Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 15

  • Argiroupoli

    Argiroupoli

    L’endroit où nous étions cette nuit était vraiment bien à une nuance près , la taverne a bien voulu nous servir à 17h30, la fermeture étant affichée à 17 h.
    Dîner très tôt, lecture , mais coucher tôt et forcément lever tôt d’autant plus que notre chambre donnait à l’Est.
    Si l’établissement fermait tôt , il ouvrait à 6 heures !!!!
    Petit déjeuner en conséquence.
    Légère ombre au tableau, le ciel est chargé et le vent donne un peu du sien.
    Mais tout ceci fut passager et le soleil revint briller comme espéré.
    Les 20 kilomètres furent avalés en un peu moins de 4h30 et compte tenu du dénivelé de 250 mètres , cela me semble attester d’un bon niveau de forme.
    Pour la première fois depuis notre départ , nous sommes contraints de réserver sur un site internet.
    Nous arrivons à destination, dans ce petit village, et dans la mesure où cette mise en location semble très récente , ni plaque, ni signalisation, nous avons un mal de chien à localiser l’appartement.
    Nous avons frappé à la porte d’un concurrent situé à moins de cinquante mètres, il ne savait rien. Et c’est par le cousin de la tante de la grande mère qui tient une boutique au centre du village que nous avons trouvé. Il a même enfourché son scooter pour nous y conduire. Nous étions passés devant à plusieurs reprises, mais sans plaque d’identification, peu de chance de trouver.
    Nous sommes installés sur une terrasse exposée sud-ouest, avec sur notre droite ( Nord) la vue sur la mer et face à nous de bien belles montagnes
    Dans la vie il faut un peu de chance et franchement nous n’avons pas à nous plaindre. En nous préparant à retourner dans le centre du bourg pour faire quelques emplettes alimentaires pour demain midi, nous avons entendu concert de Klaxons et pétards , voire coups de fusil.
    Et en nous rendant dans le centre du bourg, nous tombons sur un mariage, sur la placette devant l’église.
    Des voitures , dont plusieurs pickups , dans tous les sens. Et des invités qui arrivaient encore. L’un des pickups était orné d’un drapeau , j’imagine grec, mais comme il ne flottait pas, c’était difficile à distinguer, mais à l’extrémité de la hampe, une croix.
    Sur plusieurs véhicules un pain sous forme de galette était accroché au pare brise. On peut facilement imaginer un vœu de prospérité à travers ce symbole.
    Les hommes y compris les jeunes garçons portaient sur leurs épaules un petit fichu blanc fait au crochet. Là le symbole m’échappe.
    Ils étaient pratiquement tous habillés en noir, certains avec un pantalon, un peu à l’a cosaque avec des bottes souples et noires.
    Je ne dirai rien des femmes…….

  • Kanevos

    Kanevos/ Agios Ioanis


    Vous aurez reconnu dans Agios Ioanis, saint Johannes, notre saint Jean, Kanevos étant un petit hameau qui forme le sommet du col voisin.

    Mais revenons à ce matin.
    La bonne humeur était au plus haut, le ciel était bleu , la température plus douce que les jours précédents et surtout le bouquin annonçait un balisage complet… et effectivement sur les deux premiers kilomètres entre les explications du livre et le balisage, c’était le bonheur parfait.

