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En avant , toute - Page 6

  • Mixomoura

    Mixomoura

    L’air piquait encore ce matin au moment du départ.
    Et comme presque chaque jour , si nous suivons le chemin pendant les premiers temps, vient vite le moment où nous hésitons sur la route à prendre car le balisage est encore aux abonnés absents et que le texte du guide reste peu clair pour nous. Mais nous faisons toujours attention à avoir à droite ou à gauche une vraie route plus ou moins accessible.
    C’est ce qui est arrivé ce matin. Nous avons involontairement pris un chemin qui nous a ramené sur une route indiquée sur la carte. Cela se traduit parfois par un peu plus de trajet, mais pas toujours et un peu plus de bitume.

    Tout cela nous amène en milieu de matinée à Spili, une bourgade de belle taille à l’aune de celles que nous traversons depuis le départ. Son attrait numéro un est une fontaine vénitienne composée de quinze bouches alignées et délivrant une eau potable. Cette particularité attire les touristes dans cette partie centrale de l’île. Et permet accessoirement de régler la question triviale de l’accès à un distributeur bancaire.
    Nous en profitons pour prendre notre petit déjeuner un cocktail anglo-cretois à base de toasts et de yaourts grecs au miel .

    Nous reprenons nos sacs pour nous arrêter à peine un kilomètre après la sortie de Spili, pour faire une visite à un jardin botanique.
    J’espérai trouver des graines pour le jardin, mais la boutique attenante ne vendait que des plantes pour tisanes.
    Nous arrivons à Mixomoura. Il y a le village neuf , bâti le long de la grande route et le vieux village autour de l’église , un peu dans le vallon.
    La vie c’est le mouvement et le mouvement c’est la route et de la quinzaine de maisons qui constituaient le vieux village, il n’en reste qu’une debout c’est celle où nous allons être hébergés.
    Quand je dis dernière maison, c’est un abus de langage, c’est une bergerie qui a été aménagée, la partie destinée aux animaux , transformée en cuisine et sanitaires,se trouvant évidemment de plain pied et la partie couchage, en hauteur, accessible par un escalier très raide, dans la partie destinée au stockage du fourrage. Le jardin a pris la place des micro- terrasses, qui accompagnent la pente jusqu’à la rivière.
    Mais le calme y est garanti.

  • Gerakari

    Gerakari

    Ce matin le ciel est bas, la température bien fraîche et la pluie jouera aussi sa partition.
    Nous suivons à la lettre les explications du guide, jusqu’à un ancien aqueduc certainement pluri centenaire,mais conservant une certaine allure.
    Là , le chemin nous engage vers un cours d’eau non guéable. Évidemment nous faisons demi tour , et nous suivons la route ce qui nous rallonge à peine .
    Nous passons à Amari, village qui possède une tour campanile datant de l’époque vénitienne,dont l’usage défensif paraît plus que probable.
    Nous cheminons un pied sur la route asphaltée et un pied sur le chemin, car ces deux options se chevauchent, nous permettant en absence de balisage, de progresser dans la bonne direction.
    Nous passons sur le coup de midi à Kardaki. Là, le 28 août 1944, les nazis , au cours de leur repli, se livrèrent à des atrocités similaires à celles commises à Oradour sur Glanes. ( pour rappel ,libération de Paris le 25 août, débarquement de Provence début août, de mémoire)

    Nous sommes maintenant dans la vallée qui mène à notre point de chute.
    Elle est réputée pour sa culture des cerises. Et des cerises, nous en voyons, mais elles sont encore vertes. Je me serais volontiers rattrapé de l’an dernier où leurs prix faisaient plutôt penser à des produits spéculatifs qu’à des produits alimentaires. Si on y pense , nous repasserons dans quinze jours….
    Nous arrivons à Gerakari et nous trouvons sans grande difficulté notre hébergement. C’est d’abord une taverne qui a deux chambres à louer.
    Comme il un peu plus de treize heures , en bonne commerçante, Despina, la tenancière , 75/80 ans, nous demande si avant d’accéder à la chambre , nous ne voulons pas prendre quelque chose. Après avoir donné notre accord pour deux cafés, Évelyne suggère de prendre un élément plus consistant.
    Nous montrons « homemade pie » mais en dessous il y avait « crêpes ». Nous ne sommes pas très sûrs de la commande enregistrée.
    Elle nous informe qu’elle manque d’œufs et qu’elle s’absente quelques secondes au poulailler pour en quérir.
    Apres quelques minutés , elle nous apporte une crêpe comme je n’en avais vu: tout d’abord une crêpe très épaisse , agrémentée de fruits au sirop maison, cerises, prunes, des raisins et des amandes, des noix. Nous l’ avons partagé, car il aurait fallu un appétit d’orge pour en avaler chacun une.

    Le temps étant très médiocre et frais , nous restons l’essentiel de l’après midi dans la chambre à bâtir des plans sur la comète à propos des jours à venir.

    Vint le dîner
    Dans la mesure où nous sommes dans un commerce intégré, l’épicerie , le restaurant , le café et l’hôtel ,au moins sa réception, tout se fait au même endroit, nous dînons dans la boutique, entre les fruits, un grand panier de citrons, des pastèques, les fûts (inoxydable) d’huile et les alcools et plein d’autres choses.
    Le menu se composa d’une potée végétarienne exquise, et de l’inévitable , mais néanmoins délicieuse salade grecque . Un pichet de vin et un fruit.
    La commerçante dînant ,en même temps que nous ,à une table voisine.
    Nous pensons ne pas être très loin de la vie des personnes de cette région .

  • Fourfouras

    Fourfouras


    Fin du contournement du massif du Psiloritis ou mont Idi , en continuant d’emprunter de réseau routier bien calme de cette partie de la Crête .
    Cela nous permet de traverser de petits villages qui tentent de retarder l’inéluctable où même le café -alimentation -cercle de jeux n’a pas réussi à trouver un exploitant ou des consommateurs.

    Ces petites routes sont bien évidemment l’endroit où les pickups sont rois, et le ramassage du lait de brebis ou de chèvre à l’aide de bidon aujourd’hui en plastique, des blancs et des rouges, assure une bonne partie du trafic.
    Pour la première fois nous avons vu un de ces véhicules chargé de laine, cela doit probablement sous entendre que la mauvaise saison est passée et que la tonte va battre son plein d’ici quelques jours. Je ne sais si ce régime s’applique aux chèvres , car ici elles ont le poil long, mais je n’ai jamais entendu parlé d’un » cashmere «  grec !.

    Vous vous êtes probablement rendus compte que nous bénéficions de toutes sortes d’hébergement et que tout hébergement est beaucoup mieux que rien du tout.
    Celui d’aujourd’hui à une particularité. Les plus âgés d’entre vous se rappelleront de cette blague à propos de URSS qui se vantait d’avoir les plus grands….. y compris les plus grands nains du monde.
    Ici , nous avons trouvé ici, non pas le plus grand, mais le plus petit bac à douches du monde , je ne peux pas mettre un pied devant l’autre dans ce bac.
    Vous pouvez m’objecter que cet exercice est rarement à faire dans un bac à douches