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Vinales

Viñales
Pour arriver ici, soit à l'ouest sud ouest de La Havane, quelques aventures , bien sûr.

Vous l'avez sûrement compris dans mon compte rendu d'hier, nous souhaitions vraiment prendre ce train historique, qui nous ramènerait à La Havane.
Nous ne savions pas exactement où se situait la gare.
Pour l'heure de passage ,c'était encore plus flou, mais nous avions pris la décision. Restait plus qu'à la concrétiser .
On nous avait dit que lorsqu'il partait , cela se passait à 4h15 du matin à 50 kms de là.
Pour faire bonne mesure, nous sommes dans la rue à 5h30 à la recherche d'un véhicule qui pourrait nous emmener à la gare. Bien entendu , il fait nuit noire et il n'y quasiment aucune circulation. Pour nous donner bonne conscience nous marchons en direction de la gare.
À six heures moins dix un quidam s'arrête et nous demande, moyennant rétribution , où nous allons. Coup de chance il connaît le train électrique . En cinq minutes , nous sommes au passage à niveau, et il nous dit: C'est la !
Le ciel est couvert et il fait une nuit d'encre. On ne voit strictement rien, hormis les voies. Nous nous engageons sur une partie enherbée pendant vingt mètres , mais cela nous paraît curieux comme avenue de la gare.
À ce moment passe sur la route un local, qui si j'ai bien compris, nous dit : Ici.
Nous revenons sur la route et découvrons un chemin carrossable , avec à quelques centaines de mètres des constructions éclairées. Bien sûr , c'est la gare !
Nous parcourons la distance, mais pas de gare, il s'agit de maisons particulières . Plus loin le chemin semble s'écarter de la voie, cela ne semble pas la bonne option.
J'appelle "holà " en direction des maisons . Rien.
Après discussion nous revenons vers la route , et comme cela faisait bien trente minutes que nous cherchions cette foutue gare, nous distinguons un bâtiment , disons le franchement , en ruine, mais qui avait dû faire en son temps une halte, comme on en a connu chez nous. Un point d'acquis.
Il ne manquait plus que le train.
Nous avons vu passer quelques piétons , dont aucun ne nous a dit qu'il était inutile d'attendre.
Et à 7h 15, tranquillement notre petit train est arrivé. Il est composé d'un unique wagon auto-moteur et surprise , à notre petite halte en pleine campagne ,descendent une vingtaine de personnes.
Pour limiter les frais, le quai ne dessert qu'une seule portière, mais elle remplit parfaitement sa fonction.
Et nous voilà partis à la vitesse moyenne de 25 km /h.
Bien sûr , quelques incidents émaillent toujours ce genre de parcours. Tout d'abord , lorsque le quai ne dessert qu'une portière , il peut se faire qu'une marche arrière s'impose , car emporté par son enthousiasme socialiste , le conducteur avait dépassé le quai.
Un peu plus tard, l'ensemble du personnel , le conducteur, le chef de train et le contrôleur, descend sur la voie pour un problème technique. Ma qualité d'étranger m'interdisant de me mêler de problèmes cubains, je ne suis pas en mesure de vous révéler la nature de la difficulté rencontrée .
Enfin , à l'occasion du redémarrage du train , après un arrêt en gare, celui se montra rétif à repartir de l'avant. Cinq , dix mètres en marche arrière , histoire de mettre les engrenages en concordance et nous faisons le grand bond attendu.
Ce qui est agréable ici, c'est que les touristes sont assez rares, et vous savez comme moi, que le voyageurs a horreur de rencontrer des touristes. Dans ce train, que des travailleurs, lycéens ,ménagères et même un homme qui accompagnait sa poule, pas de celles qui pondent des œufs en or , le matin à proximité du port de La Havane, non, un gallinacé qui chantait à tue-tête dans la rame.
Ce qui nous amène au terminus de Casa Blanca, côté industriel de la baie de La Havane .
À ce moment se déclenche une averse phénoménale qui va durer deux heures, mais n'empêchera pas le ferry de faire sa traversée et nous d'arriver en face.

Le soleil revenu, nous parcourons La Havana Vieja, où sont concentrés de très belles constructions, palais de toutes sortes.
Mais ce n'était qu'un intermède et il fallait , pour la dernière fois regagner la gare routière. Là, nous faisons connaissances avec des danoises, mère et fille , originaire d'Aalborg, avec lesquelles nous échangeons nos impressions de voyage.
Elles descendent en cours de route et nous poursuivons jusqu'à Viñales.

Pierre.

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