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  • Jeti-Oguz

    Jeti-Oguz ( Sept taureaux )

    Ce matin le ciel est clair et la température rapidement agréable.
    Petit déjeuner pris et tentes démontées, nous poursuivons notre route sur la rive sud du lac.
    Nous traversons le verger du Kirghizistan. Le climat des bords du lac permet la culture de l’abricotier à relativement grande échelle et Talent nous dit qu’au mois d’août, une noria de camions emporte ces fruits vers les villes asiatiques de Russie.

    Nous faisons l’arrêt matinal sur le site des canyons de Skazka. Dans la mesure où nous sommes dans le même système géologique que la veille , le spectacle est assez proche, à ceci près qu’ici, les parois sont plus riches en couleurs , de l’ocre brun, ocre rouge, ocre jaune et même des pigments d’un jaune citron.
    Même randonnée sur des montagnes russes , à la différente notable qu’ici on tournait un clip , mais nous n’avons pas su, si c’était une moto qui était la vedette ou son conducteur. Ce n’est pas bien grave si je puis vous donner cette information.
    Nous repartons pour Jeti-Oguz.
    Là l’attraction, c’est un ensemble de sept sculptures totalement réalisées par les ravinements de la pluie dans cette roche extrêmement tendre. C’est une grande attraction pour la région ...

    Nous poursuivons dans cette petite vallée, où se niche un parc national, car c’est ici que nous passerons la nuit. Le camping y est autorisé, en plus des nombreuses yourtes déjà installées. Ces grands espaces accueillent aussi des buvettes et des stands de location de chevaux.
    Dernier élément touristique de l’endroit une superbe cascade, que notre guide s’ est empressée de nous faire découvrir.
    Nous voyons aussi les premières véritables forêts , ici de pins, ce qui concourt à donner un aspect alpin à cette vallée .
    Les tentes ont été dressées sur une prairie contiguë à la rivière ou au torrent, selon sa vision des choses.
    Avec ce parc nous touchons les premiers reliefs véritables des Tian-Shan ou Monts Célestes . La nature de la roche a totalement changée, autorisant des verticalités nouvelles pour nous. À quelques kilomètres d’ici ,se trouvent les premiers cinq mille.

  • Lac Issyk Kul 2

    Rives du lac Issyk-Kul 2

    Il a plu toute la nuit et une bonne partie de la matinée , ce qui a perturbé le programme de la journée .
    Les bords de cette petite mer, (180 kms x80 kms) sont ourlés d’une mince plage de sable et nous en avons profité pour randonner dessus. Le reste du littoral est par endroit le réceptacle de l’argile transportée par la pluie et pour l’instant largement à l’état de boue.
    Si cette petite balade ne nous a pas fait découvrir grand chose , espérons qu’elle nous a maintenu en forme.
    Le soleil étant timidement revenu, le sujet du jour est une randonnée sur la ligne de crête des collines qui sont derrière nous.
    De prime abord cela paraît assez facile, une petite montée sur le premier sommet , 200 mètres d’altitude environ et ensuite de sommet en sommet.
    Le vent et le soleil ayant raffermi le sol , tout s’annonçait pour le mieux.
    En effet l’ascension de cette première colline s’effectua sans problème.
    Et c’est vrai que le spectacle vaut l’effort.
    Nous sommes sur un ancien plateau argilo - siliceux , profondément raviné par l’érosion pluviale. Une sorte de succession de pyramides dont les crêtes se rejoindraient. Ou autrement dit , si vous connaissez ces cartes de géographie en relief des zones de montagnes, en ventes dans les bonnes librairies à vocation éducative, vous voyez peut être à quoi je fais allusion . Sauf que là, vous êtes dans la carte et que celle-ci fait trente kilomètres de long.
    Donc la randonnée consistait à s’engager sur cette ligne de crête de 20 à 30 centimètres , avec de chaque côté , une paroi, certes pas verticale, mais bien pentue tout de même et d’un dénivelé de 150 à 200 m, l’appréhension vous faisant perdre un peu la capacité d’analyse.
    Bon, en clair, j’ai renoncé et laissé Evelyne et Elvira poursuivre leur aventure.

