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  • Villefort

    Villefort 

    Ce matin en ouvrant un oeil, j'ai cru un instant que le soleil brillait. Mais non, j'avais la chance de voir depuis mon lit un versant , proche il est vrai, de la colline d'en face,  couvert de genêts qui par ici sont en pleines fleurs.

    Mais cessons de pleurer et réjouissons nous car non seulement il n'a pas plu, mais nous avons pu randonner en T-shirt.
    Nous avons fait aussi de multiples rencontres animalières . 
    Cela commença par un chevreuil. Nous descendions dans une sorte de cirque, illuminé par ces genêts qui couvrent les pentes. Nous nous retournons pour admirer le paysage , lorsque l'animal s'élance et se met à aboyer furieusement tout en s'éloignant .
    Quelques kms plus loin, c'est monsieur goupil qui passa devant nous. Fier , il ne nous accorda pas la moindre attention. Il était pourtant bien beau dans sa livrée  beige.
    Evelyne n'a pas grande confiance dans les reptiles et ce n'est pas facile de lutter contre une telle phobie. Je ne sais pas où elle en est aujourd'hui, mais nous avons eu  la chance de voir d'abord un orvet. Une bien brave bête , qui bien que nous fuyant, s'en allait à un pas de sénateur, et il a fallu que je l'encourage du baton pour qu'il pressa le pas . Pas d'agression de sa part!
    Puis quelques centaines de mètres plus loin, une petite vipère , mais bien agile. Elle aussi le salut dans la fuite!
    Puis dans la descente , un reptile non identifié, car je n'ai pu voir que la dernière partie , mais qui n'a pas non plus demandé son reste et assez peu discrètement d'ailleurs. 

    Nous passons au village fortifié de La Garde Guerin, castrum dèja identifié au 12eme siècle et qui participait à la sécurisation de la Regordane.  Puis nous plongeons littéralement sur le lac de Villefort, par le chemin ancien , au pavage aujourd'hui disjoint . Avec un peu d'imagination, vous voyez clairement les muletiers ou les hommes d'armes , monter ou descendre , cette pente si intelligemment dessinnée. 
    A Villefort, il ne devrait pas y avoir de problème d'hebergement, il y deux hôtels . Les hôteliers sont radieux, toutes les chambres sont dèja prises. Cela se complique un peu. Nous reprenons notre guide et il indique un centre de vacances, un peu à l'extérieur. Allo, avez vous une chambre de libre pour ce soir? Oui. C'est parfait. 
    Pour demain samedi , nous nous préoccupons de cette question tout de suite.

    Pierre

  • La Bastide Puylaurent

    La Bastide -Puylaurent

    Notre intention de départ était de faire une étape raisonnable .
    Et tout avait plutôt bien commencé, car le ciel nous faisait son grand spectacle avec du bleu , un peu, du gris , beaucoup, un arc en ciel le tout sur une palette de collines vertes et jaunes.
    Nous innovons aussi , car pour éviter les petits chemins creux à l'herbe détrempée , nous utilisons le réseaux des toutes petites routes, voire des chemins carrossables. Mais pour cela , il faut l'aide de locaux secourables pour nous indiquer la route , le chemin, la voie qui nous mènera à bon port. 

    Nous voyons du bleu dans le ciel, mais il n'est jamais au dessus de nos têtes et nous courrons après. Mais nous avons le sentiment que sous peu , nous le tiendrons entre nos mains.

    Nous arrivons à Langogne à 11h 45 et nous mettons en quête d'un lit. 
    Nous avions en tête de nous arrêter à Luc . Evelyne téléphone et pas de chance , il n'y a plus de place . Bien que je lui suggère de rester à Langogne, cette solution n'a pas sa préférence et elle retient une chambre à La Bastide-Puylaurent. Seul hic , c'est que cela nous fera 40 kms pour la journée. Cela ne fera qu'aggraver les soucis podologiques. 
    Seule satisfaction, c'est que partis à 7 h45 et arrivés à 17 h 45 et avec probablement 45 minutes de pauses diverses, cela fait une moyenne correcte pour des grands parents. 

