Kiparisos
Voilà une journée qui commence sous la pluie, en réalité après une nuit copieusement arrosée, qui aurait pu être agréable , qui le fut pas, mais qui se termine bien.
Nous partons un peu à l’aventure ayant appris la veille que l’hébergeur possible du jour était décédé, il fallait donc allonger l’étape.
A la pause café j’appelle pour une chambre. Silence radio au portable, je laisse un message. Pas de rappel.
Nous poursuivons notre progression. Il est question , comme presque chaque jour de descendre d’un village perché, traverser le lit d’un ruisseau ou d’une petite rivière, puis remonter vers le village d’en face tout aussi perché.
Aujourd’hui à peu près 2,5 kms à descendre avec de bons pourcentages, du style 15 à 20% en faisant attention de ne pas glisser en raison de l’humidité.
Sur la carte le chemin était indiqué comme étant une petite route en terre.
Arrivés à toute proximité du cours d’eau , plus de chemin , nous devions traverser un champ d’oliviers, compter huit arbres et descendre dans le lit , deux mètre plus bas. Mais pas de gué , le niveau de l’eau était trop haut et les pierres pas vraiment alignées pour offrir un éventuel passage. La rive en face n’étant pas vraiment plus accueillante.
Après avoir cherché un passage pendant près de vingt minutes, nous finissons par renoncer, non sans vitupérer après les organisateurs de la randonnée et le rédacteur du guide, pour ce dernier de ne pas avoir inséré un codicille, prévenant les randonneurs de ce souc
Nous remontons vers le village et le % de la pente n’avait pas changé et l’effet déception rendait le pas plus lourd.
Temps consacré à cette plaisanterie environ 1h30.
La propriétaire de la chambre contactée en début de matinée ne rappelant pas , je refais une tentative, pas plus couronnée de succès.
Le prochain village à venir s’appelle Kiparisos. Je propose à Évelyne de nous y arrêter et poser la question d’une chambre. Une boulangerie -café se présente . Le patron, une sorte de Raimu, ne parle pas un mot d’anglais. Nous heureusement nous avons maintenant cinq mots de grec, dont « dhomatio « qui signifie chambre. Ajoutant à ce mot un grand moulinet du bras , pour exprimer que nous parlions de l’entièreté du village. Il comprend, mais fait une mou dubitative. Néanmoins il quitte sa boutique, puis revient cinq minutes plus tard, en nous indiquant du geste de rester assis. Sans être absolument certain du succès , cela semblait bon. Pour nous faire patienter, il nous offre un café.
Un quart plus tard une jeune femme vient nous voir et nous demande de choisir quel type de chambre nous voulions.
En nous accompagnant ,elle nous désigne la taverne qui ouvre à 19h.
Cet établissement qui me semble de type associatif, n’a aucune devanture ni aucune forme de publicité, Évelyne évoque le concept d’établissement clandestin .
A l’intérieur nous retrouvons notre hôtesse à la cuisine avec deux jeunes hommes, puis vint un homme au volume très respectable, dont nous apprîmes qu’il avait travaillé en Allemagne.
Le principe de fonctionnement est simple, pas de menu, mais une dizaine de mezze , le vin à volonté à choisir entre deux années de production et deux cépages. , le tout pour un prix fixe de 20€ par client.
Tables dans le chai et éclairage à la bougie. Je ne sais si cela dû au coût de l’électricité ( +60% ) ou pour ne pas apparaître dans les consommateurs commerciaux. 14 couverts servis pour une trentaine de places.
Ambiance des plus agréables, mais nous sommes incapables de manger la totalité des mets apportés, surtout vers la fin.