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  • Caledon

    Caledon

    Nous quittâmes Cheltenham après un petit déjeuner , qui sans être pantagruélique, fut néanmoins très apprécié.
    Après une soirée assez étouffante, et une nuit à l’avenant, la journée s’annonçait un peu plus supportable et nous échangeâmes quelques degrés contre des gouttes, rien de bien méchant, mais qui finit quand même par mouiller tout de même .
    Quand nous sommes en dehors du chemin et surtout en dehors des cartes du guide, nous notons sur un petit carnet la succession de routes/ rues qu’il convient de prendre.
    Pendant près de quinze kilomètres ce fut assez simple car la Boston Mill road est quasiment rectiligne . En partie bitumée , l’autre partie en terre compactée. Et nous arrivâmes à un croisement pas porté sur le calepin.
    Comme la pluie qui nous accompagnait depuis environ trente minutes rendait une éventuelle pause délicate , en raison du sol mouillé, j’avise à notre gauche une pépinière / jardinerie à la canadienne, c’est à dire immense, mais dont la partie jardinerie était largement sous toiture. Je pensais que nous y trouverions un banc ou au moins quelque chose pour nous assoir cinq minutes. Et en profiter pour nous recaler ,vis à vis de notre plan de route.
    Après une tentative infructueuse auprès des jeunes caissières, nous nous avançâmes vers le centre du magasin. Et là deux vendeuses sensiblement plus séniors prirent nos situation en main et nous expliquèrent comment rejoindre notre B&b . Mais c’est bien connu aucun discours ne remplace un petit papier. La plus jeune, elle même randonneuse ,allât nous imprimer les indications pour terminer notre chemin.

    Dans un premier temps il fallait continuer sur cette route très passante.
    Ce qui nous donna l’occasion de nous arrêter dans un supermarché pour refaire nos provisions et d’acheter une merveille dans notre situation : des fruits frais sous forme de salade fruits prêts à consommer, globalement de saison , kiwis ananas, melon, myrtilles, fraises et pastèque. Dégustés aussitôt sur le parking !!!!
    La vendeuse de la jardinerie nous avait dit que nous devrions quitter cette route assez fréquentée à la hauteur d’un café. Info pas tombée dans l’oreille d’une sourde.

    En fait de café, il s’agissait d’une boulangerie qui fait aussi café, concept qui se répand un peu partout. Là, une jeune serveuse cubaine , ravie de trouver des locuteurs francophones, échangea avec Évelyne, pour autant que son service le lui permettait.
    Et comme en matière de dîner d’anniversaire, l’avenir était particulièrement incertain, Évelyne choisit de m’offrir un gâteau, et pour me rappeler ma jeunesse, celui ci fut présenté dans une barquette en polystyrène expansé. Je n’oublie pas que la pétrochimie finance ce voyage et le reste...

    Après cet intense moment d’émotion, il fallut reprendre le chemin ou du tout du moins un chemin , car pour le moment si le Bruce trail serpente parfois à l’excès, nous nous zigzaguons autour de lui pour trouver de quoi nous loger, une fois trop à l’est comme aujourd’hui, demain trop à l’ouest. Ainsi va la vie.
    Nous empruntons donc le Caledon trailway, , installé sur une ancienne voie ferrée.
    Ce qui nous permet de tester notre forme et de constater que la condition physique s’améliore. Un petit sprint de 4,5 kms en 50 minutes, cela commence à être satisfaisant. Surtout l’après midi.
    Un panneau pédagogique nous apprend qu’un oiseau qui nous a beaucoup impressionné s’appelle «  carouge à épaulettes « 
    Nous arrivons à destination. C’est un B&b, le dîner n’est pas prévu. J’entame des discussions à ce propos. Ici les marcheurs comme sont si peu fréquents, que l’on nous indique plein de restaurants dans le coin,à dix minutes.....en voiture. 10 m à 60kms/ h , cela fait dix kms soit deux heures au minimum à l’aller et je ne vous parle pas du retour.
    Je propose un plat de pâtes. Rien à faire . J’ai bien fait de déguster mon gâteau d’anniversaire à la boulangerie tout à l’heure. Cela sera donc une gaufre liégeoise, mais sans bougie accompagnée d’un Babybel .

  • Chetelham

    Cheltenham

    Les motels , c’est bien, mais c’est presque toujours à la périphérie des villes et même parfois un peu plus loin. Et comme les gens normaux y viennent en voiture, la partie restauration se limite à Coca et chips.
    Et comme à midi c’est , quand nous en trouvons, banane , je ne met pas d ´S, car si nous en avons plusieurs ,nous les gardons pour des jours moins favorables.....
    Et s’il n’y a pas de dîner, le petit déjeuner .....Cela fait 36 heures qu’Evelyne n’a eu de café !!!!

    Nous partons néanmoins d’un bon pied, enfin presque, pour une petite étape.
    le hasard a bien fait les choses , nous avons une vingtaine de kms, mais afin de ne pas contrarier ma convalescence, nous optons pour une majorité du parcours par les petites routes. L’éventuelle monotonie du parcours est bien compensée par la vision que l’on peut avoir sur les propriétés ou domaine qui s’égrènent le long de la route.
    La température est toujours accablante pour nous et les passages à l’ombre sont toujours les bienvenus et dès 10h30 nous sommes bons pour l’essorage.
    La dernière partie du chemin se fait en sous bois et c’est rafraîchissant.
    Nous n’avons pas encore tout à fait pris la mesure du Canada et que les rues ou les routes conservent leur appellation pendant des kms et que nous devons avoir impérativement l’adresse complète y compris le n° par ex: 15438 Creditview road pour tourner du bon côté quand on vient à la croiser.

