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En avant , toute - Page 9

  • Valada

    Valada


    La nuit dans la station fut on ne peut plus paisible pour moi, pour Évelyne dont la chambre donnait sur la rue et le café restaurant où nous avions pris nos habitudes, la nuit commença bien plus tardivement. En effet la clientèle de cet estimable établissement possède une soif inextinguible et le verbe haut.
    Cela ne nous a pas empêché de partir à 6h15. À cette heure rien d’ouvert dans Carregado. Mais cela faisait un bon objectif pour la première heure de marche .
    Notre altitude reste très modeste et la plaine alluviale très large. Les conditions idéales pour développer la culture du riz. Et dans cet environnement d’un grand calme , nous aperçûmes nos premières cigognes, celles-ci à la recherche de nourriture pour les cigogneaux restés à paresser au nid parental.

    Tout cela nous conduIt à Azambuja, petite ville animée qui se prépare pour le WE prochain à un lâcher de taureaux dans les rues de la ville.
    Afin de sécuriser la fête, le parcours est enserré dans de puissantes palissades que des employés municipaux étaient en train d’installer

    Pour rassurer les âmes sensibles, ici les corridas n’ont pas pour finalité, la mort du taureau. Et cela nécessite des bêtes moins puissantes.
    Nous ne serons pas là pour voir ce spectacle, qui à Pampelune se termine toujours par des hospitalisations.

    Nous reprenons la route et nous nous retrouvons au milieu d’une mer de pieds de tomates . L’expression «  à perte de vue » pourrait presque s’appliquer littéralement. Associé à chaque rangée bien évidemment un système de goutte à goutte en dépit du fait que nous soyons entouré des « esteiros. »
    Nous sommes passés à côté de deux ensembles immobiliers de ses exploitations et chose surprenante pour nous , dans les deux cas, une piste en terre battue, une manche à air et un bâtiment abritant deux ou trois petits avions. Nous sommes restés près de trois heures dans cette zone et nous avons été survolés en permanence.
    Arrivés a l’étape notre hôte nous a confirmé que ces avions servaient à épandre des produits chimiques sur les plants. Donc pas étonnant de trouver des annonces libellées comme suit: recherche ouvrier agricole possédant son brevet de pilote. Le monde change….

    Aujourd’hui l’étape approchait les 24 kilomètres, ce qui commence à faire beaucoup. Même si le temps le permet et toujours une absence de relief.
    Prévoir de s’arrêter dans des petits villages est souvent très agréable à condition que l’hébergement annoncé existe toujours. Mais aujourd’hui c’était maison close ( définitivement)
    Et évidemment lorsque vous êtes dans la situation contraire, vous interrogez à qui mieux mieux et les personnes que vous croisez sont prêtes à tout pour vous aider. Mais en réalité ils ne sont jamais confrontés à cette situation.Le problème est que la bonne volonté ne remplace pas l’expérience et nous en avons encore eu un bon exemple.
    D’après notre guide il ne restait plus ( et c’était très hypothétique) que la salle paroissiale, qui ne répondait pas au téléphone. Nous déambulions un peu comme des âmes en peine , ce qui n était pas une bonne idée pour trouver la salle paroissiale, lorsque nous tombons sur un petit écriteau «  auberge du pèlerin «  . Nous nous rendons à l’adresse indiquée et sous réserve de patienter jusqu’à 14 h, nous avons trouvé un hébergement.
    Situation particulière, le tenancier, italien, ne parlait ni anglais ni français.
    Nous y rejoignons un coréen, un irlandais et arrivaient lorsque nous sortions deux femmes portugaises.

