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  • Agueda

    Agueda

    Une bonne petite étape bouclée dans la matinée .
    Depuis hier nous constatons une campagne un peu plus riche, avec beaucoup moins de maisons abandonnées.
    Ces réflexions et bien d’autres nous conduisent à l’approche d’Anadia.
    Là, nous longeons un très long bâtiment impeccable, mais par le côté où nous le découvrons, aucune raison sociale. Puis nous tournons à gauche , ce qui nous en éloigne. Nous ne saurons pas quelle activité justifie cet ensemble.
    Nouvelle rue et nouvel étonnement. Des installations sportives magnifiques, des piscines, des courts de tennis ,des terrains de foot…
    Nous avions du mal à comprendre comment tout ceci avait pu être financé dans un tel endroit.
    Nous traversons le bourg avec nos questions en suspens. Je me dis que je ferais une recherche sur ma tablette.
    Comme nous étions sur une éminence, la route entamait une descente vers la partie basse de l’agglomération.
    Nous marchons , en règle générale, sur la gauche de la chaussée. A droite un autre couple descendait dans la même direction. A leur allure ( délit de faciès) je me suis dit que je pouvais les aborder pour évoquer avec eux la question de la prospérité de la ville et notamment de l’activité de cette usine évoquée plus haut. Dans nos délires péripatéticiens nous envisagions un sous traitant d’Airbus.
    Tout faux
    Ces deux charmantes personnes qui parlaient un excellent français ont éclairé notre lanterne.
    La région est historiquement le siège d’une très importante activité céramique, des carreaux du sol et des murs, ainsi que la céramique sanitaire. Et le fameux bâtiment mentionné précédemment appartient à une filiale du groupe Roca.
    En outre ici la filière viti-vinicole est très implantée et nous avons croisé plusieurs entrepôts et sièges de maisons spécialisées.
    Ces activités impliquent un nombre important de sous traitants , mais dans la mesure où nous sommes samedi, les zones industrielles traversées / longées étaient fort calmes.
    Mais toutes ces installations sportives? A priori rien à voir, ce sont des fédérations sportives qui ont trouvé l’endroit à leur convenance.


    Seule véritable surprise ,en arrivant, la réservation était pour….demain. Et l’hôtel est complet !!!!
    Celle la, c’est la première fois que nous nous la faisions.
    Après un très court moment d’abattement, je pars faire le tour du pâté de maisons pour voir , si une gargote en ruine ne prospérait pas à des prix exorbitants un galetas pour randonneurs imprévoyants.
    Je passe devant l’office de tourisme. On me propose le dépliant de la ville en suggérant particulièrement un hôtel à deux kms, mais dans la bonne direction. Pourquoi pas, pour autant qu’il y ait une chambre disponible.
    Je retourne à l’adresse initiale où j’avais laissé Évelyne.
    J’allais lui faire le compte rendu de mes recherches, quand le maître de maison m’explique qu’il peut déplacer un client pour nous offrir sa chambre. Je ne vois pas qui peut trouver à redire à cela.
    La puissance de la credenciale ?
    Il pousse même l’obligeance à m’expliquer la procédure pour annuler ma réservation sur Booking et obtenir le remboursement de celle-ci.
    Et ainsi lui régler le prix de la chambre du jour (au même tarif)

  • Sernadelo

    Sernadelo

    Si vous avez eu l’opportunité de lire le post d’hier vous avez probablement compris que notre hébergement était on ne peut plus satisfaisant.
    Mais nous avons une fâcheuse habitude qui consiste à dormir la fenêtre ouverte. Ici, outre que nous supportons très mal l’air conditionné, les soirées sont encore suffisamment fraîches pour procurer les ingrédients d’une nuit réparatrice.
    Nous avions un peu oublié que le jeudi soir était ,pour nombre d’étudiants, une soirée de libations avant de retourner le week-end chez les parents . Le tout additionné d’un verbe assez haut, il aura fallu attendre très très tard que le calme revienne aux abord de la cathédrale et subséquemment de notre hôtel.

    Nous partons à une heure raisonnable et nous nous extrayons de l’agglomération.
    Après 1h45 de route nous arrivons dans un village et un bar-alimentation se présente devant nous. Situation peu fréquente, nous nous retrouvons à 9 randonneurs. C’est souvent l’occasion de retrouver des compagnons croisés quelques jours auparavant. Chacun sa consommation ou son réconfort , dans son verre , sa tasse ou son téléphone.
    Chacun repart selon son état de fraîcheur.

