Arfeuilles
La nuit fut claire, mais trés fraiche et le mobile-home pas particulierement bien isolé. Ce qui fait que nous ne nous sommes pas attardé pour le petit déjeuner .
Pour cette matinée , nous avons encore préféré marcher sur les petites routes plutôt que nous engager dans les chemins creux et potentiellement encore boueux. Cela nous conduit parfois un peu loin du chemin et donc allonge l'étape , voire nous fait naviguer en pleine nature sans que nous sachions avec précision où nous sommes.
Surtout quand la recherche d'un café nous amène à nous écarter franchement .
Alors , nous jetons un coup d'oeil au soleil, maintenant qu'il est revenu, et nous tachons de naviguer plein sud, en visant un village où nous devrions retrouver le balisage. Ça c'est la théorie , mais il faut aussi tenir compte des aménagements routiers effectués depuis l'édition du guide, qui lui même est dépendant d'une carte établie antérieurement .
Alors parfois, sur une petite route, et lorsque je vois une voiture arriver à une vitesse raisonnable, j'agite mes grands bras et en général le conducteur ou, comme ce matin , la conductrice, m'indique la bonne direction, le chemin vicinal que je cherchais
C'est ainsi que nous arrivons à Chatelus. A l'entrée du village un moulin qui , à la saison, écrase les noix, le reste du temps , il travaille des céréales un peu originales , type épeautre ... Mais pas de chance pour nous il est 11h59 , le temps de poser deux, trois questions et c'est manifestement l'heure de partir.
Comme il est l'heure de déjeuner et que nous passons devant un petit restaurant, nous fléchissons devant l'ambiance"France ( trés) profonde ". Patronne sympa , nourriture roborative, et arrivée d'une équipe de quinze employés de la DDE qui avaient à faire dans le coin.
Ici pratiquement tous les villages sont au fond des vallées ou presque et celui-ci n'échappe pas à la règle. Il nous faut regagner les hauteurs....
Ce fut donc notre premier col "officiel " le col du la Croix de la Bruyère (450 m ). Un petit panneau informatif indique également qu'ici au XVI eme siècle était exploitée un mine de fer à ciel ouvert, mais nous n'en avons pas vu la trace.
Et nous descendons sur Arfeuilles. Ce nom rappellera surement des souvenirs à quelques uns de mes lecteurs.
Nous récupérons les clefs du gite d'etape, prenons notre douche et ressortons . Le spectacle de ces villages perdus au fond des campagnes est bien affligeant . Les trois boucheries : fermées , le pharmacien ferme cet été, il n'a pas trouvé de remplaçant , le garagiste, fermé depuis longtemps, même la gendarmerie qui disposait d'un immeuble récent est aller planter ses choux ailleurs .
Reste une épicerie -station de carburant ( gas-oil : 1€38 !!) -café-restaurant. Comme il ne fonctionne que rarement le soir , c'est lui qui nous avait préparé une sorte de plateau repas que nous avons emporté au gite.
Le tout sur une proportion considérable de maisons à vendre, mais souvent depuis tellement longtemps que certaines d'entre elles sont dans un tel état que cela rend l'opération difficilement envisageable.
Sujet de réflexion .....
Pierre
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Bert
Bert
Après 36 heures de pluie ininterrompue , ce fut un vrai plaisir de voir par la fenêtre que le ciel n'était plus uniformément gris, mais pommelé.
Apres avoir pris notre petit déjeuner , nous saluons nos hôtes et prenons la route. Pas de cape, et bientôt en short et en T-shirt. Que du plaisir.
Aujourd'hui relax, nous nous accordons une petite étape de 30/32 kms
Nous passons à Savigny sur Roudon qui possède un magnifique château 14-16eme entouré de douves, à la fois illustrant de caractère défensif de l'origine et le coté château d'agrément de la renaissance. Le tout remarquablement fleuri.
