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  • Job

    Job, hameau des Fraisses

    J'ignorais qu'un commune porta ce nom, mais maintenant vous aussi , vous savez.

    Je vais vous expliquer comment nous sommes arrivés dans cette bourgade du Puy de Dôme . 
    Notre route devait nous conduire de col en col , en des endroits certainement très sympathiques , mais à l'hébergement rare. Nous aurions du progresser en direction du col de Beal, mais dans la mesure où nous sommes samedi, il n'y avait aucune possibilité de nous recevoir, et il a donc fallu trouver une solution alternative, 
    Coup de chance , depuis hier une variante de moyenne altitude longe à quelques kilomètres de distance le chemin le plus emprunté. Trois solutions s'offraient à nous, faire une étape microscopique , faire une étape trop longue (47kms en montagne ) ou prendre pour quelques jours cette variante qui nous faisait faire route un peu plus à l'ouest.
    Dans la mesure où nous avons trouvé une chambre d' hôtes à  une distance raisonnable, nous optons pour la solution "variante"

    La première partie de la matinée se déroule en forêt . Puis nous obliquons un peu vers l'ouest ce qui fait entrer dans une zone où les prairies sont majoritaires.
    Nous randonnons alors sur de petites départementales qui nous font perdre un peu d'altitude, et revenir vers des espaces plus habités.
    C'est alors que ce produit l'accident de la journée: 
    Un homme était détaché et filait bon train. Le peloton suivait dix /quinze mètres derrière . Un bruit de chute, l'homme se retourne et voit sa coéquipière les quatre fers en l'air au sens littéral du terme , le sac à dos vous transformant en tortue. Le genou et la paume gauches bien égratignés .   Un affaissement de la chaussée et le relatif sentiment de sécurité éprouvé sur le bitume permettant à l'esprit de s'évader sont les  causes de cet accident.
    Relevé par son coéquipier , elle s'auto-apporte les premiers soins avec la pharmacie du bord, sur le bas coté de la route.

    Le temps est alors encore très clément , une halte au soleil permet de récupérer  complètement . 
    Nous arrivons promptement au gite situé à un km et somme accueillis par une dame charmante qui s'occupe également du café. Nous profitons de cette opportunité pour commander un rafraichissement. 
    Alors que nous préparions l'étape de demain , nous constatons que la question de l'hébergement va encore être un problème . L'hôtel envisagé ne fonctionne pas le dimanche , contrairement aux infos dont nous disposions. 
    Les chambres d'hôtes du coin sont fermées ou complètes . Nous concluons pour une toute petite étape, ce qui peut se révéler judicieux compte tenu de l'orage qui s'abat sur nous pendant que j'écris, et qui nous est promis pour demain également . Nous verrons bien !!

    Pierre

  • Couvent Notre Dame

    Couvent Notre Dame de l'Hermitage, Noiretable ( Loire) (  alt 1110 m)

    Rude étape à plusieurs titres. 
    Un peu longue , 7h -16h30 avec de forts dénivelés et des chemins passant dans le lit de ruisseaux donc humides et remplis de cailloux . Dernière récrimination , un balisage déficient une fois arrivé dans le Puy de Dôme.
    Les soirs précédents plusieurs personnes nous avaient indiqué que ce chemin voyait sa fréquentation baissée , les causes évoquées plus haut y sont peut être pour quelque chose.
    Heureusement de belles rencontres . Tout d'abord un chevreuil . Il broutait tranquillement au bord du chemin, insouciant. L'ayant vu bien avant qu'il nous repère, j'ai pu le photographier de face, de profil, de trois quarts. En revanche je n'ai pas été en mesure de le prendre en train de fumer ou de boire un Coca.

    Puis au moment de déjeuner nous posons nos sacs dans un zone où une coupe claire avait été pratiquée. Elle était donc remplie de branches et des genets avaient profité de l'accès à la lumière . Evelyne et moi-meme , nous nous asseyons chacun sur une souche et à quinze centimètres de nos pieds, un petit lapin était caché sous un genet. Il devait penser que nous ne le voyons pas et il ne bouge pas. Puis trés progressivement , il se coule complètement dans la touffe. Nous avons fini de pique niquer, nous le saluons de loin.

