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  • Hamilton

    Hamilton

    En quittant l’hôtel Casablanca, retrouver le chemin fut extrêmement facile, au bout de la rue du même nom.

    Ce matin c’est le chemin et rien que le chemin pendant 14 kms. Nous sommes pour le moment sur le contrefort du plateau qui doit se situer à 80/100m au dessus de la plaine côtière. Et le chemin serpente au 2/3 environ de la hauteur. Cet espace mal cultivable a été laissé à la forêt et une forêt largement laissée à elle même .

    Si vous additionnez un sol largement parcouru par les systèmes racinaire des arbres en place, plus un nombre considérable de micro vallées façonnées par des ruisselets , 5/10 m à descendre et autant à remonter, amenant des sols parfois un peu spongieux et des pierres glissantes à souhait , plus un parcours largement empierré façon opus incertum, et pour conclure des jambes encore en flanelle, vous comprendrez pourquoi, alors que le matin notre rythme est environ de cinq kms/ h, ce matin après de gros efforts nous sommes pas parvenus à 3kms/ h. Aucune chute à déplorer, mais parfois nous n’en étions pas loin.
    Cela nous a permis de compter de très nombreux écureuils, deux orvets et un reptile mal identifié, mais rayé blanc et noir dans le sens de la longueur, mais lorsque je l’ai aperçu, la tête était déjà cachée par le végétation.
    Lorsque nous sortons de la forêt nous sommes assaillis par la chaleur. Le muguet et les myosotis ont entre quinze jours et trois semaines de retards par rapport à Saint Malo.
    Nous quittons ces semi hauteurs pour la plaine et là la température affiche de 28 à 29° selon les endroits.
    Un canadien nous questionne pour connaître l’emplacement de la rue du gouverneur .!

    Les conditions de progression de ce matin nous ont conduit à boire l’intégralité d’une gourde. La sagesse veut qu’on ne marche pas avec une gourde vide, même si l’autre est encore en eau. J’avise une canadienne dans son jardin, elle me remplit la gourde avec le tuyau d’arrosage qu’elle tient à la main.

    Nous passons à Stoney Creek, lieu d’une bataille célèbre ici, qui a vu les USA défait par l’armée anglaise.
    Nous arrivons à Hamilton, où j’ai retenu une chambre , Fenell avenue. Le plateau est toujours là et nous devons y remonter dans un espace urbain composé de routes et de voies rapides qui ne se prêtent pas toujours à nos désirs. Après quelques péripéties nous arrivons à l’avenue Fenell qui fait cinq kilomètres , mais cela était anticipé. Je n’avais pas noté l’adresse précise , mais fait une croix sur le plan , ce qui ne paraissait amplement suffisant.

    Je découvre qu’existe l’avenue Fenell West que nous venons d’arpenter mais aussi une Fenell East qui fort heureusement est beaucoup plus petite, mais Est ou west nous ne trouvons pas l’hôtel. Ne pas céder à la panique, juste dix seconde d’énervement. Je demande à une automobiliste bloquée par un feu rouge. Sans succès .

    Nous avisons un marcheur. Forcément quelqu’un qui habite à toute proximité, il ne connaît cet hôtel fantomatique, mais il a une idée de génie. En face de nous se trouve l’hôpital Saint Joseph , et il me dit , ils ont sûrement un Wifi en accès libre.
    Je m’y dirige et je tombe une élève en médecine et une autre dont je ne sais rien . Dans un premier temps elles veulent m’hospitaliser, mais je leur explique que la chambre , je la veux dans un hôtel. Pendant que ma tablette se connecte , je me présente et elles trouvent extraordinaire que des français viennent faire le Bruce trail.
    Une fois l’information retrouvée, le nom de l’établissement est en fait une dépendance de l’université qui se trouve juste en face de l’hôpital. Nous étions passés deux fois devant , mais cette prestation n’est pas spécifiée depuis le boulevard. Enfin une chambre. Mais aucune autre prestation les étudiant étant partis , la cafétéria est fermée, conséquence ni dîner, ni petit déjeuner sur place.
    Une fois nos ablutions faites et un peu de repos, nous donc contraints de reprendre la route pour le dîner et comme nous sommes plutôt dans un quartions populaire que des fast foods Nous choisissons le moins pire.....

    Pierre

  • Grimsby

    Grimsby

    Les prix de la restauration pratiqués dans cet hôtel nous semblant très élevés , nous décidons de prendre notre petit déjeuner sur la route.
    C’était sans grand risque, car nous étions passés par cette route hier soir et nous avions vu un établissement Tim Horton , une sorte de Mc Do , mais moins connu, de nous au moins.
    L’avant veille nous avions déjà expérimenté le concept et j’avais eu la légèreté de poser la question de l’heure d’ouverture le matin, afin de ne pas nous présenter trop tôt . La jeune fille, pris un instant de réflexion pour jauger qui nous étions, et nous répondit que l’établissement était ouvert 24h/ 24.
    Il est vrai que nous venons d’un vieux continent.