    Nous nous engageons dans une forêt d’eucalyptus. Il faut prendre le mot forêt , dans la même acception que si vous traversiez une « forêt «  de sapins de Noël. Les arbres sont alignés au cordeau et l’entretien entre les rangs est fait comme dans les vignobles. Ici l’objectif est clair, obtenir rapidement un arbre droit pour l’exploitation.
    Nous progressons donc dans ce bois, lorsque nous voyons d’abord une voiture garée , puis un piéton sortir du couvert pour se diriger vers le véhicule. Il porte un seau en plastique translucide, avec quelque chose au fond. Après l’avoir salué, je jette un coup d’œil oblique pour comprendre ce qu’il avait pu ramasser à cette période dans un massif aussi bien entretenu. Surprise, il n’a rien ramassé, cet homme . Mais au contraire, il est venu faire de l’engrainage pour les sangliers. Et deuxième surprise, il parle parfaitement le français. Il nous explique que cette action est autorisée autour de la pleine lune.
    Il a passé l’essentiel de sa vie active dans le secteur St Germain en Laye, Poissy et sa fin de carrière fut abrégée par un AVC soigné au Pecq.
    A la retraite, il est revenu au pays, mais on a cru comprendre qu’enfants et petits enfants étaient dans l’hexagone.

    Nous poursuivîmes notre route et quelques temps plus tard, il nous dépassa en voiture en nous faisant des grands signes d’amitié.

    Merci à tous les commentateurs, 4 pour aujourd’hui. Parmi ceux ci , un qui posait la question de savoir si nous avions goûté au cochon de lait. C’est fait depuis ce soir.. Il semble que ce soit d’ailleurs une spécialité de l’endroit.

  • Coimbra

    Coimbra

    Pour pouvoir flâner un peu dans Coimbra, il nous fallait une étape courte (19 kms) et partir à une heure raisonnable , ce qui fut fait.

    Coimbra étant la troisième ville du Portugal, l’agglomération a vite été notre terrain d’exercices, même si une fois ou deux un petit massif forestier est venu oxygéné cette étape.
    La ville ( rive gauche) vous accueille par un magnifique aqueduc étonnamment rompu pour faire passer l’autoroute . Après le passage du fleuve appelé Mondego, on se trouve au pied de la vieille ville autrefois entourée de murailles, dont il ne reste plus que des tours .
    Elle fut un temps la capitale du Portugal, et surtout elle est une des plus anciennes universités européennes . Elle fut d’ailleurs la seule au Portugal jusqu’en 1911. Aujourd’hui les diverses facultés occupent environ les deux tiers de la surface de la vieille ville.
    Comme pratiquement toutes villes dotées de facultés de médecine dès le moyen âge , un superbe jardin botanique jouxte les locaux universitaires.

    Notre hôtel se trouve à deux pas de la cathédrale construite dans le même style que celle de Lisbonne, romane avec des tours crénelées et peu élevées .
    A propos d’hôtel, si celui d’hier échappait de peu au qualificatif de sordide, celui d’aujourd’hui sans atteindre le niveau palace dans le sens parisien du terme, me fait quand même venir à l’esprit le terme « palazzo « avec ce que cela implique pour moi, de grande hauteur de plafond, de planchers anciens et parfaitement cirés, d’escalier majestueux, de porte avec crémone , mais un sanitaire des plus modernes. Pour un tarif à peine du double.

    Au delà de ces questions bassement matérielles, Coimbra est une cité qui attire beaucoup de monde , mais au relief très marqué. Ce qui fait que le touriste moyen hésite , surtout dans la mesure où la chaleur est de retour, devant une rue en forte pente ou une volée de marches et reste plutôt en bas , où se situent fort opportunément la plus part des bars et restaurants.

    Nous ressortons en ville (150 000 h) pour prendre un rafraîchissement et nous évoquons la tenue d’une jeune femme que nous avions vu sur le campus, globalement jupe noire , bas noirs, veste noire et chemisier blanc, cravate noire aussi. Et alors que cette conversation venait un peu à son terme , un groupe entier , une quinzaine d’étudiants, arrive dans la tenue évoquée, et équipé d’instruments de musique. Un peu plus loin, ils forment un demi cercle pour chanter et danser . Un garçon et une fille s’avancent et expliquent qu’ils sont tous originaire de Viseu , ville qui se situe entre Coimbra et Porto. Ces tenues auraient inspiré JK Rowling , qui a vécu à Porto, pour celles d’Harry Potter. Cette tenue symbole d’intégration, cette dernière dite « praxe « , été adoptée par la plus grande partie des universités portugaises .
    Nous avions besoin de pâtes, mais cela n’entre que très peu dans la cuisine portugaise. Nous avions donc choisi pour ce soir un restaurant italien. Comme dessert je prends un tiramisu et Évelyne un gâteau sicilien. Voyant Évelyne le manger, le patron a décidé qu’il n’était pas parfait. Il est venu le reprendre et en apporter un autre. Première expérience !