    Ces petits aléas mis à part, nous avons fait une rencontre extraordinaire.
    Nous cheminions au coeur d'une forêt entre Langogne et Luc , lorsque j'aperçois un homme au bout du chemin, qui n'avancait pas vers nous, mais nous ne le rattrapions pas non plus. Dans ces conditions nous ne mîmes pas longtemps à être à sa hauteur. Il avait un sorte de boite plate à la main, dans laquelle se trouvait des petites bombes de peinture. Il nous demande si nous avons été satisfait du balisage que nous venons de rencontrer, car c'était lui, le baliseur, qui venait de mettre à jour cette section. Nous l'avons  chaleureusement remercié pour le travail effectué car lorsque ce travail ingrat, est bien fait, c'est un réel plaisir pour le randonneur.
    Recontre extraordinaire disais-je, car en des décennies de randonnées , c'était la premiere fois que je croisais ces hommes/femmes de l'ombre.

    Pierre

  • Landos

    Landos

    Avant propos: nous apercevons de loin en loin les difficultés liées aux intempéries que peuvent rencontrer les personnes éprouvées  et ce que je peux raconter ici n'a rien de commun.  Si  nous nous plaignons de l'eau qui mouille ou des cotes qui grimpent et parfois qui descendent, ce n'est que par simple nombrilisme , et peut etre, tenter de vous faire sourire. Nous sommes toujours en mesure de rentrer à la maison si cela devenait réellement difficile.

    Ceci dit la météo ne nous est toujours pas favorable, et ce matin , au Puy , sans etre au fond du puit, ce n'était guère ni brillant ni ecourageant.
    Et ces conditions un tout petit peu difficile , commencent à avoir des répercussions physiques , au dela du coté psychologique. 
    En effet marcher des heures dans des chaussures mouillées , finit par créer des soucis de pieds, pieds , sains , quI restent essentiels pour notre voyage.

    Donc ce matin, nous quittons Le Puy sous une pluie fine , mais bien réelle qui oblige à porter la cape. Nous faisons deux kms environ pour sortir de l'agglomération et une fois passer le cimetière de Vals, nous nous engageons dans un chemin aux herbes hautes et gorgées d'eau. Un kilomètre plus tard , les chaussures et le pantalon sont à tordre, mais cela ne servirait a rien car nous alternons chemins creux et petites routes.

    Nous sommes maintenant sur le plateau vélave et l'altitude varie selon le moment de la journée entre 850 et 1150 m. 
    Au loin nous apercevons une chibotte. Ailleurs, j'ai entendu le nom de borie. Il s'agit de'une construction conique, faite en pierres sèches , construite en pleine nature, et dont l'usage à varié avec le temps. Mais globalement, cela servait à mettre à l'abri un homme, vigneron ou berger.
    Les villages qui entourent immédiatement Le Puy donne le sentiment d'un certain dynamisme probablement lié à un statut de ville plus ou moins dortoir de la préfecture, mais plus on s'éloigne et bien sur, plus le coté rural s'installe.

    Nous découvrons les champs où est semé la lentille. Pour le moment la plante est haute de cinq centimètres et l'on nous a affirmé qu'elle avait atteint sa taille normale. Je suis septique.
    Malgré un printemps qui semble avoir du mal à s'installer , les près ou simplement les bas cotés des chemins sont remplis de fleurs. Et une, en particulier, retient notre attention, c'est une sauge d'un bleu soutenu, que j'essaye, vainement, d'installer dans le jardin et qui vient ici à profusion. 

    Nous croisons sur notre route une voie verte établie en lieu et place de la ligne Le Puy -Langogne. Dans les conditions de notre voyage, nous n'hésitons pas à l'emprunter car la petite expérience du debut de matinée nous a un peu refroidie , si cela était possible. 
    A chaque accalmie de la pluie , nous espérons que cela est la bonne, mais notre attente est pour le moment toujours déçue .
    Nous arrivons à Landos au terme d'une petite etape , mais fatigués, mais plus que physiquement.
    Nous trouvons un lit , et récupérons , un peu
    Nous descendons plus tard au restaurant associé à ce gite et apres quelques minutes dans la salle , je m'apercois que nous sommes déjà  venus, par un jour de pluie, déjeuner ici lors de notre parcours du chemin de Stevenson, ces deux chemin se croisant à plusieurs reprises dans la premiere partie.
    Nous discutons de cette premiere expérience avec la patronne et Evelyne parle cuisine et recettes et nous terminons sur une verveine maison, le digestif, pas l'infusion!!!

    Pierre