    Mais, vous le saviez bien sur , le bonheur parfait n’existe pas.
    Mais après quelques fausses pistes , un certain sens de l’orientation et un soupçon de chance, nous retrouvons le chemin.
    Que nous reperdons tout de suite.
    Cela nous amène en bordure de rivière, ce qui était annoncé.
    Il y a un gué parfait ….pour les véhicules. Une quinzaine de centimètres d’eau. Impossible de traverser sans se déchausser. Nous renonçons. Et allons voir un peu plus loin.
    Un autre gué, mais des pierres pas forcément bien placées et d’aspect glissant. Nous revenons au premier gué.
    Nous nous déchaussons, traversons, et rechaussons après avoir pris soin de bien nous sécher.
    Bien que le gué semblait très emprunté, cette piste ne dessert que des champs.
    Nous sommes contraints de faire demi tour et je vous épargne le déshabillage.
    Tout reste à faire.
    Nous revenons très en arrière, à la dernière balise rencontrée et probablement mal interprétée.
    Et il nous faut de nouveau, nous déchausser…….
    Ce gué était le bon et nous repartons d’attaque en remontant une petite colline.
    Mais après une montée , il y a souvent une descente et qui semble se diriger vers une ligne de roseaux.
    A ce moment un agriculteur vient vers nous avec son véhicule.
    Nous l’arrêtons . Et il nous dit «  potami , potami » , je ne connais pas ce mot, mais je connais le «  cheval du fleuve «  . Bien qu’il nous encourage à repartir en arrière, têtus, nous décidons d’aller voir de quoi il retourne. Ce n’est pas tant l’eau qui pose problème , c’est la verticalité des rives .
    Nous renonçons.
    Nous regagnons une route bitumée bien tranquille et nous poursuivons jusqu’à notre étape.

    Avant de conclure pour aujourd’hui, il y a une chose dont je n’ai pas encore parlée , ce dont les connaisseurs de la Grèce doivent se demander dans quel pays nous randonnons.
    Il s’agit des cénotaphes, ces monuments érigés le long des routes pour honorer la mémoire des personnes décédées dans un accident de la route. Dans l’immense majorité des cas, il s’agit de la reproduction d’une église ou d’une chapelle, avec soit une icône soit la photo du défunt. Bien évidemment il s’agit de jeunes gens, quasiment que des garçons et on trouve ici toutes les causes d’accidents possibles entre les défaillances du réseau, des conducteurs ou des véhicules.

  • Mixomoura

    Mixomoura

    L’air piquait encore ce matin au moment du départ.
    Et comme presque chaque jour , si nous suivons le chemin pendant les premiers temps, vient vite le moment où nous hésitons sur la route à prendre car le balisage est encore aux abonnés absents et que le texte du guide reste peu clair pour nous. Mais nous faisons toujours attention à avoir à droite ou à gauche une vraie route plus ou moins accessible.
    C’est ce qui est arrivé ce matin. Nous avons involontairement pris un chemin qui nous a ramené sur une route indiquée sur la carte. Cela se traduit parfois par un peu plus de trajet, mais pas toujours et un peu plus de bitume.

    Tout cela nous amène en milieu de matinée à Spili, une bourgade de belle taille à l’aune de celles que nous traversons depuis le départ. Son attrait numéro un est une fontaine vénitienne composée de quinze bouches alignées et délivrant une eau potable. Cette particularité attire les touristes dans cette partie centrale de l’île. Et permet accessoirement de régler la question triviale de l’accès à un distributeur bancaire.
    Nous en profitons pour prendre notre petit déjeuner un cocktail anglo-cretois à base de toasts et de yaourts grecs au miel .

    Nous reprenons nos sacs pour nous arrêter à peine un kilomètre après la sortie de Spili, pour faire une visite à un jardin botanique.
    J’espérai trouver des graines pour le jardin, mais la boutique attenante ne vendait que des plantes pour tisanes.
    Nous arrivons à Mixomoura. Il y a le village neuf , bâti le long de la grande route et le vieux village autour de l’église , un peu dans le vallon.
    La vie c’est le mouvement et le mouvement c’est la route et de la quinzaine de maisons qui constituaient le vieux village, il n’en reste qu’une debout c’est celle où nous allons être hébergés.
    Quand je dis dernière maison, c’est un abus de langage, c’est une bergerie qui a été aménagée, la partie destinée aux animaux , transformée en cuisine et sanitaires,se trouvant évidemment de plain pied et la partie couchage, en hauteur, accessible par un escalier très raide, dans la partie destinée au stockage du fourrage. Le jardin a pris la place des micro- terrasses, qui accompagnent la pente jusqu’à la rivière.
    Mais le calme y est garanti.