Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

En avant , toute - Page 9

  • Selakano

    Selakano

    Nous quittons notre villa (grrreuhh) pour attaquer une ascension de près de trois heures.
    Comme les autres jours, le spectacle est bucolique à souhait.
    Dans la première partie les oliviers règnent en maîtres absolus , les ajoncs colorent les talus et une autre plante dont je n’ai pas encore le nom ( buisson d’un mètre de haut et un mètre cinquante de large, rose soutenu sans parfum et raisonnablement mellifère feuillage de type thym , sans odeur au froissement).
    Un peu plus haut , nous trouvons des amandiers, mais qui semblent plus venus au hasard que dans le cadre d’une exploitation rationnelle.

    Plus loin devant nous et aussi beaucoup plus haut, nous voyons des plaques de neige


    Les abeilles offrent une alternative aux clameurs de la ville et nous croisons encore , j’hésite à écrire des centaines, de ruches. Mais chose , intéressante , dans ces espaces plutôt aride, lorsque nous sommes amenés à tomber sur une petite, que dis- je microscopique source d’eau, elles viennent en nombre s’y ravitailler.

    Nous passons l’essentiel de la journée autour de 900 mètres en passant d’un flanc de montagne à un autre.

    Le moment venu, il fallait bien retourner à une altitude compatible avec le vie courante. Et là, les créateurs du parcours se sont bien amusés. Ils ont fait passer le chemin là où il n’y pas de chemin, un peu comme nous l’avions éprouvés à la montée il y a quelques jours. Donc vous tournez à gauche, en direction de la vallée et vous tracez votre chemin dans une sorte de garrigue. Garrigue qui a pris la place de culture sur ces petites parcelles maintenues par des murettes qui courent perpendiculairement à la pente . Tout cela n’ayant plus d’intérêt économique, c’est principalement des épineux très épineux qui forment la végétation et probablement les chèvres qui courent la montagne , ne les font pas rentrer dans leur menu crétois.
    Un plus bas, ayant pitié de nos errements, un minimum de balisage fait son apparition, ce qui ne facilite pas la progression dans ces broussailles , mais vous indique que vous êtes dans la bonne direction.

    Nous finissons par sortir de cette sorte de labyrinthe, pour tomber sur un couple d’automobilistes qui nous interroge en anglais. Assez vite, ils se rendent compte que nous sommes tous français et nous expliquent qu’ils se sont perdus

    Reste l’éternel problème de l’hébergement. J’avais appelé un numéro , mais la personne au bout du fil, m’indique qu’elle ne reçoit que le WE.
    Reste une taverne qui peut , peut être , faire quelque chose pour nous.
    Nous nous y rendons au moins pour prendre un café.
    Nous sommes accueillis par une jeune crétoise de 85 ans peut-être un peu plus, qui parle l’anglais nécessaire, et qui répond positivement à notre demande, y compris pour le dîner.
    Elle gère , probablement pour le compte de la commune, un gîte avec 7 lits, mais à cette époque nous sommes seuls.. les sanitaires sont de l’autre côté de la rue. Mais tout cela est absolument sans importance.

    Nous avons demandé de dîner à sept heures.
    L’établissement comporte une terrasse sous tonnelle, mais franchement la température n’y pas du tout. Nous rentrons dans la salle.
    Environ 9 m2, avec des photos de la famille, dont certains sont des chers disparus. Sur la droite , un antique poêle, fonctionnant parfaitement, et il distillait dans la pièce une agréable chaleur, pouvant le cas échéant être utilisé pour des grillades.
    Trois petites tables sont disposées de telle sorte les convives puissent soit échanger soit , plus probablement ,regarder la télévision.
    Sol en ciment. Une petite cuisine attenante.
    En plus de la maîtresse de maison, un homme que nous avons estimé être son fils.
    Un dîner très correct, salade grecque , haricots verts, et des fruits , de la taille des kumquats, mais avec trois pépins noirs.
    Et mesdames, messieurs, le tout , les lits et le repas pour ……35€ !!!!
    Cela fait une moyenne avec hier, mais ne considérez pas que cela sera tout le temps pareil.

  • Prina

    Prina

    Nous partons de bon matin après avoir bien récupéré.
    Comme le village de Monestiraki est placé sur une sorte de dépression qui sépare deux blocs de montagne , c’est par une altitude proche de zéro que notre parcours du jour débutait.
    Mais comme l’itinéraire global de notre randonnée est est/ouest nous passons d’une vallée à l’autre , il nous faut aujourd’hui nous attaquer à un nouveau col.

    Dans un premier temps nous sommes un une pente orientée à l’est, qui ne doit pas être favorable aux précipitations, et donc la végétation est passablement rabougrie.
    Néanmoins cela suffit aux chèvres du coin dont nous entendons leur bêlement et nous nous faisons un jeu de les repérer.
    Nous sommes dépassés par plusieurs pickups d’éleveurs qui doivent venir jeter un œil.
    Puis un concert de sonnailles se fait entendre et nous voyons une troupe de 70/80 bêtes dévaler la pente et se diriger sous la houlette de trois personnes vers le bâtiment abritant le nécessaire pour la traite.
    Nous finissons par atteindre le sonnet et nous basculons vers un vallon exposé à l’ouest et là, la végétation est plus diversifiée et plus abondante. Des pins , des eucalyptus, des fleurs comme les cistes , des sauges ,des genêts illuminent le vallon.
    Nous passons devant un monastère en cours de restauration, mais manifestement les visiteurs sont personnae non grata, je sais ce n’est pas du grec, mais cela fait sérieux .
    Le temps légèrement incertain depuis le matin, se gâte au moment où nous arrivons à Meseleri.
    Nous optons pour un repas rapide à la taverne. Une immense salle avec de belles tablées , ce qui nous a permis de voir le pope , sa femme et ses enfants venir se restaurer.

