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  • Colombo

    Colombo

    Il n’y a pas que Kalutara dans la vie , d’autant que nous en avions épuisé les quelques charmes et nous avons décidé , hier, de partir ce matin.

    Autant vous dire , que deux occidentaux, à 7h24 dans l’omnibus pour Colombo, en troisième classe , unique classe dans ce train, nous avons eu un petit succès . Mais que des gens souriant prêts à nous aider à descendre à la bonne station.
    Ce train longe la côte , jusqu’à être parfois en bordure de plage. Ce qui pour un futur assez proche , ne peut être qu’inquiétant dans la mesure où aujourd’hui , la mer très calme, vient quand même lécher , à quelques endroits , le ballast.

    Et quand la voie s’éloigne un tant soit peu du rivage, des habitants sont venus , construire ou reconstruire un semblant de maison, qui sera en première ligne lors d’une tempête ou d’une vague scélérate.

    Nous passons à Mount Lavinia, que beaucoup d’entre vous ont déjà vu, mais vous ne saviez pas que c’était Mount Lavinia. Si vous avez en tête le scénario du « Pont de la rivière Kwaï »,c’est là où le héros vient se reposer après son évasion et qu’il est « sollicité «  pour aller détruire le pont. Si cela ne vous dit plus rien ,c’est l’occasion de revoir ce film.

    Après 1h20 de voyage, nous arrivons à Colombo. Si nous avions fait réserver une chambre par notre chauffeur, c’était pour demain et après demain. Nous dirigeons vers l’hôtel pour voir si il n’aurait pas quelque chose pour nous dès aujourd’hui. Et bien sur , notre bonne étoile veille sur nous. Il n’y a pas de chambre disponible à l’instant , mais nous pouvons nous débarrasser de nos sacs, ce qui dans les conditions atmosphériques régnant ici , est déjà un gros soulagement.
    Dès notre descente du train , il a fallu répondre négativement aux sollicitations des conducteurs de tuk-tuk. Cela continuera toute la journée, et demain....

    Notre première destination est le fort de Colombo. Rien à voir avec celui de Galle, entouré de murailles, formant ville close. Ici, point de trace des murailles, mais les contraintes d’une ville peuplée de 750 000 habitants, d’un port très actif , ont dû avoir raison de ces vestiges du passé .
    Le seul élément du passé hollandais encore clairement visible se nomme le «  Dutch hospital « . C’est un magnifique bâtiment (17 eme siècle) de plain pied rectangulaire , tourné vers l’intérieur et formant cloître . Se trouvant dans le fort et donc très près de la mer, le repos, l’air marin et un peu frais et probablement une nourriture plus saine, sûrement pour celle servi sur les bateaux arrivant depuis l’Europe, souvent sans escale, sauf à l’époque où ils tenaient Le Cap, permettaient aux malades de retrouver la santé . Aujourd’hui ce magnifique ensemble a trouvé les moyens de sa survie par l’occupation par de nombreux e excellents restaurants et quelques boutiques de luxe (au moins pour les locaux)

    Le fort aujourd’hui est surtout la résidence du président de la république et de services ministériels . La plus part de ces bâtiments datent du 19 ieme siècle . Et sont dans états variables selon que l’on leurs a trouvé un usage qui garantisse leur pérennité.

    Nous quittons le fort, pour nous diriger vers la partie sud de la ville.
    Colombo ne manque pas de projets pharaoniques, immeubles de 80 étages, mais ce qui me semble le plus fou, c’est qu’ils sont en train de créer des espaces artificiels, gagnés sur la mer. Un budget de 8 ( certains annoncent 20) milliards de dollars est affecté à cela .
    Nous croisons un américain , travaillant dans une agence gouvernementale US, et à qui nous faisions part de notre étonnement devant un tel investissement, alors que on nous annonce un relèvement du niveau de la mer. Il nous dit que l’idée est de créer ici une plate-forme portuaire d’échanges de containers entre l’Asie de l’Est et toute la région . Pourquoi pas , mais cela ne règle pas l’hypothèse d’une montée du niveau des eaux.
    Il me laisse néanmoins sa carte de visite.

    Nous avons arpenté le centre et le sud de Colombo a en être franchement fatigué, car sur les adresse suggérée par le guide du Routard, il assure pas trop. Informations imprécises ou totalement introuvables.

    Ceci étant je dois vous parler du Gangaramaya Temple. En général dans ce genre d’institution on accepte les oboles sonnantes et trébuchantes et les dons en nourriture. Ici on est beaucoup plus éclectique et on accepte toutes les sortes de dons. Depuis la rue , nous avons vu, une tête d’éléphant ( empaillée) un autobus des années 20/30, des collections de petites statues de Bouddha, et un très riche ensemble de machines d’imprimerie et pour finir cet inventaire , un rouleau compresseur des années 50/60. Bien entendu , j’ai du oublier mille objets improbables.
    Fin de soirée agitée, c’était ici jour d’élections régionales . Il y a eu , un vainqueur , c’est le marchand de pétards. Une fois cet épisode passé, la nuit a suivi son cours.

    Pierre