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  • Lavender

    Lavender

    J’ai intitulé ainsi cette chronique , mais ce n’est là le lieu où nous sommes hébergés , c’est seulement le point final de notre étape quotidienne.
    En réalité nous sommes toujours au « Small pond «  notre B&B d’hier.
    En effet j’avais espéré que par le truchement de notre hôtesse , une solution rustique et hors circuit commercial aurait pu nous permettre de trouver un toit.
    Cela n’était apparemment pas dans la culture canadienne ce genre d’idée, mais en revanche elle nous proposa une solution totalement inédite pour nous: elle viendrait nous chercher au lieu dit « lavender » et nous y déposerait dimanche matin.
    C’est finalement la solution retenue.
    Cela avait en outre comme avantage sous-jacent de pouvoir randonner pendant cette journée sans sac pour Évelyne et pour moi un sac très allégé.

    Nous voilà partis après un petit déjeuner des plus sympathiques avec en autre ,des fruits rouges à gogo, mais nous avons su réfréner notre appétit.

    Le ciel est bleu, mais le vent du Nord est bien là, et selon le maître de maison il faisait quatre degrés au lever du soleil.
    Le parcours est vraiment agréable et parsemé de petites rivières ou ruisseaux que l’on traverse par des passerelles.
    Nous sommes dans la vallée de la « Boyne river » . Ce toponyme / patronyme devrait faire lever un sourcil à des amis lecteurs. On peut tout à fait imaginer un cadet ou un benjamin, privé de succession, se mettre au service du roi et venir comme militaire explorer cette partie de l’ Amérique au XVII eme ou XVIII eme siècle et laisser son nom à cette rivière . Mais cela peut aussi plus prosaïquement la duplication de ce nom d’une rivière ainsi nommée en Irlande.

    Il faut avoir en tête que lors de négociations avec les anglais, Voltaire avait fait valoir qu’il valait mieux céder «  ces quelques arpents de neige » contre une île des tropiques produisant du sucre et du tabac !! Les français de l’époque avaient bien vu que du Saint Laurent puis les grands Lacs et la descente par le Mississippi , ils détenaient un système de communication hors pair pour se développer en Amérique. Mais c’est une autre histoire.
    La région que nous traversons est agreste et forestière. Pour la vision agricole , c’est l’approche du farmer américain qui prévaut . Les machines vertes sont parfois si imposantes que pour pouvoir circuler les roues de droite sont sur le bas côté.
    Le temps reste au beau fixe, c’est parfait.

    Pierre

  • Melancthon

    Melancthon

    Si j’ai pu paraître avoir la dent un peu dure avec l’hôtesse et son mari, car c’est comme cela qu’il fait voir les choses, le petit déjeuner fut délicieux, mais , on ne se refait pas, tout aussi excessif que le reste.
    Breakfast typique d’un pays riche, avec tous les ingrédients requis plus les couverts en argent, serviettes en tissus. Plus que parfait.
    En tout cas c’est la première hôtesse qui s’inquiète de savoir si nous avons de l’eau fraîche dans nos gourdes et nous pousse à prendre un muffin chacun pour la route.
    Fausse note au moment du départ , elle compte des frais de service comme au restaurant !!

    Chaque soir notre préoccupation majeure est de savoir où l’on va dormir. Cette fois ci, cette inquiétude était sans objet, car nous dormons chez quelqu’un labellisé par le Bruce trail et avec qui j’avais conclu dès février. Restait à déterminer comment nous y rendre.
    Avec l’aide de deux logiciels , j’essaye de localiser cet hébergement. Et semble y arriver avec quelques difficultés. Il faut dire que l’adresse est un peu déroutante : 585546 County road 17.
    Lorsque nous arrivons à la County road 17 , nous sommes face au N° 582232.
    Ne demandez pas comment fonctionne le système de numérotation, je ne l’est pas encore compris.
    Bref il y avait environ 8 kms d’écart entre le deux n° et 1h45 de marche .....
    Enfin nous arrivons et c’est l’essentiel, mais demain nous allons essayer de trouver quelque chose plus près de 25 kms que 35 comme aujourd’hui

  • Orangeville

    Orangeville

    Si le dîner fut inexistant, ce ne fut pas le cas petit déjeuner, particulièrement complet.

    Et c’est à 7h30 que nous fûmes sur la route, et il nous a fallu 9 kms pour retrouver le chemin.. mais pour l’essentiel ,des routes en terre battue, ce qui donne l’illusion du chemin.
    Sur le chemin, c’est l’occasion de voir des chevreuils, car par ici , c’est vraiment de grands espaces et des grandes propriétés, mais aussi une petite bête que l’on voit absolument partout en ville et à la campagne, le tamia rayé, bestiole incroyablement rapide , curieux et sociable, qui traverse route et espaces verts sans crier gare.

    Mais une fois sur la trace, un parcours aisé avec juste ce qu’il faut de dénivelés.
    Et justement nous arrivons au fond d’un petit vallon où coule un ruisseau que l’on doit pouvoir franchir à gué . Mais avec nos sacs , il convient de prendre des précautions .
    En m’aidant de ma canne, puis aidant Évelyne, nous passons sans encombre.
    Sur cet obstacle, nous sommes rattrapés par un groupe de canadiens, trois femmes et un homme, qui avec seulement un petit sac pour le quotidien, franchissent sans ralentir, mais engagent la conversation lorsque nous sommes du même côté.
    Comme tous les locaux, ils nous demandent où nous avons garé la voiture, Ils s’enquièrent du trajet que nous avons déjà fait et où nous avons prévu de faire relâche . Puis ils repartent d’un bon pied.
    Plusieurs heures plus tard, alors que l’après midi était bien commencé et nous pas arrivés, une voiture s’arrête à notre hauteur . C’était les mêmes qui venaient voir si tout allait bien. Ils devaient être passés sur la grande route et à l’intersection, ils avaient dû nous voir de loin et ainsi nous rattraper. Nous leur avons dit fièrement que tout allait bien et ils ont fait demi tour et sont partis vers leurs destins.
    Alors que cela faisait huit heures que nous étions sur la route, une automobile s’arrête également pour demander si nous avions un problème avec notre voiture .
    Nous arrivons enfin à destination un peu fatigués, et personne n’est derrière la porte pour nous souhaiter la bienvenue !!!
    Nous nous asseyons sur les marches.
    Trente minutes plus tard, la porte s’ouvre, la sonnette ne fonctionnait pas....
    La propriétaire se confond en excuse et pour se faire pardonner elle va nous up-grader et nous donner la suite royale ou impériale , comme vous voulez, car pour nous .......

    C’est des gens très gentils, mais même elle , quand elle monte à l’étage elle retire ses mules
    Bon , je dirai rien de la décoration, car c’est Desesperates housewives puissance 10, mais cela ne manque pas d’argent.
    Avant de laisser monter, ils nous proposent un café que nous viendrons prendre après la douche. S’en suit une discussion à bâton rompu , et avec la plus grande délicatesse dont nous sommes capables , nous tentons de leur expliquer notre philosophie du voyage .
    Nous commençons à entrevoir une des difficultés de ce trail, l’hébergement. Pour l’instant, samedi est sans solution.

    Pierre