    Nous reprenons notre route pour arriver à Prina.
    Le guide laissait entendre que le logement serait aisé et nous n’avions rien réservé.
    Mal nous en a pris, car se fut plus compliqué qu’envisagé et nous avons fini par tombé dans un traquenard à 150 € en liquide . La personne qui nous a ouvert la porte devait être une sorte d’intendant, et comme je lui explique que nous voulons préserver nos espèces, il me propose de me descendre sur la côte où connaît un distributeur ! Je ne suis pas sûr que le propriétaire voit beaucoup la couleur de cette location.
    Une villa de style creto-bavaroise, bien évidemment surdimensionnée pour nos besoins . Dans chaque voyage nous avons connu ce genre de désagrément et cela ne fera que nous encourager à être plus prévoyant.

    Nous allons néanmoins nous restaurer à la taverne voisine et le tenancier nous demande d’où nous venons et comme il propose en retour de réponse Paris, Saint Malo?
    En fait un dentiste malouin est venu en vacances dans le coin de très nombreuses années et il avait invité l’aubergiste à venir chez lui à Saint Malo. Mais sa conclusion, c’est bien froid!!!

  • Monastiraki

    Monastiraki

    Si nous ne devions avoir un regret vis à vis de notre hébergeur d’hier soir c’est de ne pas avoir bu d’eau, ce qui pour le randonneur , et pour bien d’autres personnes , est indispensable.
    Mais là, nous avons bu du café, offert dès notre arrivée, puis du raki, et puis du raki et encore du raki, ce qui semble être l’eau…. de vie des locaux et pour le dîner du vin.
    Ce qui doit expliquer, je suppose que j’étais, très légèrement, nauséeux ce matin.
    Et le chef nous a préparé des œufs au plat carrément délicieux, pain café.
    Mais nous sommes partis avec un quasi kilo de fruits , oranges ,pommes et au moins cinq cents grammes de kumquats , cueillis sur l’arbre de sa terrasse. J’étais un peu dubitatif sur les qualités gustatives de ce petit fruit, mais là, récolté devant soi et mur à point, c’est vraiment délicieux.
    Il nous a fait prendre quasi de force du chocolat, mais nous avons résisté pour le paquet de biscuits.

    Ce matin soleil radieux et meltem retourné à la niche. C’était les conditions idéal pour attaquer le premier col de la journée.
    Depuis notre départ, nous pouvons dire que l’île est vraiment couverte de fleurs , beaucoup de sauges de thym ,de muscaris, et bien d’autres dont je ne connais pas le nom, ou dont je ne souviens plus. Mais ce qui est évident c’est que la récolte de miel 2023 est bien en cours de constitution.

    Un deuxième col était au programme aujourd’hui. 970 m sur un chemin carrossable, pour les 4x4.

    A 11h45, nous pique-niquions avec en partie les fruits reçus ce matin.
    Nous entamons une très longue descente vers Monastiraki.

    Nous croisons un couple de randonneurs allemands, dans nos âges . Et nous échangeons nos impressions. Ils viennent en Crête pour la onzième fois. On peut dire que c’est une belle constance.

    Dans un petit village perché, il y a une auberge. Bien sûr , nous y arrêtons. Café frappé pour madame, café grec pour moi. Et pris d’un remord nous commandons deux yaourts au miel et je peux témoigner qu’ils étaient copieux
    Nous trouvons sur notre chemin une petite chapelle dédiée à sainte Anne . Des fresques sont encore visibles sur un mur, et elle est tellement petite que la cloche a été fixée sur une branche du pin qui la jouxte.

    Nous poursuivons notre interminable descente , la montagne étant ici très abrupte. Nous passons à côté de la gorge du Ha , haut lieu du rafting européen, avec un dénivelé négatif de 400 m, à réserver aux personnes très expérimentées.
    Et puis nous tombons dans le piège du balisage crétois. Le livre indiquait prendre à droite, en un lieu non déterminé, une piste muletière. Nous trouvons une véritable route de montagne. Le bouquin a été écrit il y a maintenant sept ans … je pars en exploration sur cette voie et je fais environ cinq cents mètres . Aucun signe de balisage. Partir à l’aventure en pleine montagne , humm.

    Nous poursuivons sur la « route » principale attendant un signe sur un arbre , un poteau.
    Nous arrivons à une chapelle. Heureusement elles sont assez nombreuses, et toujours bien entretenues, avec des explications sur leur environnement et éventuellement celles à voir dans la région, avec une carte à l’appui. Et alors nous rendons compte que le chemin que nous avons renoncé à prendre était pourtant le bon. Mais c’était il y deux kilomètres de cela .
    En nous aidant de la carte exposée devant la chapelle , je taille une route sur les chemins qui parcourent les oliveraies. Nous finissons à bon port, mais après avoir fait au moins quatre kilomètres inutiles, surtout en phase de rodage…