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En avant , toute - Page 3

  • Tui

    Tui


    L’hôtesse nous avait indiqué 7 heures pour le petit-déjeuner, et à 6 h50 tout était prêt.
    Et nous fûmes bien aises de cela car pour le moment c’est la journée la plus chaude depuis notre départ et pouvoir poser son sac avant midi , un privilège que l’on aime s’offrir.
    Depuis plusieurs jours nous empruntons la voie romaine XIX qui longe la mer . Cela donne à réfléchir car le transport maritime permettait sans investissement important d’assurer les flux de marchandises et d’hommes. Mais peut être , est ce les conditions de navigation mal maîtrisées ( effets des marées, courants fort a l’approche du cap Finisterre ) qui leur ont fait préférer une bonne vieille voie terrestre.

    Indéniablement nous approchons de Saint Jacques , une semaine pour des marcheurs lambdas et ce là se traduit par une fréquentation en forte hausse, mais aussi, et c’est fort heureux, un accroissement des offres hôtelières et autres. Ceci favorisent également les petits boulots de gens qui souhaitent alléger vos ( éventuelles) souffrances alimentaires, liquides ou solides et qui s’installent sur le chemin avec des stratégies variables, qui vont au devant du pèlerin ou qui attendent confortablement installés dans un fauteuil pliant que le quidam soit pris d’un besoin irrépressible.

    Tout ceci pour arriver sur les bord du Minho, côté portugais et Miño côté espagnol.
    Côté portugais , tout d’abord. Nous sommes à Valença, ville fortifiée , perchée très au dessus du fleuve. Sur de nombreux aspects elle rappelle Saint Malo, les voitures en moins. Beaucoup de touristes, beaucoup de pièges à touristes, mais à l’heure où nous passâmes cela restait tout à fait supportable. Le passage du Camino apporte un supplément d’animation.
    Une vue globale des deux rives donne le prix du dynamisme aux portugais.

    Nous passons le fleuve sur un pont de style Eiffel, à deux niveaux. Le niveau haut, passent les trains, au niveau bas le trafic automobile léger.
    Des coursives en encorbellement pour les piétons semblent avoir été construites postérieurement.
    Au milieu du pont un trait de peinture vous signale le changement de pays.
    Côté espagnol, Tui se trouve aussi sur un promontoire, mais pas de trace de construction militaire. Si ce n’est sa cathédrale qui ressemble au premier coup d’œil à une forteresse.

    Sitôt arrivés de ce côté de la frontière, nous nous sommes adaptés au régime horaire hispanique.

  • Sao Roque. Rubiales

    San Roque. Rubiales

    Nous quittons Ponte de Lima par…..le pont sur la Lima.

    Je ne vous ai pas parlé véritablement hier de Ponte de Lima. C’est une ville fort ancienne , sur le tracé d’une voie romaine que nous empruntons régulièrement. Elle fut la première ville au Portugal à bénéficier d’une charte lui conférant une autonomie. On peut voir encore des éléments de fortification et de très beaux bâtiments plus récents (XVII et XVIII eme)
    Tout cela et bien d’autres raisons , par exemple un concours international de jardins, à l’image de celui de Chaumont sur Loire, en font une ville très touristique et très animée.
    Et le fameux pont, me direz vous ?
    Au delà de sa longueur remarquable, il est composé de deux styles d’arches. Les premières sont dans le style roman et les arches centrales sont de style gothique.

    Si l’étape d’hier fut bien longue, celle du jour était très courte, mais avec de bons dénivelés avec parfois des pourcentages un peu sévères.

    Le paysage global est bien celui de la montagne, avec ses cascades et cascadelles, nous passons dans beaucoup de chemins en sous bois , ce qui très agréable dans une journée qui s’annonce particulièrement chaude.
    Comme nous avons la chance d’avoir maintenant presque trois semaines au compteur, cela nous permet de dépasser de nombreux marcheurs partis de Porto et pas encore bien affûtés.

    Nous tirons bien la langue dans les derniers mètres de la seconde ascension, mais signe d’une bonne forme, quelques dizaines de mètres plus tard, notre rythme cardiaque est revenu à la normale

    Départ matinal, étape courte, et bon rythme, vous amènent à l’hébergement à 11h, ce qui rare.
    Mais encore plus rare, c’est la conception de cet accueil, genre motel américain. Toutes les chambres donnent sur une allée, un balcon pour chacun. C’est aussi l’opportunité de mettre un peu d’ordre dans nos impedimenta.

    C’était notre dernière étape 100% portugaise.

  • Ponte de Lima

    Ponte de Lima

    Hier soir nous nous sommes refait la santé avec une « morue spirituelle « 
    Étant peu familier des morues, j’ai quelques difficultés avec l’adjectif. Mais je peux vous décrire rapidement comment je l’ai perçu. Un émietté de poisson, avec des pommes de terre coupées en dès , agrémentée d’un bouquet et de crevettes dans une sauce béchamel, le tout cuit au four.
    ( info trouvée par ailleurs, en fait une sorte de brandade adaptée au goût portugais)
    Il ne restait plus qu’à passer une courte nuit avant de reprendre nos aventures pédestres.

    Cette étape est parmi les plus longues du chemin, les dénivelés, sans être ébouriffants , sont bien là et la chaleur était annoncée en hausse.
    Tout cela s’est vérifié .

    Mais il ne semble pas que ce soit la longueur de l’étape qui fournisse les anecdotes.
    Donc, nous arrivons chez la propriétaire de la chambre d’hôtes.
    Dame très volubile qui parle un français impeccable. Une raison à cela , elle a vécu de très nombreuses années à Sartilly, village situé entre Avranche et Granville, à la hauteur de St Jean le Thomas.

    Pour vous faire participer pleinement à la fin d’une étape , voici comment s’est passée celle d’aujourd’hui.
    Nous arrivons à 14h15. La propriétaire m’indique par l’interphone que la réception se fait à 15h. Nous discutons un peu et me dit de rentrer sur la terrasse où se trouve des sièges . Accessoirement nous pourrons poser nos sacs.
    14h45 apparition de la propriétaire, elle procède aux formalités et nous installe dans la chambre.
    Nous prenons une douche, puis nous allongeons.
    Compte tenue de l’étape du jour, je somnole jusqu’à 17h15.
    Nous descendons en ville. Je suis couvert comme un oignon.
    Nous passons devant une pharmacie, Évelyne me dit qu’elle n’a pas chaud. La pharmacie affiche 27°.
    Nous trouvons un restaurant qui sert les repas en continu. Nous dînons.
    Nous repassons devant la pharmacie qui affiche 24°. Nous avons très chaud!!!!!