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  • Galle

    Galle

    En préambule , sachez que cela se prononce localement « gaulé «  ou « gôlé « .

    Nous quittons ce matin notre petit paradis , pour tout de suite retrouver la jet set. En effet nous allons passer devant l’orphelinat éléphantesque, que nous sommes arrêtés par la police, pas nous personnellement, mais la circulation en général. En effet le prince Édouard, le troisième enfant de la reine Élisabeth d’Angleterre vient visiter la réserve . Ce déplacement princier est motivé par le jour de l’indépendance qui se fêtera demain dimanche 4 février.
    Cet incident ne dure heureusement que quelques minutes . Je ne ferai aucun autre commentaire sur ce sujet.
    Nous sommes autorisés à poursuivre notre route , et nous nous ne privons pas de le faire.
    Quelques rencontres dignes de l’arche de Noé viennent mettre de l’animation . Tout d’abord nous croisons, traversant le route un très bel iguane de plus d’un mètre de long. Bien qu’un peu pataud , il a quand même filé dans les fourrés avant que je ne dégaine mon appareil photo .
    Plus loin c’est une mangouste qui attire notre attention. C’est un animal de la taille d’un petit chat. Là, c’est toutes les histoires de R. Kipling qui reviennent en mémoire.
    Nous atteignons la mer et l’esprit du paysage change complètement. Globalement c’est la ville asiatique avec tout ce que cela implique d’activité quasi frénétique, mâtinée de lieu de vacance pour les chinois les russes et quelques occidentaux , le tout pas forcément d’un goût exquis.
    Nous traversons une zone qui été durement touchée par le tsunami de 2004.
    À certains endroits la reconstruction se fait à bonne distance du rivage, à d’autres les exigences des touristes fortunés font que des hôtels sont reconstruits sur les mêmes lieux. Nous prenons un café dans l’un d’eux.
    Le chauffeur nous fait remarquer qu’une tourelle dévastée (trois étages) a été maintenue en l’état pour garder à l’esprit cet épisode dramatique. En outre la place a été équipée d’un système d’alerte installé sur un pylône.

    Nous gardons les yeux plutôt rivés sur la mer et c’est comme cela que nous voyons ces pêcheurs qui sont agrippés à une perche plantée dans le sable et depuis laquelle ils tentent de pêcher. Tout ceci est bel et bien vrai, mais c’est à mettre au passé , car aujourd’hui, c’est surtout des touristes qu’ils essayent d’attraper. Je m’étais fendu d’un billet de 100 roupies, et cela râlait ferme. Une fois de retour dans la voiture, et lecture faite dans le guide, Evelyne me dit qu’ils réclament jusqu’à 1000 roupies.....

    Nous arrivons à Galle. Après avoir été portugaise, puis hollandaise, puis britannique, elle évidement maintenant Sri Lankaise. Mais c’est la période hollandaise qui la définit le mieux. Fortifiée , sur un surplomb dominant la mer et protégeant une belle baie, elle composée d’un bel ensemble de maisons fonctionnelle dans l’esprit de commerçants qui anime ce peuple.
    Quelle différence avec Pondichery situé non loin de là sur le golfe du Bengale.
    Comptoir sans port (!) , très belles maisons et le mot est faible, associées à de beaux jardins, tout dans l’apparat et la ruine de la compagnie .
    À côté de celle de la VOC, compagnie hollandaise , la notre faisait pâle figure, mais l’état était derrière et comme disait un humoriste aujourd’hui à la retraite, « cela ne coûte rien, c’est l’Etat qui paye »
    Bref, une succession de rues qui se croisent perpendiculairement , toujours très commerçantes où les joailliers sont légions , qui parait il , ne vendent que des fausses pierres. Et plein d’autres commerces propres à encourager le touriste à ouvrir son porte monnaie.
    Pour trouver un hébergement dans nos prix, il fallut faire un peu de chemin à rebours, et le chauffeur nous avait trouvé un hôtel dans une station balnéaire à une dizaine de kilomètres .
    Si nous étions jusqu’à ce moment un tant soit peu voyageurs, sans conteste, nous sommes devenus des touristes. C’est comme cela.
    Donc après avoir déposé nos bagages, nous sommes mis à baguenauder dans la rue parallèle à la plage, jusqu’à trouver une entrée sur celle ci.
    Heureusement elle est très large, car les restaurants de plage en occupent une bonne partie, la marée haute se chargeant de manger une large part du reste. Le soleil étant déjà bien déclinant cette petite balade fut bien agréable. Nous avions choisi d’aller vers l’Ouest, mais à un moment il fallu faire demi tour.
    Nous repassâmes devant un restaurant qui avait attiré notre attention et décidâmes que cela serait le bon pour ce soir. Brochettes de grosses crevettes et curd pour moi. Le curd est une sorte de fromage blanc fait avec du lait de bufflonnes. Le tout nappé de kitul , miel végétal.
    En deux mots, voilà comment cela s’obtient: c’est un palmier qui produit des grappes de fleurs de 2 à 3 mètres de long. Il convient alors d’accrocher un mélange d’épices et d’herbes à cette inflorescence. Frapper consciencieusement pendant 3 semaines . Un suc naturel s’écoule alors pendant de 45 à 60 jours à raison de 3 à 4 litres par jours.

    Ceci dit et ceci fait nous allons nous coucher entre une touffeur naturelle difficilement supportable et une clim digne d’un congélateur.

    Pierre