    C’est ce que nous ne faisons pas, mais un doute m’étreint, et la chance fait qu’un automobiliste sorte de chez lui, je me met en travers de la route, il accepte de s’arrêter, et très gentiment, il nous dit que nous faisons fausse route, nous tournons le dos à notre hébergement. Demi-tour droite et nous terminons ce denier km la langue un peu pendante.

    Et là au fond de la vallée nous tombons sur un lieu enchanteur .
    Côté rue , c’est la construction de l’hôtel des pionniers, années 1870 env, le long de la route, une terrasse couverte tout le long de la façade, à l’exception du corps principal du bâtiment qui en pierres , tout le reste en bois.

    Comme c’est probablement le seul commerce du village, c’est un «  général store «  y compris jusqu’à la poste et ses boites postales. Côté nourriture aucun légume , mais quantité de conserves , surgelés, pas d’alcool, mais des produits d’ hygiène et des cadeaux.

    Et ce fut enfin le café, la cafetière somnolant sur une plaque chauffante . Nous l’accompagnâmes d’un sandwich fait maison et composé à la demande, enfin avec ce que nous avons compris des ingrédients proposés
    Derrière la partie purement commerciale un salle toute lambrissée, avec banquettes le long des murs et une grande cheminée, et concession aux temps modernes , occupée par un insert immense, à la taille de cheminée.
    Plusieurs tables carrées, laissant supposer que peut être des parties de cartes y furent organisées en fin de semaines, mais dans le genre tripot !

    L’établissement est tenu par deux femmes , deux sœurs?, l’une s’occupant de débiter la marchandise, l’autre s’occupant de la caisse et des aspect plus administratif ( bureau de poste )

    A l’arrière du bâtiment une grande terrasse donne sur le jardin qui lui même finit sur la rivière
    Bref, un endroit pour lequel on ne regrette pas d’être arrivé tôt .

    La partie hébergement ( deux chambres semble t- il ) est au premier étage et on y parvient par une porte située sur le côté.
    Le système d’accès est, pour nous, encore jamais vu. Les serrures électroniques fonctionnent avec les quatre derniers chiffres du numéro de tel que vous avez indiqué lors de votre réservation.
    A l’exception de la partie sanitaires qui bien sur est récente, l’illusion est parfaite, votre cheval est à l’écurie et vous êtes descendu dans l’unique hôtel de la ville des pionniers. Mais je ne crois pas que la sœur qui tient la caisse , possède un calibre pour tenir en respect les mauvais garçons du coin!!!!

    En plus d’un déjeuner , nous nous offrons un tea time, un peu adapté, Mars et Coca pour moi ( gros besoin de calories) et tartelette à la framboise et Perrier pour Évelyne.
    Et en plus il y aura un dîner . J’ai du mal à y croire .....
    Pierre

  • Silver Creek

    Silver Creek , Georgetown

    Le problème quand vous êtes reçu par des amis , c’est de s’entendre sur l’heure de départ, ce qui ne semble pas avoir été clarifié avec Irene et John. Et lorsqu’a sept heures nous sommes descendus, la maison était d’un calme remarquable.
    Désolé de ne pas pouvoir les remercier de vive voix, nous sommes néanmoins partis, vers 7 h, le programme de la journée étant chargé et la température devant dépassée les 30°

    Notre première préoccupation est de trouver un établissement qui nous serve un petit déjeuner correct, tout en restant sur notre route. Et c’est dans une station Petrocanada que cela se passa. Sorte de breakfast à l’anglais un peu simplifié. Et nous fûmes bien inspirés car nous ne rencontrâmes plus aucun commerce sur notre route. Il va falloir rapidement faire rentrer ce paramètre dans nos cerveaux, car en nous éloignant du lac Ontario, nous dirigeons vers des zones très peu peuplées où la supérette ou le café du coin n’existent pas.

    Plutôt que de suivre aveuglément le tracé dans la forêt qui est particulièrement difficile en raison de la nature du terrain ,nous choisissons, tant la température est encore supportable, de rester sur les trottoirs ou le bas côté de la route , c’est efficace et nous devons seulement lever le pied pour traverser certaines intersections.
    Un peu avant dix heures c’est le moment de rentrer dans la forêt , la température y est beaucoup plus clémente. Mais la contrepartie est la compagnie d’escadrilles serrées de moustiques, contre lesquels nous parvenons à lutter efficacement avec un spray particulièrement adapté.
    Ce qui est le plus dur à gérer c’est la nature du sol . Je pense qu’il s’agit de débris de moraine donnant l’aspect de pas japonais , mais qui seraient irréguliers aussi bien en largeur qu’en hauteur et qui sont rarement à l’horizontal.
    Cette étape étant particulièrement harassante, nous apprécions l’offre que nous fait une riveraine de nous assoir à l’ombre et de nous désaltérer. Cinq minutes pour parler de la pluie , du beau temps et de bien d’autres choses.
    Son mari, les 75 ans bien sonnés , nous quitte alors pour prendre le volent du bus qui va ramener les écoliers chez eux.
    Après une longue longue ligne droite , nous finissons par arriver au Cedar Creek motel, notre lieu de repos pour la nuit.
    Pierre