    L'été semble arrivé et les parfums de la nature commencent à se disperser dans l'air. Par endroit la fenaison est bien entamée et le foin coupé embaume l'air. 
    A  11h nous passons sous l'autoroute qui relie Clermont -Ferrand à Saint-  Etienne . Depuis un jour ou deux , nous voyons des mentions linguistiques, administratives ou politiques qui nous annoncent que nous sommes arrivé dans le sud. Cette autoroute peut aussi être vue comme une sorte de ligne de démarcation , le nord d'un côté, le sud de l'autre.

    Si hier soir , nous avons diné en amoureux, ce soir c'est la grande animation. A notre table quatre autres randonneurs, dont deux qui font notre route , mais   à rebours. Ce qui fait que nous avons pu leur donner notre avis sur les hébergements qu'ils sont susceptibles de rencontrer.

    Pierre
     
    je refais surface !!!
    La première semaine a été très laborieuse.
    Des nouvelles contrariantes, le temps pluvieux qui a rendu les chemins difficiles, une ampoule au pied gauche, torsion du genou gauche qui provoquait une douleur aigüe, chien agressif, ça faisait beaucoup !
    mais heureusement au bout du chemin le réconfort nous attendait avec un accueil chaleureux, une douche et un lit.
    Le chemin est une leçon de vie!

    Un grand merci à tous ceux  qui ont téléphoné aux Octogénaires 
    D'Erquy. C'est un immense réconfort pour eux.
    Evelyne 

  • Lavoine

    Lavoine

    Nous poursuivons notre périple et nous grimpons gentiment pour passer maintenant un col à 950 m  et ce soir même , nous dormons dans un refuge pour les gens qui viennent faire du ski de fond. Mais à cette saison, le nombre de pratiquants est faible et nous sommes seuls dans le gite.

    Dans le courant de la journée, nous avons traversé la route qui nous a conduit de la Hongrie à Tours ( chemin de Saint Martin), plus particulièrement ici, entre Roanne et Vichy.

    En altitude, les sous- bois sont remplis de myrtilliers et les petites boules magiques n'ont pas la couleur sombre du fruit mur, mais pour le moment c'est une perle d'un rose translucide .
    Une chose que l'on a croisée plus d'une fois depuis que nous sommes dans des régions d'élevage , c'est la bascule pour peser les bestiaux. Bascule privée , chacun la sienne, ou bascule publique , mais dans tous les cas elles ne semblent plus en activité, mais j'imagine assez facilement les discussions autour de l'engin . Le poids c'est de l'argent!!
    En fin de parcours nous avons marché sur le sentier des gabelous. Nous sommes  à la limite du Bourbonnais et de l'Auvergne et avant la Révolution , ces deux régions n'appliquaient pas la gabelle (impôt sur le sel) à un taux identique. Et donc les services des impôts tentaient de juguler la fraude des faux-sauniers. Ce qui amusant c'est que gabelous est resté dans le langage populaire pour douanier.
    Pour le randonneur les éoliennes ont un grand avantage, c'est que pour assurer la construction et la maintenance , les installateurs ont été dans l'obligation de renforcer considérablement les chemins et les rendre praticables en toutes saisons.

    Le gardien du refuge habite en ville et nous laisse en "garde" l'ensemble de son installation ( location de matériel, buvette... ) à partir de 17 h !
    Comme l'endroit est propice à beaucoup d'activité de plein air , des gens viennent et d'autres arrivés plus tôt repartent. Un couple un peu plus âgé que nous, nous sollicite pour remplir leur gourde. La conversation s'engage et nous refaisons le monde des randonneurs.
    Le refuge n'assurant pas les repas , nous les avions commandés au restaurant situé un peu plus bas. La livraison arrive.  Bien entendu c'est pantagruélique et nous ne serons pas capable de tout avaler.

    Pierre