et il faut une imagination débordante pour y « Voir » un palais.
Ici c’est plus facile .
Si un reproche peut être fait à Evans, c’est d’avoir attribué des fonctions à des espaces , alors qu’à l’époque les connaissances étaient encore balbutiantes sur ces questions.
En tous cas ,félicitations aux crétois d’avoir réservé tout autour du site une nature préservée qui donne une certaine solennité à l’ensemble.
Demain , jeudi, retour à la maison
Pierre