    À leur retour ´ Evelyne me dit que ce parcours était franchement périlleux et qu’elles ont du rebrousser chemin , la progression devenant problématique.
    En fin d’après midi , nous recevons un aiglier, que nous , nous aurions appelé fauconnier, qui nous fait une démonstration de l’habileté de son animal.
    Les aiglons sont prélevés, les femelles uniquement, dans les nids, à l’âge de trois mois. Et elles sont éduquées pendant six mois à servir comme instrument de chasse. Puis vers vingt ans elles sont relâchées dans la nature où elles vivront environ encore une trentaine d’années .
    Cette pratique traditionnelle de la chasse, aux lapins et aux renards, procure aux chasseurs un revenu complémentaire dans une région largement dédiée à l’élevage .

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  • Lac Issyk Kul

    Rives du lac Issyk -Kul. ( lac chaud ) 2ème plus grand lac au monde

    Nous quittons la maison d’hôtes après un solide petit déjeuner composé notamment d’une délicieuse et copieuse omelette comprenant une jardinière. C’est fou comme on apprécie en voyage des choses qu’il ne nous viendrait pas à l’idée de manger chez nous.

    Comme il n’est pas prévu de randonnée au programme, nous partons à pied dans Naryn à la recherche d’un distributeur acceptant la carte Visa. En dépit du fait que nous en trouvâmes plusieurs, aucun n’accepta de délivrer quoi que ce soit à Evelyne. À moi, oui!!

    Ceci fait nous reprenons la route en direction de Kochkor où nous visitons un atelier de shyrdak, des tapis colorés en feutre avec des applications de motifs . Cet artisanat est typique de la tradition nomade kirghize.
    Cette ville de Kochkor est la plaque tournante de la région et le nombre de touristes est très élevé, ce qui profite à l’activité locale. Le restaurant où nous déjeunerons est équipé d’un percolateur et Talant nous affirme que c’est le seul au Kirghizistan à l’exception de Bishkek. Nous prenons un espresso chacun.
    Comme nous sommes redescendus aux alentours de 1500 mètres, il fait une température très agréable.
    Nous remontons en voiture et prenons la direction du lac Issyk-Kul. Après quelques petites dizaines de kilomètres , il nous apparaît dans un vert émeraude du plus bel effet.
    Nous nous engageons sur la route qui borde le lac par la rive sud, et la pluie vient nous faire son salut vespéral.
    Si sur la route proprement dit , cela reste symbolique, les bas cotés sont noyés par des averses qui ont du tomber sur les sommets qui cernent le lac .

    A un moment donné, Talant s’engage dans un chemin sur la gauche, dans la mesure où nous étions imperceptiblement éloignés de la berge .
    Nous entrons alors dans un paysage de collines d’argile , de sable et de graves. Ces reliefs ocre brun sont quasiment dénués de végétation , ce qui a favorisé une érosion pluviale conférant à tout cela un caractère ruiniforme, évoquant la lune. Après avoir roulé quelques temps sur une piste relativement carrossable , nous engageons dans le lit de ce qui peut être ,à la fonte des neiges, celui d’une rivière.
    Les précipitations évoquées il y a quelques instants, apportent dans ce canyon, un petit flot, qui n’effraie pas le conducteur. Les parois de ce goulet sont absolument verticales et doivent mesurer trois à quatre mètres . Nous roulons ainsi pendant peut être trois kilomètres . Nous finissons par rejoindre puis dépasser le front du flux, ce qui fait que nous finissons par sortir de cette situation à sec. Mais la voiture est dans un état , je ne sais pas où se trouve la prochaine station de lavage.
    Nous débouchons sur une sorte de plaine à la végétation chétive, composée d’abrisseaux et de buissons évoquant plutôt le désert que les abords d’un grand lac.
    Nous finissons par trouver une plateforme sablonneuse au bord de l’eau, mais suffisamment élevée ( + 0,50 m) pour être à l’abri d’une éventuelle crue.

    Nous nous dépêchons de monter les tentes, le ciel redevenant plus que gris souris.