Rudshogda
Sur le papier cette étape fait 34 kms, mais l’auberge de jeunesse d’hier soir était malheureusement placée à l’entrée de Hamar , il faut ajouter 2 kms pour rejoindre le centre ce qui aurait donc fait 36.
Nous avons donc regardé attentivement la carte et partout où nous pouvions, sans nuire à l’intérêt de notre randonnée , couper un virage, une courbe, un crochet, un détour , nous l’avons fait et je pense que nous avons probablement limité la distance du jour à 32/33 kms.
Je pourrais presque vous dire que le soleil a brillé toute la nuit, mais en tout cas ce matin à 6h30 , il inondait la chambre de sa lumière .
Hamar est une petite ville sympathique, surplombant très légèrement le lac et lui donnant un aspect très villégiature. Beaucoup de verdure , des parcs, plein de jeux pour les enfants.
Après quelques kilomètres nous arrivons à la Domkirkeodden. Il s’agit d’une cathédrale incendiée vers 1570 lorsque la Réforme s’imposa en Norvège .
De cette époque ne restent que quelques murs et arches. Et si j’ai bien compris la notice , une norvégienne , née à Hamar, partie en Amérique ,finança il 20/30 ans ,la mise sous verre des vestiges encore existants . Essayé de trouver cela sur internet , cela vaut le coup d’œil.
Bien sur lorsque vous quitter le chemin, vous n’êtes plus guidé par le balisage et vous devez redoubler d’attention pour ne pas vous égarer et alller à l’encontre du but recherché.
Pour ce matin, pas de problème .
Nous arrivons à midi à Brumunddal.
Pique nique à côté de la gare , mais c’était les premiers bancs que nous rencontrions .
À cet instant deux choses importaient . Trouver le début de notre second raccourci et un lieu où nous pourrions boire un café .
Les restaurants étaient fermés et accessoirement le poste de police où j’aurais pu demandé mon chemin.
Je demande une première fois . Un monsieur très aimable , mais ne savais pas vraiment.
Et sur la gauche , devant nous deux consommateurs sur une terrasse. C’est une boulangerie-pâtisserie café. Heures d’ouverture le dimanche 11h-15h.
Autre lieu , autres mœurs.
À l’intérieur, il y a pas mal de monde, mais plutôt des gens âgés venus apprécier les pâtisseries et boire un café .
Pendant que nous sommes attablés , uns charmante dame engage la conversation en norvégien , mais nous comprenons que la fin de sa phrase comporte le mot « Trondheim « .
Nous lui répondons en anglais et profitons de l’occasion pour lui demander dans quelle direction nous devons aller. Elle nous renseigne efficacement.
Nous repartons et nous engageons dans ce raccourci. À un moment donné , un doute survient. La carte dont nous dispensons laisse entendre qu,il faut rester près de la voie ferrée . Nous nous y engageons , mais au bout de quelques centaines de mètres , il semble que cela termine dans un hameau. Evelyne s’arrête et je poursuis seul jusqu’à la première maison opportunément habitée . Renseignements pris, il fallait choisir l’autre option.
Nous arrivons vers 15 h sur le lieu de notre hébergement . Il s’agit d’un motel, situé à un carrefour un peu important avec station service, entrepôts, et ateliers. Et comme nous ne sommes pas des clients fidèles on nous octroie une chambre côté route.
Après quelques heures de récupération, quelqu’un frappe à la porte. C’est un autre pèlerin , espagnol, qui est tout heureux de rencontrer enfin d’autres pèlerins . Il avait l’impression d’être seul sur le chemin. Après une petite conversation de présentation , il retourne dans sa chambre. Nous le retrouvons au dîner. À ce moment les nouvelles de la météo sont moyennement réjouissantes, la pluie est annoncée pour demain et il envisage de faire une partie de l’étape en bus. Il est vrai que cette étape est annoncée comme faisant 45 kms.....
Pierre
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Hamar
Hamar
Nous quittons notre gîte en nous rendons compte que les propriétaires ne sont toujours pas là. Evelyne me dit que le vendredi est le jour de la beuverie et que , peut être... je ne puis accorder crédit à une telle perfidie.
Quoi qu’il en soit nous partons sous un ciel gris et temps frais. Un thermomètre aimablement installé à l’extérieur de notre dernier sweet home indiquait 7°.
La pluie de la nuit n’était pas décidée à nous quitter définitivement et la cape était toujours sur nos épaules.
La contrainte des hébergements en nombre limité et nos propres souhaits d’une date de retour déjà programmée, nous obligent à un rythme soutenu, mais nous aurions pu espérer une montée en puissance un peu plus progressive. Mais les circonstances font même que nous sommes en avance sur notre tableau de marche.
Mais cela tape un peu dans le capital.
Par chance nous avons aujourd’hui une étape de 22/23 kms , ce qui nous a fait arriver sur le coup de midi.
À quelques kilomètres de l’arrivée nous longeons un golf et le chemin nous amène vers le club house. Comme sacrifier ici au rite du café du matin relève de l’exploit , nous ne ratons pas cette occasion pour obtenir cette boisson chaude qui dans les circonstances présentes offre un supplément de chaleur et nous fait boire ce qui est une nécessité parfois un peu oubliée .
En sortant de cet établissement, nous tombons sur d’autres pèlerins , un allemand et une néo-zélandaise, vivant en Allemagne, et qui si nous avons bien compris , ont fait connaissance depuis Oslo....
Comme nous cheminions au même rythme, nous avons fait le reste du chemin en échangeant souvenirs et espoirs . Et quand nous lui avons dit que nous avions fait la Francigena , il n’en revenait pas , c’est nous dit-il, son ambition suprême.
Nous nous sommes quittés dans Hamar, nous n’étions pas hébergés au même endroit .
Pour une récupération la plus complète possible nous avons pris une chambre à l’auberge de jeunesse, ce qui offre un confort appréciable, restauration sur place et wifi, ce qui me permet de faire partir les pages écrites ces derniers jours mais restées bloquées en forêt ...
Nous nous offrons ainsi un récurage complet et un après midi à flemmarder sur notre lit et à établir le planning des trois /quatre jours suivants .
Voici l’heure du dîner qui est servi sur place , ce que nous apprécions toujours énormément. Pour fêter dignement cette bougie supplémentaire, je prends un plat de bœuf avec des pommes rissolées ( ou approchant) et Evelyne une pizza sur laquelle je plante ( fictivement) une bougie. Le tout arrosé pour chacun d’une pression de 50 cl. Vous savez sûrement que ce n’est pas pour l’ivresse , mais pour favoriser l’élimination des toxines, ce dont nous avons bien besoin.
Le dîner étant à 18h30 , cela m’a laissé un peu de temps avant de tomber dans les bras de Morphée.
PierreL