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  • Karakol

    Karakol

    Nous avons passé une nuit très fraîche , le ciel étant particulièrement dégagé et étoilé . Mais dès que le soleil eut dépassé les montagnes proches, une température clémente nous fut offerte, permettant le petit déjeuner sur l’herbe.

    Nous fûmes rapidement à Karakol et allâmes directement à la guest house nommée Jamylia. Trois ou quatre jours sans douche est devenu pour l’homo occidentalus quelque chose en dehors de la norme et à la quelle il faut remédier sans délai. Ce que nous fîmes.

    Propres comme des sous neufs, « Karakol, nous voilà « .
    Notre première destination fut le musée. C’est un petit musée dans lequel les responsables culturels de la ville ont rassemblé tout ce qu’il y avait de marquant et surtout de disponible sur la ville et la région.
    Pour la partie historique la difficulté est que les russes , du temps des soviétiques, ont rapatrié sur Moscou et St Petersbourg, les pièces les plus intéressantes de la période des scythes , peuplades indo-européennes à l’art métallurgique très en avance sur son époque ( une très belle exposition a eu lieu à Paris il y a quelques années)
    Une autre pièce est consacrée à l’ethnographie de la région, une autre la faune .
    Mais la partie la plus intéressante est constituée des clichés réalisés par Ella Maillard lors de son passage ici en 1932. C’est la partie visuelle de son ouvrage «  Des Monts célestes aux sables rouges « . Ces tirages permettent une compréhension de la situation économique et sociale de cette région , à cette époque encore rétive à la férule soviétique. On y voit des photos de scènes de rues, des artisans exerçant leur activité , des gens attendant sur les quais de la gare et même des prisonniers kirghizes, sous surveillance militaire.
    Figurent également des clichés de Samarcande où les monuments que nous avons vus dans toute leur splendeur, étaient quasiment en ruine.
    Nous poursuivîmes par la visite de la ville par la cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité. Construite en bois et sujette à plusieurs incendies , interdite de culte pendant des années , puis retrouvant sa fonction , mais avec une population russe globalement paupérisée et déclinante , elle a bien du mal à survivre. Si les mosquées sont soutenues par les états musulmans , de l’Arabie à la Turquie, il ne semble pas que les états à la population orthodoxe soient très généreux.
    Pour équilibrer les fléaux de la balance religieuse, nous sommes allés après visiter la mosquée dougane. Il s’agit d’une population musulmane chinoise , installée ici depuis la fin du 19ème siècle , et dont l’activité principale est l’agriculture, et il est vrai que nous avons vu , en route, des champs particulièrement bien tenus.

    Après tout cela , nous rentrâmes à la guest house , pour lire dans une balancelle à l’ombre , dans un jardin fleuri.

    Pierre