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En avant , toute - Page 13

  • Sougia

    Sougia

    Hier nous étions montés à Omalos, ce matin il s’agissait de revenir sur la côte.
    Et il convenait de descendre par la gorge Agia Irini ( sainte Irène, pour ceux d’entre vous qui ne parlent pas le grec) .
    Elle est réputée un peu moins difficile que celle de Samaria et plus boisée donc agréable lorsque le soleil tape, ce qui est le cas aujourd’hui. Plus facile , nous sommes un peu dubitatifs , il est vrai que nous n’avons peut être pas complètement digéré la course d’hier.
    Ce fut parfois délicat dans les parties pentues et en terre éventuellement recouvertes de cupules de gland qui ne souhaitent qu’une chose, vous voir glisser…et il faut une attention extrême pour ne pas être emporté.
    Nous n’avons pas vu aujourd’hui , contrairement à hier, le fameux Kri Kri , la chèvre sauvage , et protégée, dont le nom plus scientifique étant « agrimi « 

    Est-ce le fait qu’hier la gorge de Samaria était déserte que que les randonneurs se sont rabattus sur celle que nous empruntons aujourd’hui, il y avait du monde et beaucoup de gens qui se croient obligés de parler. Trois personnes devant vous , à 10/15m et deux derrière, le charme est un peu rompu, sachant que tout le monde va à peu près à la même vitesse .

    Après la montée de la gorge de Zachros, les descentes des gorges de Kallikratis et d’Aradena, la montée de la gorge de Samaria et aujourd’hui la descente de celle d’ Agia Ireni, nous envisageons Évelyne et moi de nous installés comme spécialistes de la gorge , à temps partiel.

    Après être sortis de la gorge proprement dite, nous poursuivons sur une route asphaltée. A un moment donné, nous sommes interpellés par une française qui se trouve bloquée dans une propriété par les redoutables clôtures réalisées avec ces grillages à béton.
    Nous voulons l’aider, mais nous ne voyons pas comment. Je lui propose de continuer à descendre et de lui faire entendre mon sifflet à effrayer les ours, si je trouve une sortie possible.
    Nous avons trouvé une faiblesse dans la clôture et mon sifflet a avisé cette femme qu’elle était libérée…

    Comme nous allons évidement dans la même direction, nous papotons pendant dix minutes avant qu’elle s’arrête devant l’hôtel où elle avait une chambre..
    Nous mêmes, nous trouvons très vite une chambre, il 14h30.
    Nous nous changeons et nous allons essayer de nous baigner.
    Ce qui fut fait.

  • Omalos

    Omalos

    Décider de remonter la gorge de Samaria, n’est pas l’option retenue par le plus grand nombre. En effet , pour 16 kms, il y a 1230 mètres de dénivelé positif.
    Ce qui explique plus que de grands discours que 95% des randonneurs choisissent de descendre la gorge , prendre le ferry pour Sougia et retourner à leur point de départ avec un véhicule automobile.

    Donc on explique à ceux qui « montent «  qu’à un moment donné, ils vont être submergés par le flot impétueux de ceux descendent. Hier au restaurant le chiffre de 1000 randonneurs semblait le score du jour, au plus fort de la saison, le chiffre atteindrait 5000 personnes.
    Mais hier le vent a fait notre malheur ( très relatif ) aujourd’hui il a fait notre bonheur. Effet les conditions de mer auraient maintenu les ferrys à quais et donc contrarié la noria des randonneurs.
    En conséquence nous croisâmes à peine 150 personnes, ce qui ne nous a pas du tout posé de problème mais plutôt offert de conditions d’exercice tout à fait optimales.

    Depuis le débouché de la rivière , la remontée se fait le long du flux dans un silence juste troublé par le murmure de l’eau.
    Une succession de passerelles des plus précaires, constituées de deux petits troncs reliés entre eux par une dizaine /quinzaines de rondins au diamètre suffisant pour supporter le poids d’un homme.
    Il y a un droit de passage à acquitter, le billet sera contrôlé à la sortie.
    La direction du parc a eu la bonne idée d’exonérer les vieillards chenus.

