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En avant , toute - Page 5

  • Porto

    Porto
    Heureusement , ce matin, il ne pleuvait pas autant qu’hier soir, un véritable déluge. En fait il ne pleuvait pas du tout en dépit des prévisions négatives de la météo, selon Google.
    Petite précision avant de quitter Santa Maria da Feira, les 140 000 habitants évoqués par notre amie Georgia correspondent le total de 21 paroisses ( villes et villages ) représentant deux fois et demie la surface de la ville de Paris.
    Le bourg lui même , je l’estime à 8000/10000 h.
    Nous prenons la route un peu à l’aveuglette, puisque nous sommes hors chemin. Nous savons que nous avons au minimum 29 kms à faire plus les éventuels errements.

    Les approches des grandes villes sont rarement enthousiasmants , zones industrielles, commerciales ou pavillonnaires ont souvent des airs de famille , même si ici tout est pimenté par un petit vent du large qui , une fois que vous êtes sur les coteaux vous chatouille les narines.

    Élément distinctif supplémentaire, à quelques kms de l’arrivée une superbe voie romaine avec son pavage presque intact, le toit sur un bon km. Il est vrai qu’ aujourd’hui, ce monument est à l’abri au sein d’un massif forestier.
    L’apothéose se concrétise par le passage du Douro, sur le pont de Louis 1er, pour les touristes et les français en particuliers, le pont Eiffel.
    Et il est spectaculaire à au moins deux titres, la vue incroyable dont on dispose en raison de sa hauteur par rapport à la rivière.
    Mais aussi par le trafic des piétons immergé dans le flux des rames de métro. La partie trottoirs étant restreinte, les passants vont alternativement du trottoir à la zone de circulation des rames sans véritable contrainte.

    Une fois sur la rive nord, ce qui était à l’origine un téléphone, nous guide à bon port.

    Après la douche salvatrice , nous ressortons.
    Comme notre retour ici , n’est pas du tout prévu, nous avons décidé de nous offrir un arrêt de 24 h, afin d’éviter de trop survoler notre sujet du jour.
    L’idée pour aujourd’hui était d’aller à la librairie Lello. Elle offre un décor exceptionnel si bien que, chose très rare pour un commerce, vous payez pour entrer et le prix de votre entrée servira, peut être à couvrir un éventuel achat.
    Et pour accéder au saint Graal, il faut réserver sur Internet, comme pour n’importe quel musée aujourd’hui. Nous allons voir si il reste un créneau pour demain.

  • Santa Maria da Feira

    Santa Maria da Feira

    Après la belle randonnée d’hier , une distance plus raisonnable s’imposait, afin de la parcourir au rythme d’une promenade post prandiale.
    Mais pour trouver un hébergement disponible, il nous a fallu sortir du chemin balisé et nous aventurer dans la campagne, sachant toute même que nous sommes en approche de Porto et que le côté rural diminue à chaque pas. Néanmoins cela ne nous empêche pas de voir nos premiers horréos ( construction sur pilotis destinée à conserver le maïs)
    Dans la mesure où nous étions hors chemin et pour limiter notre recours à la technologie , j’avais repéré sur une carte qu il ne fallait pas passer au nord de la voie ferrée. Mais cette portion de la ligne est en service et donc pas question de longer la voie. Et d’ailleurs un autorail est passé. Je n’ai pas écrit « micheline » même si c’est le mot qui m’est venu à l’esprit, mais cela aurait été impropre, car les michelines étaient équipées de pneumatiques Michelin, ce qui est un peu oublié. Ici aussi deux wagons , passablement vétustes, et très peu de voyageurs.

    Le départ se fit en compagnie d’un crachin lusitanien , mais comme nous ne l’avons pas réellement pris au sérieux, il s’était retiré.
    Puis il revint en toute fin de parcours pour nous expliquer qu’il pouvait être beaucoup plus agressif. Mais comme toutes les bonnes histoires, c’était trop tard , nous étions à 500 mètres de notre abri pour la nuit.



    Nous posons nos affaires, prenons une douche et attendons un peu que la pluie cesse. Nous sortons pour nous restaurer et partons explorer cette ville dont nous ne savons rien.

    Nous découvrons sur une éminence, un château à l’allure médiévale, mais accolé à une grue à tour. Ce qui nous intrigue. Nous grimpons sur cet escarpement pour voir de quoi il retourne. Un château est attesté ici depuis au moins l’an mil, marquant la ligne de front pour la partie Nord Ouest de la péninsule ibérique ,de la poussée mauresque. Autant vous dire qu’en mille ans bien des outrages , à commencer par celui du temps, ont été infligés à cette construction. Et une certaine prospérité revenue au Portugal, permet ce genre de travaux.
    Le château a été détaché depuis longtemps du domaine foncier , la quinta do Castelo ,qui lui a été tenu par un couple de mécènes. Ils y ont créé un jardin botanique.
    Ce jardin aujourd’hui propriété de la ville , propose à voir de très beaux arbres dans un cadre bucolique . La fréquentation étant obéré par la forte pente du jardin, ce qui peut décourager.

    Ps: pour les cafés, il en est ici comme partout ailleurs, il y a les bons et les moins bons.

  • Oliveira de Azemeis

    Oliveira de Azemeis

    C’’est probablement la plus longue étape que nous nous offrirons au cours de ce périple. Elle est estimée à 35 kms, ce qui porte le cumul de puis Lisbonne à 321 kms.
    Le dimanche , surtout très tôt, il est plus facile d’opter pour des raccourcis qui consistent à suivre une grande route, celle-ci étant déserte, et vous «  gagnez » un km. Et donc entre la longueur affichée et celle réellement effectuée, il y a des différences qui peuvent être très appréciables lorsque vous êtes en limite de vos capacités.

    Pas d’aventure extraordinaire aujourd’hui, simplement la traversée de villages portugais avec parfois des maisons qui sortent de l’ordinaire.
    Certaines d’elles se distinguent par un élément de couverture , une tuile d’angle particulière dont l’extrémité est relevée vers le ciel.
    Pour nous qui avons eu la chance d’aller en Chine, cette tuile si originale fait tout à fait penser , en plus simple, à celles que l’on voir là-bas sur des bâtiments anciens.
    Les portugais ont, avec la Chine , une relation multi séculaire, les premiers (européens) arrivés, les derniers partis (Macao ). Et comme on ne les voit, ici, que sur des bâtiments distingués, je me pose la question d’une relation.

    Pour pouvoir faire la route sans encombre , nous étions convenus d’un nombre suffisant d’arrêts , café ou pas, ce qui fut bien sûr respecté.
    A plusieurs reprises le chemin fait cause commune avec le chemin… de fer, dont la voie semble très peu utilisée à l’heure actuelle.

    Au bout d’un certain temps, cela nous conduit à Pinheiro de Bomposta, qui se trouve à 235 m d’altitude. Information sans intérêt me direz vous, mais sachez tout de même que cela nous permit de deviner la mer , bien qu’elle soit éloignée de plusieurs dizaines de kms.
    Cette position stratégique valu à cette localité un intérêt depuis l’antiquité, une voie romaine la traversant.
    Mais c’est surtout le 16 eme siècle qui a laissé son empreinte tout le long de la rue et de très beaux édifices jalonnent cette artère
    Mais les heures fastes passent et une bonne partie de la population émigra au Brésil , Venezuela et aux USA. Certains fortune faite, revinrent au pays. Ces derniers sont probablement, directement ou indirectement à l’origine de la bonne restauration /conservation des logis patriciens.

    Nous arrivons bien sûr mais la dernière côte fut un peu difficile……..