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Tashkent

Tashkent

Nous voici donc repartis

Nous quittons la guest house fort sympathique et cherchons un taxi pour nous conduire à la gare. Un chauffeur se présente à nous en nous proposant Khiva ou Boukhara, ce qui représente dans un cas comme dans l’autre une belle course. Lorsque nous annonçons « la gare » l’enthousiasme faiblit notablement.
L’hôte de la guest house nous avait indiqué qu’il fallait compter 8000 soums.
On nous en demande 10 000. Dans la mesure où le différence représente 20 centimes, nous n’engageons pas une négociation sans objet.
Nous arrivons sans encombre à la gare, monument immense où errent de rares voyageurs . Nous montrons nos billets à différents employés dans la gare et les instructions varient d’un individu à un autre , alors que si nous questionnons différentes personnes, c’est plutôt pour avoir des confirmations.
Nous avions quarante cinq minutes d’avance sur l’heure de départ , nous sommes donc relax. Sauf si quelqu’un nous précise quelque chose en anglais , il y a toujours un doute, mais nous progressons néanmoins du hall de la gare au quai. Un train est en gare , j’en déduit que le notre arrivera sur l’autre voie. En réalité le train en gare est celui que nous allons prendre. Il ne reste plus que quelques minutes et nous finissons par monter un peu en catastrophe dans un wagon précédent le notre .
En fait c’est un train de nuit et il semble que nous ayons pris deux couchettes, celles du bas. Il est 8h30, et il nous semble un peu tard pour dormir, mais le responsable du wagon nous apporte néanmoins des draps propres...

Le train n’était pas parti depuis deux minutes que deux fillettes viennent nous demander en anglais , d’où venons nous et comment nous nous appelons. Sur ce une voyageuse, qui se révélera plus tard prof d’anglais, voyant que nous pratiquions engage à son tour la conversation et sert d’interprète à un petit groupe d’hommes. Au bout d’une heure elle est demandée ailleurs et nous quitte. Elle immédiatement remplacée par une autre anglophone, mais à l’accent un peu plus difficile à comprendre, mais après quelques minutes tout va bien. Puis la première revient. Photos réciproques, photos de Saint Malo...
Au bout de deux heures , la bienséance conduit chacun sur son aventin.

Nous pouvons alors consacrer du temps à observer le paysage , plaine bordée au loin , par un relief que la brume de chaleur rend incertain.
Plaine écrasée de chaleur où travaillent , principalement des femmes sarclant les cultures à la houe. Sans eau, le désert . Avec de l’eau , toutes sortes de cultures, céréales ou arbres fruitiers.
Le wagon se transforme petit à petit en étuve , si bien qu’en quittant le train et marchant sur le quai en plein soleil, alors que 35º sont annoncés, nous avions l’impression d’une relative fraîcheur due aussi à un filet d’air.

Au portillon de sortie de la gare, l’habituelle et toujours pénible cohue des chauffeurs de taxi qui veulent capter votre attention, alors que vous êtes encore dans un état, non pas semi-comateux, mais plutôt trois quarts comateux.
Un peu après le summum du brouhaha, je finis par porter le regard sur un conducteur ( je ne dit pas chauffeur, ce qui impliquerait un côté légal) qui parle anglais, ce qui peut se révéler utile pour expliquer là où nous voulons aller.
Coup de chance , il connaît , et c’est très près de la gare.
Tout va bien , mais une petite déception attend Evelyne, car si la chambre est très correcte, les sanitaires sont collectifs ...
Le choc de la chaleur malsaine de la ville, nous terrasse plus ou moins et nous restons sagement dans la chambre agréablement rafraîchie par l’air conditionné.
Requinqués sur le coup de trois heures , nous nous remettons en marche, pour nous diriger vers le centre ville . Autant vous dire que nous marchons du côté de l’ombre portée des immeubles. Pour le moment nous n’avons vu que la ville moderne, c’est à dire globalement d’après la dernière guerre. Sur des avenues immenses, il fut construit des bâtiments à peu près acceptables et aujourd’hui encore ou toujours en bon état . C’est le deuxième rideau qui marque les horreurs architecturales de l’époque soviétique . Tout étant au rabais, de l’esthétique aux matériaux, puis de l’entretien défaillant ou/et trop coûteux .
En revanche pas mal de parcs, des avenues et des rues très boisées , même dans le centre qui ,dans un moment d’envolée lyrique , pourrait rappeler le parc de Maison Lafitte ou du Vesinet .
Justement dans l’un de ces parcs , nous flânons le long des éventaires des bouquinistes locaux, qui proposent énormément de livres en russe, mais il est bien possible que les lecteurs voient leur nombre diminuer.
Evelyne avait lu sur notre guide, le plus grand bien d’un grand magasin d’état, le TsUM, en particulier en ce qui concerne le choix de soies. Ambiance sinistre, il y a tellement peu de clients que le personnel est le nez sur son téléphone portable ,quand il ne fait pas purement et simplement la sieste .
Et le rédacteur du guide, s’il connaît bien l’Ouzbékistan, n’a jamais mis les pieds en Inde , car là bas on peut dire qu’il y a du choix.
Nous poursuivons notre découverte. Et comme nous n’avions rien pris à déjeuner et décidâmes de nous offrir un break dans la cuisine locale et passant devant un sympathique restaurant italien. Nous nous y arrêtâmes à 18h30. Il n’y pas d’heure pour les bons commerçants.
Et pas loin d’une heure pour regagner nos pénates.

Pierre.

Commentaires

  • Ce post m'a fait bien rire. On y sent les effets de la chaleur

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