    Puis , sans que l’on prêt attention sur le moment , la rivière disparaît.
    Situation banale dans les régions de type karstique.

    Le lit est à sec, mais le chemin poursuit sa route sur une berge où sur l’autre.
    Vers 11h nous croisons les premiers descendants.
    Jusque là , nous montions de façon limitée, mais maintenant le pourcentage s’élève. Nous dépassons l’ancien village de Samaria, nom donné par les vénitiens.

    Le dernier quart, se fait pratiquement à travers des escaliers et là, la pente est rude et faut s’accrocher, le dernier kilomètre semble interminable. Au sortir de la gorge , le vent qui joue sa vedette du moment, vous frigorifie et vous remettez promptement un vêtement.
    Encore un établissement genre taverne, et nous prenons une banane et un jus d’orange comme ils savent les faire ici , c’est à dire généreux et plutôt bon marché.
    La suite n’est qu’une petite descente de 5 kms jusqu’à Omalos, que nous faisons avec le bonheur de pouvoir enfin déplier nos grands compas.

  • Agia Roumeli

    Agia Roumeli

    Aujourd’hui c’était le jour des grandes ambitions, nous comptions partir tôt et faire cette étape de 32/35 kms qui longe la mer pratiquement de bout en bout. Nous avons peut-être fait les kms, mais pas toujours dans la bonne direction.
    Nous faisons les quatre premiers kms sans problème et arrivés à Fenix, une indication « direction les restaurants « nous incite à aller tout droit. Nous apprendrons bien plus tard qu’il fallait passer par la case «  restaurants ». Nous ne tombons pas non plus sur la case « prison » , mais dans celle «  allez faire un tour dans la gorge d’Araveda » qui vous coûte 10kms de montée pénible et descente périlleuse.

    A l’issue cette gorge nous retournons le littoral et comme sur toute plage grecque qui se respecte, il y a une taverne. Nous y prenons un repas succinct et nous repartons à 13 h.
    Cette fois ci dans la bonne direction, sur un chemin qui va naviguer entre la mer et 80 mètres de hauteur. Ce qui nous a permis de découvrir toutes les nuances du bleu qu’offre la Méditerranée, en réalité ici, la mer de Libye.
    Pour ces 11,5 kms, trois handicaps, un vent violent, le poids du sac, et ces kilomètres faits inutilement ce matin, bref , trois heures annoncées , quatre heures et demie effectuées.

    A notre arrivée , 17h30, les ferries quittent Agia Roumeli ,car depuis que nous sommes passés à Hora Skafion , aucune route terrestre ne dessert ces villages, seule la voie maritime permet de ravitailler ces lieux.

    Le vent s’est terriblement renforcé et lorsque nous descendons dîner, ces restaurants qui ne sont que terrasse, descendent des rideaux qui sont fixés aussi au sol , afin d’assurer un confort minimum aux clients. Ce qui n’empêchait certains de dîner emmitouflés avec leur coupe-vent .

    Ce restaurant étant tenu par des francophones (suisses ) nous avons discuté de nos projets immédiats , soit prendre un ferry jusqu’à Sougia où l’on peut reprendre un cheminement normal. Deuxième option , poursuivre le long de la côte , dont les gens qui »savent » nous disent qu’il faut deux jours, et c’est le cas du fils de l’hôtelier. Mais voilà comment, il relate ce parcours : «  nous marchons quatre ,cinq heures, nous nous arrêtons , nous nous baignons , nous dormons sur la plage et nous terminons le lendemain. » Philosophie très hédoniste , mais pas tout à fait celle que nous envisageons pour ce voyage.
    Dernière option, qu’il nous encourage à envisager, la remontée de la gorge de Samaria, l’un des must d’un séjour en Crête. Nous avions bien évidemment décidé de parcourir cette gorge , mais lors de notre passage à La Canée.
    Remontés dans la chambre, je crois qu’une minute après nous avions opté pour cette suggestion et deux minutes plus tard nous dormions.