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Dijvaka

Divjaka

Quitter une grande ville n'est jamais facile, la direction que vous souhaitez prendre est rarement indiquée au pied de l'immeuble où vous avez passé la nuit.

Nous rallions donc la gare routière à la recherche d'un bus qui irait dans la bonne direction. Des chauffeurs de taxi nous proposent leur service, mais à des tarifs incompatibles avec notre budget . Malgre mon refus de faire affaire avec eux , l''un d'eux nous aide malgré tout à trouver la solution à notre problème . Il nous confie aux soins d'un "contrôleur" de minibus. Celui-ci , apres nous avoir fait quitter le centre ville et rejoindre la périphérie de  Durres , nous dirigera vers un collègue .
Nous voyageons avec un couple de macédoniens . Vu de France , nous aurions tendance à penser que l'épaisseur d'une frontière ne change pas grand chose au comportement des gens. Eh, bien , si et le macédonien de maugréer après les conducteurs de minibus pour leur volonté de ne pas faire connaitre à l'avance le prix du parcours

Le conducteur  nous déposera à l'endroit souhaité après s'être assuré une nouvelle fois que nous voulions descendre sur le bas coté de cette quasi autoroute , au niveau d'un pays qui n'a jamais intéressé le moindre touriste. Et il avait probablement raison.

Notre intérêt à nous résidait dans la route qui partait à droite et qui conduisait apres une quinzaine de kilomètres à Divjaka. On peut qualifier cette route de départementale , son trafic étant très varié. Carrioles tirées par de petits chevaux ou par des ânes . Ces derniers sont très nombreux aussi le long de la route, attachés à une corde et broutant tout ce qu'ils peuvent dans le cercle ainsi établi. Mais également un fort trafic de  camions  et de voitures.
C'est une région très plate, d'anciens marais, spécialisée dans les primeurs, mais on y trouve aussi des champs  de maïs. Mais globalement tout cela se fait sur des parcelles petites, voire très petites, ce qui exclue une grosse mécanisation , même si l'on voit des tracteurs verts et jaunes.P1050376.JPG
Trop content de pour pouvoir remarcher, nous ne ferons pas les difficiles , mais ce parcours était largement composé de longues lignes droites, ce qui n'est pas tres agréable , mais surtout favorisent la vitesse excessive des conducteurs albanais.
Nous arrivons néanmoins en à peu près bon état à Divjaka .
Pour apprendre que l'hôtel indiqué sur notre guide se situait en dehors de l'agglomération , dans la direction de la lagune et de la plage, les deux éléments qui avaient motivé notre décision de venir ici. Bien que toujours désireux de poser nos sacs à partird'une certaine heure, nous faisons ce supplément de 3kms relativement sereins, puisque nous n'aurons pas à les faire cet après midi.  Mais à 11 h 30, la reserve de sérénité est quelque chose de précieux .
Nous finissons par arriver devant l'hôtel . Il est fermé.
Toujours garder une petite réserve de sérénité, cela peut servir.
Nous sommes en limite de parc national protégé de "la lagune de Karavasta". Mais coup de chance nous venions de dépasser un autre petit hôtel , recommandé par personne , mais ouvert. Nous faisons les trois cents mètres excédentaires en sens inverse et arrivons à l'hôtel, avec piscine!!
Je pense que c'est le dernier  WE d'ouverture pour tous ces établissements , ce que nous découvrirons plus tard en sera la confirmation.
Oui, il y a une chambre de libre (il semble bien qu'elles soient toutes libres) , et oui le restaurant est ouvert (tant mieux car nous sommes à  trois kms du  village)
Toute la famille s'y met pour comprendre ce que l'on veut, le père parle "restaurateur " et les deux enfants tentent de parler anglais, avec une petite avance pour la fille.

Comme manifestement, les stocks sont au plus bas, l'armoire réfrigérante que l'on trouve absolument partout pleine à craquer, est ici au trois quart vide. Je ne sais même  pas si madame aura sa cannette de bière qui a remplacé l'Aperol Spritz depuis déjà plusieurs jours. ( pour être totalement honnête c'est plutôt une bière pression , mais ici ce serait beaucoup trop demandé)
Comme nous avions attendu 45 minutes pour une tortilla pour déjeuner  , je pris les devants pour le diner et je convoquais les enfants pour leur dire que ce soir des pâtes , c'étaient parfait pour nous.
Je commence par le mot"pasta" pensant que dans ce pays si proche de l'Italie, il était bien connu. Insuccès complet. J'essaye "noodles" totale incomprension.
Le père arrive et lui , bien sur le mot "pasta" il comprend. Nous verrons quoi tout à l'heure.

Les albanais à qui nous avions parlé de notre projet, nous avaient vivement encouragé , cet endroit étant un des plus beaux du pays . Donc après le déjeuner nous repartons pour 3/4kms pour aller à la plage et éventuellement nous baigner.P1050378.JPG
Nous sommes au coeur du parc , belle étendue , sablonneuse, couverte de pins. Une sorte d'Arcachon, mais plus sauvage. Plus nous avançons plus notre étonnement grandi à la vue de constructions  nombreuses et franchement peu avenantes et en réalité totalement illégales . Des bars et des restaurants , des campings, le tout fait sans aucun goût.
Puis nous finissons par arriver à la plage .
Ce qui est terrible lorsqu'on voyage un peu , c'est que l'on fini immanquablement par comparer  .
La plage, très longue, très profonde, est un peu triste .P1050384.JPG C'est la fin de saison et les déchets s'accumulent, les véhicules semblent autoriser à rouler sur la plage , des vaches déambulent devant la mer, et nous sommes moins de dix, plus un chien qui dort dans l'ombre d'un des cent parasols ( 10x10 ). Et pour couronner le tout, il y a sur la lisière de la plage une épaisseur d'algues ,de plus de vingt centimètres d'épaisseur sur 4/5 mètres de large, le tout,  plus ou moins en décomposition.
Evelyne souhaite néanmoins profiter des transats. Je prends des photos"artistiques"
Nous finissons par nous en retourner et nous croissons alors un camping car immatriculé en Gironde . Nous lui faisons bonjour , mais  bien naturellement,ne sachant  à quels olibrius il avait à faire, il poursuit sa route, vers l'eldorado que je viens de vous décrire et qui est desservi par une voie sans issue, dans tous les sens du mot.
Dix minutes plus tard , il nous rattrape et nous discutons voyage avec le couple. Ils sont en passe de partir pour la Thaïlande avec leur camping car et leur trois enfants, mais dans un premier temps, c'est à dire demain ils seront à Berat, qui est aussi notre prochaine étape  . Peut être nous reverrons nous?
Réponse pour les pastas : ce fut des spaghettis à la tomate fraiche. 


Pierre.

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