  • Carregado

    Carregado , hameau du village de Castanheira do Ribatejo

    Évelyne ayant cru bon de me lever à 6 heures du matin, autant vous dire que nous avons pris notre petit déjeuner dès potron-minet et qu’à 6h40 nous arpentions le bitume..
    Nous avions envisagé de passer la nuit à Vila Franca de Xira soit 14/15 kms , ce qui pour deuxième étape d’un programme de convalescence, convenait parfaitement. Mais pour cela inutile de se lever en même temps que le soleil. Et malgré deux haltes dont une pour un complément de petit déjeuner,nous étions arrivés à «  l’étape » à 9h30, ce qui est objectivement bien tôt pour poser son sac.
    Nous regardons le programme de ce qui devait être l’étape de demain.
    Nous tombons d’accord pour poursuivre jusqu’à Carregado.
    Nous poursuivons notre itinéraire dans la vallée du Tage et selon les moments nous sommes plus ou moins éloignés du fleuve. Encore aujourd’hui nous progressons sur une magnifique piste cyclo-piétonne bordée de fleurs, bougainvillées, ipomées, lauriers-roses et jacarandas, l’arbre emblématique de Lisbonne qui fleurit bleu .
    Avant d’arriver à Vila Franca , sur l’autre rive du Tage , une très vaste zone humide occupe l’espace . Ici les petits canaux qui sillonnent l’endroit s’appellent « vala » mais aussi « esteiro «  ce qui est proche de « estey » ou « etier «  terme usité plus au nord .
    Si la rive gauche est dédiée à la préservation de la nature et aux oiseaux, la rive droite reste bien ancrée dans les activités industrielles et logistiques.
    Ce qui nous a valu de passer auprès d’une cimenterie qui allait fêter ses 135 années d’existence. Mais le plus remarquable, au moins pour moi qui ai eut l’occasion de connaître quelques sites de la grande industrie, c’est l’existence des habitations mis à disposition du personnel à l’origine du site ou dans les quelques années qui ont suivi la création de l’entreprise.
    Aujourd’hui ce qui reste des bâtiments destinés au personnel ouvrier est toujours en service , mais les villas destinées à l’équipe de direction sont abandonnées. La proximité,pour ne pas dire la contiguïté avec le site industriel, la voie ferrée et l’autoroute à deux pas , ne font plus un cadre recherché.
    La partie additionnelle de notre parcours du jour se fait principalement en bordure de vaste zone logistique en cours d’aménagement, utiles très certainement, mais pas particulièrement enchanteur.
    Nous arrivons à Carregado.
    Le guide indiquait la possibilité d’hébergement sans en dire plus. Premier café en vue « O Manël » nous nous y arrêtons pour nous restaurer.
    Un des patrons parle un anglais très correct et je lui exprime notre recherche. Il me dit qu’en face, dans les locaux de la gare, il y a une possibilité, sous réserve de vacance. Il appelle quelqu’un au téléphone, qui me dit qu’il n’a que des chambre à un lit. Nous faisons affaire.
    Nous avons déjà expérimenté cette situation en Norvège .
    Non ce n’est pas la salle d’attente fumeur avec des banquettes en bois.
    Je prends le pari que le trafic ferroviaire nocturne est faible voire inexistant. Les chambres sont impeccables et les sanitaires à l’avenant.
    En fin de compte, comme pour la cimenterie évoquée plus haut, la réduction du nombre de cheminots dans les gares a conduit à une utilisation différente des locaux .
    La propriétaire actuelle des locaux m’indique que cette gare fut la première construite (1858 quand même) après celle de Lisbonne et qu’elle fut inaugurée par le roi du Portugal en personne.. et cet établissement est exploité sous la raison sociale ER , signifiant Estacao Réale. ( station royale) le tout surmonté d’une couronne.

  • Verdelha de Baixo

    Verdelha de Baixo

    Première étape, petite étape.

    Pour être rapidement dans l’ambiance de la campagne portugaise, comme suggéré par le guide, nous privilégions pour les dix premiers kilomètres, le métropolitain.
    Cela nous conduit à Orente ,en un lieu à l’architecture avant-gardiste très éloignée donc des azuléjos, mais plus près d’une petite Défense.
    Nous traversons cet espace pour rejoindre la rive du Tage.
    Il est huit heures.

    Là, nous prenons plein Nord, en suivant le fleuve, qui à cet endroit est extrêmement large, huit kms , peut être plus.
    Ici a été aménagé quelque chose qui ressemble à la Digue chez nous, une longue promenade, 6 kms env. ,arborée , loin de la circulation et largement utilisée à cette heure par les coureurs et les coureuses.
    Nous poursuivons ainsi jusqu’à l’embouchure du rio Trancao.

    A suivre la berge de cette rivière nous nous élevons modestement, mais surtout nous avançons maintenant dans un espace plus rural.

    Ici l’été, tout du moins le notre , est arrivé. Et même marcher le matin justifie de porter un couvre-chef. Ce matin après avoir mis mon sac sans dessus dessous, j’ai été obligé de conclure que mon bob était resté à la maison…..
    Nous lâchons le chemin balisé pour pénétrer dans Alpriate , dans l’espoir de trouver chaussure à mon pied. Après moult requêtes auprès de commerces variés, j’ai finalement trouvé dans un super marché tenu par des asiatiques, pour pas dire chinois. Je suis maintenant équipé de pied en cap.
    Après avoir parcouru 16 kms , nous avions prévu de nous arrêter si nous trouvions un hébergement. Après un refus, nous avons fait affaire avec son concurrent qui se trouvait quasiment en face.
    Distance parcourue à un pas de sénateur , mais à notre décharge le thermomètre affichait 29° et c’était notre premier jour !!.