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  • Bishkek 2

    Bishkek 2

    Si la nuit fut la bienvenue et réparatrice au possible, il préférable de tenir compte des situations locales.
    La ville est très verte avec beaucoup de jardins publics mais aussi privés. Et là un chien qui garde et qui aboie ....
    Celui qui surveille le terrain qui fait face à notre chambre , est de l’espèce des chiens qui gardent, et protègent les troupeaux la nuit quand les bergers dorment. Des veilleurs de nuit en quelques sortes.

    Talent, le patron de l’agence de voyage, nous avait informé que pour cette journée nous aurions à notre disposition une guide nommée Elvira.
    Comme prévu, elle était là à neuf heure et après les présentations d’usage, nous partons vers le centre ville. Ne sachant pas exactement de quelle distance nous parlons , le trajet est effectué en bus.

    Dans un premier temps , Nous arpentons le quartier des ministères et de la présidence de la république, appelée ici, la Maison Blanche . Nous passons devant la statue équestre de Manas, le héros légendaire du pays.
    L’érection de cette statue a d’ailleurs conduit à transférer celle de Lénine du côté jardin
    Si l’ensemble de la ville est très vert, cette partie là est bien fleurie.
    L’architecture ne justifiant pas un voyage à Bishkek, nous profitant de cette déambulation pour faire connaissance avec Elvira et pour apprendre que c’est elle qui va nous accompagner durant notre randonnée. Nous en profitons pour lui glisser à l’oreille la liste des produits que nous affectionnons et ceux après lesquels nous sommes modérément enthousiastes.
    De fil en aiguilles nous voici au bazar d’Och, dit aussi le grand bazar. Et effet cela déborde de produits textiles , d’objets pour l’équipement de la maison. Parmi les objets originaux, nous trouvons des berceaux dans lesquels il a été percé un trou. Ce trou est prévu pour recevoir un pot en plastic . La liaison avec l’enfant se fait par l’intermédiaire d’une sorte de pipette à travers laquelle il est sensé faire son petit pipi. Je vous laisse le soin d’apprécier .
    Plus loin nous pénétrons dans la partie alimentaire y compris la viande.
    C’est bien sur ici un festival de parfums et d’odeurs. Énormément de fruits secs, de riz différents, de provenances diverses. Parmi les choses rares, du tabac à chiquer en petites boulettes, , vendues sous différents conditionnements, dont des bouteilles de Coca.
    Des cailloux, probablement destinés à faire saliver, sont également proposés à la vente
    Tout ceci nous a creusé l’appétit et notre guide nous dirige vers un restaurant.

    Pour cela Elvira nous fait prendre un marchroutka, taxi collectif, évidement bon marché mais absolument bondé.
    Ce restaurant illustre bien l’idée que je fais de l’URSS . Une immense salle, bien dressée , mais sans aucun charme, des serveuses habillées comme les infirmières des années cinquante , pas un sourire, et il suffisait que l’on demande quelque chose pour qu’il n’y ait pas aujourd’hui.
    Nous finissons par porter notre choix, Evelyne pour des laghmans, plat de nouilles d’origine dougane, chinois musulmans,largement exempt de viande, moi même je prends des « cinq doigts » plat qui se mangeait traditionnellement avec les doigts et rassemblant plusieurs viandes , bœuf, cheval, mouton et plus si affinité et surtout disponibilité.

    Nous rentrons à la guest house en milieu d’après midi.

    Nous ressortons pour aller dîner et reprenons la route du centre . Nous avisons une belle terrasse . À la différence du midi, la serveuse est souriante , parle un anglais très correct et comme à cette heure (19 h ) les clients ne sont pas nombreux, elle engage la conversation avec nous. Comme beaucoup de jeunes bien éduqués, elle souhaite voyager, mais se heurte à la contrainte financière , sans compter le fait que l’état français n’accorde des visas de tourisme qu’au compte goutte.
    Malgré le plaisir de discuter avec cette charmante personne, nous rentrons nous coucher, car demain il faudra se lever à 3h30 et cela fait tôt pour les vacances.
    Pierre

  • Bishkek

    Bishkek

    Après une escale d’un peu plus de trois heures, nous reprenons l’avion.
    Et tout de suite nous sommes plongés dans le melting-pot de l’Asie centrale.
    Nous sommes très peu d’occidentaux , bien évidement, mais en revanche des russes bien sur, et tout un kaléidoscope de physionomies asiatiques. Une bonne approche de ce que nous allons trouver, car les anciennes républiques soviétiques ont connu ,sous ce statut ,un fort mélange de populations venues de tous les horizons de l’empire.
    Deux petites découvertes dans l’avion. La première, qui marque un instant de civilisation: jusqu’à maintenant , il y avait un signal lumineux devant les yeux des voyageurs, qui lorsqu’il était allumé il vous indiquait que vous n’étiez plus autorisé à fumer. Cela faisait au bas mot trente ans qu’on ne l’éteignait plus. Dans la pratique tout le monde savait qu’il était interdit de fumer dans les avions.. Donc dans la dernière version de l’Airbus, ce voyant lumineux a été supprimé, et remplacé par un autre qui vous indique si vous pouvez ou pas utiliser vos appareils électroniques , téléphone, ordinateur.
    Autre découverte, mais celle là dans le plateau repas : c’est l’omelette en bâtonnets, c’est , comment peut on dire, .....spécial.

    Si il y a une heure de décalage entre Paris et Moscou, il y en a trois entre Moscou et Bishkek.
    Le temps de vous relater tout cela et nous voici dans l’aéroport de la capitale kirghize. J’avais lu qu’aucun visa n’était requis pour les français, mais j’étais dubitatif voire incrédule . D’ailleurs à peine entré dans l’aérogare , un bureau pour les visas est installé bien en vue. Un changement de gouvernement, une brouille diplomatique et le visa , inutile hier, devient obligatoire aujourd’hui.
    Je me présente au guichet, je cherche des yeux l’employée et une fois le contact établi , je lui lance: » french people ? » « not required »me répond elle.

    Nous prenons la direction de la zone de police et j’aperçois alors des sas pour les passeports biométriques. Cela aurait été la route à suivre mais un sergent chef nous aboie dessus et nous intime l’ordre de nous mettre dans la file classique. Il va sans dire que nous obtempérons.
    Le reste des formalités s’effectue sans problème.
    Cela fait nous retrouvons sans difficulté notre correspondant,qui se prénomme Talant.
    Il nous dépose à la guest house. Ablutions pour chasser les stigmates du voyage, puis exploration des alentours. Recherche d’un distributeur de billets, repérage d’un café pour le petit déjeuner et dénicher un restaurant approprié à nos estomacs. Carte en anglais, ce qui facilite la commande.
    Retour vers la chambre avec juste la force de rédiger la moitié de ce texte.
    Même pas le temps de retirer ma montre et je m’endort.
    Pierre