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  • Skaden Gard

    Skaden gard. ( quelques kms au nord de Oyer)

    Il y a deux façon de relater notre départ de Lillehamer.
    La première consiste à dire qu’Evelyne souhaitait passer au distributeur et qu’ayant demandé cette information au responsable de l’auberge de jeunesse , celui ci nous indiqua l’immeuble où trouver cet objet si utile. Et en poursuivant vous retrouvez le chemin, nous dit il. Comme nous trouvions pas de trace du balisage nous cherchons dans la partie de la ville où nous l’avions trouvé la dernière fois, hier soir. Voilà une balise, parfait . Nous engageons dans la rue en question, qui grimpe ferme. Puis aucun balisage. Je reprends le guide qui parle de post office. Nous revenons à proximité de la banque dont il était question au début . Là une norvégienne nous arrête et engage la conversation, une sœur qui habite Nantes et diverses autres considérations. Et pointe du doigt la direction à suivre dans laquelle nous trouvons le début de notre chemin. Pas loin de vingt minutes pour en arriver là. Avec quelques petites tensions à la clef.

    La version optimiste et paix des ménages explique que comme nous sommes arrivés tardivement et relativement fatigués , nous n’avons pas pu déambuler dans la ville et que ce matin , profitant d’un temps ensoleillé, nous avons jouer les touristes en arpentant les rues en tous sens et faire du lèche vitrines, jusqu’au moment où nous fûmes lassés de ces errements et qu’alors avons interpellé une passante afin qu’elle nous confirme la direction du chemin.

    Cet épisode étant derrière nous avions encore un stop à faire pour l’approvisionnement des 36 prochaines heures.
    Nous avons été tentés par un pot de yaourt de 500 grammes , mais pour éviter de le porter , poids et écrasement dans le sac , nous l’avons avalé sur le parking du supermarché.
    Après l’étape d’hier nous avions besoin d’un peu de repos et nous avions retenu une chambre à 25 kms. Mais c’était sans compter avec le dénivelé. Ici aussi , le fond de la vallée est encore encombrée des multiples activités humaines et donc les concepteurs du parcours nous font progresser à mi pente. Mais ce n’est jamais la mi pente , soit nous montons soit nous redescendons avec parfois des pentes fort raides. De nombreux gués , heureusement parfois couverts par une passerelle en bois plus ou moins rudimentaire . Nous sommes dans une région d’élevage et donc avec pas mal de clôtures. Pour les franchir , deux planches en croix et une perche. Deux moitiés de la croix sont d’un côté , vous levez successivement l’une jambe puis l’autre au-dessus de la clôture en vous agrippant à la perche et vous redescendez de l’autre côté. Facile à faire en début de parcours et sans sac , mais en fin de parcours et le gros sac sur le dos, ce n’est pas un exploit , mais il faut être attentif.
    Ce matin , nous avons la connaissance d’une institution ici, la gappahut.
    C’est un abri en planche , sorte de boîte en bois, le toit étant malgré tout en pente. Particularité, il manque un côté , qui est fermé, si l’occupant le souhaite par une bâche qui coulisse comme un rideau , protégeant ainsi l’occupant de la pluie ou d’un froid trop intense. À l’intérieur , une sorte de bas flanc sur lequel on peut poser son matelas et son sac de couchage , une table, un livre d’or, et une patère pour accrocher son vêtement. Ce matin cette gappahut se trouvait sur une zone essartée , mais de toute façon un panneau fléché la signalait au marcheur. Beau pays où ce genre d’installation est sous la sauvegarde du public et en parfait état de propreté.
    Nous retrouvons ici notre ami Alberto , espagnol qui marche seul, 77 ans tout de même , mais dont nous avons le sentiment qu’il aime bien la compagnie. Il s’intéresse de près au lieu de notre prochaine étape ....

  • Lillehamer

    Lillehammer

    Quarante-cinq kilomètres sont au programme, ce qui a ce moment de notre randonnée est un peu beaucoup. Je passe donc le parcours à la moulinette pour voir où nous pourrions gagner quelque chose. Gagner , c’est souvent possible, combien toujours difficile à dire. Je me jette à l’eau et dirais 3/4 kilomètres.
    La nuit avait été copieusement arrosée et même pendant que nous prenions notre petit déjeuner , cela tombait dru.

    Il sonnait 7h15 à la cathédrale de Saint Malo, que nous mettions un pas devant l’autre. Et miracle de Saint Olaf, la pluie se transforma en un crachin supportable. Le chemin nous conduisit d’abord dans la forêt puis dans des zones de culture et d’élevage .
    Si les routes à fort trafic sont bitumées, les chemins vicinaux ou les routes forestières ne le sont pas et pour nous c’est plutôt confortable, car plus souple au pas.
    Nous empruntons notre premier raccourci. Pas de problème , piste cyclable et arrivée Moelv. Arrêt dans une de ces extraordinaires boulangeries pour prendre un café.
    Nous repartons en suivant le piste cyclable. Un moment celle ci s’interrompt et nous voici envoyés sur une route qui escalade la montagnette, peut être 250 mètres de dénivelé, mais la première fois c’est toujours un peu difficile. Et nous arrivons à notre deuxième opportunité de raccourci. Comme souvent le début ne pose pas de problème, puis survient une fourche . En attendant une éventuelle voiture , nous décidons de pique niquer . Le temps a viré à un brouillard épais , visibilité d’une centaine de mètres , cent vingt maxi.
    J’entends une voiture arriver, je saute comme un diable au milieu de la route pour l’arrêter. Je crois qu’il fut un peu surpris, mais m’indiqua néanmoins la direction à prendre, à savoir Bottrum.
    Dans cette bourgade, une supérette nous offre la possibilité d’acheter des bananes , ce qui n’est jamais à négliger .
    Nous entamons la dernière partie de la journée .
    Nous croisons la route que l’on probablement qualifier de départementale. Une ultime occasion de réduire la distance, mais cela consiste à marcher sur cette dernière route . Evelyne n’en mène pas large.
    Mais cela passe.
    Et après dix heures , arrêts compris , nous arrivons à l’auberge de jeunesse de Lillehammer. Pour des petits jeunes comme nous et en première semaine cela me semble satisfaisant .
    Au dîner nous retrouvons le pèlerin espagnol qui nous disait hier que les étapes de 25 kms , c’était bien pour lui. Il a pourtant l’air frais comme un gardon.