Dans les rues d' Hanoï
Pour clore notre périple et affronter dans les meilleures conditions possibles le voyage de retour, nous nous offrons quelques jours à Hanoï.
Bien sur je ne suis pas en mesure de votre parler des faubourgs que nous n'avons fait que traverser ces derniers jours, la vue que j'en ai est trop partielle.
En revanche nous commençons à avoir une première idée du centre de la ville.
La première chose à savoir est qu'elle est construite sur les berges du fleuve Rouge et que plusieurs canaux la parcouraient au 19 eme siècle, canaux que les francais ont comblés.
Donc une ville juste au dessus de l'eau, et d'ailleurs plusieurs lacs agrémentent le centre ville et la première périphérie.
Mais cela veut aussi dire , pas de relief, et comme actuellement, il crachine pas mal, on a toujours le sentiment de marcher sur une pellicule de boue, ce qui nuit un peu au charme de la cité.
Cet élément integré, on peut partir malgré tout d'un pied ferme.
Nous sommes retournés ce matin dans le quartier commerçant. Et pendant qu'Evelyne se faisait gentiment plumer , je ne fais pas mieux , j'ai pu observer le spectacle de la rue.
Ce quartier est au nord du lac le plus central , et lorsque l'on a le temps, et on a le temps lorsque son épouse est dans un magasin, on peut observer les façades des maisons ou immeubles d'un rue passante. Ce quartier trouve son origine dans la venue de commerçants chinois , le quartier se trouvant à proximité du fleuve.
Lorque les francais sont arrivés à leur tour, ils ont appliqué ici aussi, les principes d'Haussmann , création d'avenues ou rues larges et droites.
Donc devant moi ce matin un quartier qui a connu dans les années trente de profondes modifications et les immeubles une triple influences , art Deco , plutôt d'esprit balnéaire , régionalisé selon les origines de certains des propriétaires, genre La Baule ou Arcachon, mais aussi sinisé pour rappeler l'origine des premiers occupants, mais uniquement de ceux qui avaient réussi .
Pour vous donner un exemple, vous avez devant vous un immeuble avec un balcon ou une terrasse abrité par une tonnelle faite en traverses en ciment, le tout sur des poteaux cylindriques, mais au fronton de l'immeuble , un idéogramme pour bien préciser qui est le proprietaire. Ou bien sur l'immeuble voisin, c'est avec des lettres que sera composé le garde corps du balcon, et là le nom sera probablement celui d'un commerçant vietnamien.
Au global l'essentiel du bâti a été réalisé dans les quarante premières années du 20 eme siècle . Par la suite des ajouts ont souvent altéré l'allure initiale du bâtiment.
Evelyne vient de sortir du magasin et nous poursuivons notre exploration.
Nous dirigeons un peu plus au nord pour aller au marché. En réalité , il s'agit d'un marché de demi gros de textile, essentiellement du prêt à porter sur trois étages , une sorte de marché Saint Pierre hanoïen, en dix fois plus grand, oui c'est possible. Mais n'ayant pas vraiment l'intention d'ouvrir ce genre de commerce, nous quittons lieux assez rapidement pour revenir sur nos bases.
Cet après midi nous fixons notre dévolu sur le musée de l'histoire du Vietnam et là je vous raconte tout de suite la fin, attention piège à cons. Nous sommes tombés dedans.
Je m'explique: ce musée comporte deux bâtiments et nous avons commencé par le mauvais. Celui qui raconte, à la façon du PC , l'histoire du XX eme siècle du Vietnam
D'un coté les affreux, français, puis le gouvernement du sud vietnam alliés aux américains, contre les gentils . Je n'ai jamais imaginé les coloniaux en bisounours, mais les nationalistes non plus.
Heureusement le second bâtiment est beaucoup plus intéressant, car il prend l'histoire du Vietnam dans sa totalité . Il y est exposé notamment de superbes bijoux et d'autres pièces qui justifient le déplacement.
En rentrant nous passons devant l'Opéra , puis devant l'hôtel Métropole . Devant chacun de ces monuments ,de jeunes mariés se font photographier .
Nous rentrons pour câbler vers la métropole nos impressions de la journée .
Pierre