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En avant , toute - Page 3

  • Paleochora

    Paléochora

    En nous rapprochant de la côte ouest de la Crête, nous allons quitter cette zone de montagne qui avait engendré ces gorges impressionnantes, pour des reliefs plus apaisés .

    Il y a quelques temps je vous entretenais d’une plante très florifère, rose, mais je n’avais pas réussi à en trouver le nom. C’est chose faite, il s’agit d’un ébénier de Crête, plante qui fleurit un peu partout ici, mais qui accepte les grandes sécheresses, ce qui est peut être notre futur.

    Donc ce matin une étape pas trop difficile, même si nos muscles , principalement ceux des cuisses , sont encore douloureux des efforts réalisés ces derniers jours.

    Nous passons par un ancien village appelé Lissos, aujourd’hui totalement abandonné, mais qui connu dans l’antiquité son heure de gloire.
    Reste encore de belles ruines d’un temple avec des mosaïques encore bien visibles et surtout un amphithéâtre, où j’apprends, mais le saviez déjà que Odéon , en grec signifie « théâtre « .
    Il n’est pas immense , mais plutôt bien conservé.
    Cette cité possédait des thermes réputés.

    Le port qui justifiait cette petite ville a été engloutie comme d’autres villes de la côte par un tsunami provoqué par un tremblement de terre en 360 avant JC. Comme les ruines sont datées « romaines «  cela laisse supposer que Lissos a connu au moins deux vies.

    Une ravissante petite chapelle ornée de fresques vient « convertir, ce lieu à l’histoire probablement pluri millénaire .
    Ce chemin est assez fréquenté, nous avons croisé vingt personnes.

    Des voyageurs rencontrés en chemin, nous avaient dit pis que pendre de Paleochora. Nous trouvons une petite cité dynamique où bien entendu le tourisme est une industrie à part entière, et comme elle est bâtie, largement, sur une presqu’île, bénéficie de deux grandes plages.

    Cet après-midi, la pluie est de retour…

  • Sougia

    Sougia

    Hier nous étions montés à Omalos, ce matin il s’agissait de revenir sur la côte.
    Et il convenait de descendre par la gorge Agia Irini ( sainte Irène, pour ceux d’entre vous qui ne parlent pas le grec) .
    Elle est réputée un peu moins difficile que celle de Samaria et plus boisée donc agréable lorsque le soleil tape, ce qui est le cas aujourd’hui. Plus facile , nous sommes un peu dubitatifs , il est vrai que nous n’avons peut être pas complètement digéré la course d’hier.
    Ce fut parfois délicat dans les parties pentues et en terre éventuellement recouvertes de cupules de gland qui ne souhaitent qu’une chose, vous voir glisser…et il faut une attention extrême pour ne pas être emporté.
    Nous n’avons pas vu aujourd’hui , contrairement à hier, le fameux Kri Kri , la chèvre sauvage , et protégée, dont le nom plus scientifique étant « agrimi « 

    Est-ce le fait qu’hier la gorge de Samaria était déserte que que les randonneurs se sont rabattus sur celle que nous empruntons aujourd’hui, il y avait du monde et beaucoup de gens qui se croient obligés de parler. Trois personnes devant vous , à 10/15m et deux derrière, le charme est un peu rompu, sachant que tout le monde va à peu près à la même vitesse .

    Après la montée de la gorge de Zachros, les descentes des gorges de Kallikratis et d’Aradena, la montée de la gorge de Samaria et aujourd’hui la descente de celle d’ Agia Ireni, nous envisageons Évelyne et moi de nous installés comme spécialistes de la gorge , à temps partiel.

    Après être sortis de la gorge proprement dite, nous poursuivons sur une route asphaltée. A un moment donné, nous sommes interpellés par une française qui se trouve bloquée dans une propriété par les redoutables clôtures réalisées avec ces grillages à béton.
    Nous voulons l’aider, mais nous ne voyons pas comment. Je lui propose de continuer à descendre et de lui faire entendre mon sifflet à effrayer les ours, si je trouve une sortie possible.
    Nous avons trouvé une faiblesse dans la clôture et mon sifflet a avisé cette femme qu’elle était libérée…

    Comme nous allons évidement dans la même direction, nous papotons pendant dix minutes avant qu’elle s’arrête devant l’hôtel où elle avait une chambre..
    Nous mêmes, nous trouvons très vite une chambre, il 14h30.
    Nous nous changeons et nous allons essayer de nous baigner.
    Ce qui fut fait.

  • Omalos

    Omalos

    Décider de remonter la gorge de Samaria, n’est pas l’option retenue par le plus grand nombre. En effet , pour 16 kms, il y a 1230 mètres de dénivelé positif.
    Ce qui explique plus que de grands discours que 95% des randonneurs choisissent de descendre la gorge , prendre le ferry pour Sougia et retourner à leur point de départ avec un véhicule automobile.

    Donc on explique à ceux qui « montent «  qu’à un moment donné, ils vont être submergés par le flot impétueux de ceux descendent. Hier au restaurant le chiffre de 1000 randonneurs semblait le score du jour, au plus fort de la saison, le chiffre atteindrait 5000 personnes.
    Mais hier le vent a fait notre malheur ( très relatif ) aujourd’hui il a fait notre bonheur. Effet les conditions de mer auraient maintenu les ferrys à quais et donc contrarié la noria des randonneurs.
    En conséquence nous croisâmes à peine 150 personnes, ce qui ne nous a pas du tout posé de problème mais plutôt offert de conditions d’exercice tout à fait optimales.

    Depuis le débouché de la rivière , la remontée se fait le long du flux dans un silence juste troublé par le murmure de l’eau.
    Une succession de passerelles des plus précaires, constituées de deux petits troncs reliés entre eux par une dizaine /quinzaines de rondins au diamètre suffisant pour supporter le poids d’un homme.
    Il y a un droit de passage à acquitter, le billet sera contrôlé à la sortie.
    La direction du parc a eu la bonne idée d’exonérer les vieillards chenus.

    Puis , sans que l’on prêt attention sur le moment , la rivière disparaît.
    Situation banale dans les régions de type karstique.

    Le lit est à sec, mais le chemin poursuit sa route sur une berge où sur l’autre.
    Vers 11h nous croisons les premiers descendants.
    Jusque là , nous montions de façon limitée, mais maintenant le pourcentage s’élève. Nous dépassons l’ancien village de Samaria, nom donné par les vénitiens.

    Le dernier quart, se fait pratiquement à travers des escaliers et là, la pente est rude et faut s’accrocher, le dernier kilomètre semble interminable. Au sortir de la gorge , le vent qui joue sa vedette du moment, vous frigorifie et vous remettez promptement un vêtement.
    Encore un établissement genre taverne, et nous prenons une banane et un jus d’orange comme ils savent les faire ici , c’est à dire généreux et plutôt bon marché.
    La suite n’est qu’une petite descente de 5 kms jusqu’à Omalos, que nous faisons avec le bonheur de pouvoir enfin déplier nos grands compas.