Nous sommes dèja sur une ligne de crête et bénéficions d'un panorama exceptionnel allant de la vallée de la Loire sur notre gauche, le Morvan derrière nous et à droite, au sud-sud-ouest, la vue sur la chaine des Puys et nous distinguons bien le Puy de Dôme . Si rien n'a trop changé depuis notre départ, Clermont Ferrand se trouvait alors au pied de celui ci.
Nous passons à proximité de Montcombroux les Mines, trés ancienne mine fermée en 1952.
Nous arrivons à Bert, où nous allons etre hébergés dans un mobil-home du camping municipal.
Deux rencontres un peu originales:
- un randonneur avec un chien, mais le chien est équipé de deux sacoches
- une randonneuse avec un grand âne et un chien mais qui dort semble t-il , dans les espaces perdus. Particularité , elle doit approcher les 65/70 ans
Pierre -
Diou
Diou
Il n'a pas arrêté de pleuvoir tout l'après midi de dimanche, sans trop de conséquences immédiates pour nous puisque nous étions dans un gite très cosy.
Mais la pluie n'a pas cessé de la nuit.
Et au matin , il fallait bien repartir , ce fut avec la cape sur le dos.
La veille , nous n'avions pas eu l'occasion de nous arrêter à Issy l'Evêque et nous avons donc profité du fait que notre itinéraire y passait pour faire une petite halte . Ce village dispose d'un charmante église romane X et XI siècle , qui à 8h du matin est dèja ouverte ! Et nous avons ainsi pu admirer les fresques qui orne l'abside , ainsi que la statue de St Jacques. Et puis pendant cinq minutes nous avons été à l'abri..
Nous passons devant un élevage dont les produits sont distingués dans de nombreux concours, je peux vous affirmer, sans crainte de me tromper qu'il y avait bien entre soixante et quatre-vingts plaques ovales vertes, bleues et rouges accordées aux animaux de cette ferme. Le tout fièrement fixé sur la façade du bâtiment , bien en vue de tous...
Objectif de la matinée : atteindre Bourbon-Lancy pour la mi journée, 26 kms.
Avantages de la situation, il pleut, donc peu envie de folâtrer , pas un pays, pas un village, donc pas d'arrêt café et le tout sur une perte d'altitude, ce qui se traduit par plus de descentes que de montées.
Dans ce genre de situation , nous abandonnons le GR car trop humide , voire glissant et nous empruntons la route le plus petite à notre disposition. Aujourd'hui une départementale, mais au trafic restreint. De 9 h à 12 h nous avons croisé cinq véhicules dont la fourgonnette de la Poste et une voiturette. Après 12h et en quelques minutes nous en avons vu autant , probablement des gens qui rentraient déjeuner à leur domicile.
Bourbon-Lancy , un lundi par jour de pluie, ne vaut absolument pas le détour , dans d'autres circonstances, j'ai un doute...
Compte tenu de la météo , et devant la difficulté d'envisager un pique nique ,nous décidons de déjeuner au restaurant. Un seul ouvert, d'où un peu d'attente.
Nous quittons le département de la Saône et Loire, en longeant précisément le grand fleuve, pour passer dans l'Allier . C'est à dire que cela nous donnait, par l'intermédiaire d'une voie verte, une douzaine de kilomètres de plat. Ce qui n'est pas à négliger
Hébergement dans une chambre d'hotes égale souvent difficulté à localiser la maison. Ce fut le cas et après quarante kms sous la pluie, cela n'est pas de nature à faire sourire, mais finalement cela c'est bien passé.
Nous sommes accueillis par une famille d'éleveurs , mais dont l'un des fils a choisi la restauration et vient de terminer une période d'activité chez Roellinger , ce qui a mis la Bretagne au centre de la conversation. Cette periode étant terminée, il travaille maintenant au Ritz à Londres.
Diner à quatre très animé, mais le lit fut quand même le bienvenu.
La pluie vient de cesser.
Pierre