    Donc aujourd’hui nous arrivons à 7 h , il y a déjà une queue certaine au drive mais aussi des consommateurs dans la salle. Là c’était une bande copains sexa/ septuagénaire qui probablement étaient venus refaire le monde et parler pêche à la ligne. Bien sûr avec nos sacs à dos nous eûmes tout de suite notre petit succès et bien évidemment sujet de conversation. Et c’est bien sûr ce qui ce passa encore cette fois ci. Questions et interrogations toujours bienveillantes et discours d’encouragement à aller au bout de notre envie.

    La journée d’hier ayant été un peu éprouvante, le programme d’aujourd’hui était en mode relax. L’idéal , parcourir le kilométrage approprié, mais en prenant les raccourcis.
    Le raccourci consistant à emprunter des petites routes canadiennes bien rectilignes .
    Cela nous a permis de constater le nombre important de gens qui vendent en ce moment du bois de chauffage, des fleurs ou des œufs, en présentant tout cela en bordure de route sur une table ou un présentoir accompagné d’une boîte pour glisser la monnaie.
    La section du jour n’étant pas en forêt, nous en avons profité pour faire quelques menues provisions et cela nous a conduit à rentrer dans un supermarché.
    Les canadiens n’échappent pas au gigantisme nord américain que cela soit pour les voitures , les camions, les gobelets de café et constaté ce matin donc pour les sandwichs.
    Une jeune femme s’affairait à en préparer devant moi. Elle avait coupé un morceau de la taille de mon avant bras, du coude au bout des doigts, et plus large que ma main bien à plat. Fromage en tranche et multiples tranches de jambon. A la clef une très probable surcharge pondérale, mais nul ne peut critiquer ce choix.
    La matinée fut le long d’une route que l’on va qualifier de campagne , une ligne droite de 5,7 kms , puis le reste à travers une vaste zone urbanisée . C’est là qu’en général on a l’occasion de prendre un café . Et que cela soit pour le goût ou la quantité, l’Atlantique nous sépare, mais c’est toujours amusant de voir l’étonnement de la personne qui prend la commande lorsque nous précisons que nous ne souhaitons ni sucre, ni lait ni crème , mais du café et de l’eau et de l’eau, il y en a.....

  • Jordan

    Jordan

    Ce fut une journée composée d’une longue randonnée en forêt, si longue que parfois on se demande si l’on va en sortir, mais le balisage parfait vous assure que vous n’êtes pas égaré.
    Pour le moment ce massif forestier est sur un plateau surplombant le lac Ontario d’une centaine de mètres. Cette position dominante doit valoir à cette région un régime de précipitation supérieure, elle est donc parsemée de lacs, d’étangs et de zones humides. Ces eaux cherchent , à travers une roche pas trop dure, à se frayer un chemin vers l’aval. Ceci nous réserve une succession de petites vallées et donc de descentes et de montées avec éventuellement au fond un passage de ruisseau sur de grosses pierres.

    La seconde partie de la journée , tant que nous fûmes sur le plateau fut consacrée à traverser des vignobles et à plaisanter à l’idée d’une dégustation. Une fois dans la plaine côtière, ce fut un spectacle de pépinières et de vergers à perte de vue.

    Mais la vraie nouvelle du jour, c’est que mon calcaneus droit ou mon astragale me joue un mauvais tour ou tout du moins les éléments de liaisons. Cela me m’empêche pas d’avancer mais c’est un peu moins efficace qu’à l’accoutumée. Mais surtout une fois arrêté, le redémarrage est délicat. Toute la pharmacie de bord est mobilisée pour favoriser la guérison.
    Toujours dans la rubrique «  bestiaire «  nous avons croisé encore de nombreux oiseaux aux couleurs magnifiques, un oiseau avec une partie des ailes rouges écarlates, un autre avec une partie du plumage jaune, sans compter des martins pêcheurs au bleu sublime.
    Enfin pour compléter l’album du jour de nombreuses oies souvent accompagnées de leurs oisons.
    Notre hôtel donne sur le lac, ce qui ne manque pas de charme, mais nous avons dû affronter les mouches de mai , un petit insecte volant en un nuage insupportable et qui disparaîtra dans dix jours . Nous en sommes très contents pour les locaux, mais nous aussi nous aurons quitté la région d’ici là .

    Pour accéder à l’hôtel nous avons dû franchir une autoroute qui est référencée partout comme étant «  QEW » , j’ai découvert que cela signifiait « Queen Elisabeth Way « , cette dernière petite nouvelle pour rappeler aux français que elle est là chef de l’état du Canada!!!

    Pierre