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  • Santiago 2

    Santiago 2

    Dans la mesure où , comme le pense Evelyne, nous faisions relâche , nous avons limaçoné dans la ville, comme des bons touristes que nous sommes redevenus.
    Le cœur historique est débarrassé des voitures et cela permet de déambuler en toute quiétude dans les ruelles.
    Qui peut prétendre venir ici , et ne pas consacrer un bon moment à la cathédrale . On est évidement assez loin d'un lieu de recueillement tant le brouhaha est intense et un haut parleur invité régulièrement les visiteurs à un peu de retenue. Sans grand succès , car il faudrait au minimum traduire cette requête en au moins une dizaine de langues.
    Je suis retourné voir la statue de Saint Jacques qui se trouve dans l'aile gauche de la cathédrale , et qui démontre pour moi, le côté humain de l'Eglise. En effet cette statue représente St Jacques Matamoros , matamore , c'est à dire en traduction littérale donne, St Jacques tueur de maures. Ce qui aujourd'hui passerait un peu mal, mais la statue avec St Jacques marchant sur sol sol jonché de têtes de maires existe bel et bien dans la cathédrale . Donc pour cacher ce sol, le pied de la statue est masqué par une grosse gerbe de fleurs. C'était déjà le cas lorsque nous sommes venus la première fois .
    Ceci dit La Croix de Santiago , prête elle même le flanc à la critique, car elle représente soit un poignard soit une épée , ce qui par les temps qui courent.....
    Nous ne sommes pas allés dans la crypte, car beaucoup de gens ignorent qu,il y'a au moins des triplés. C'est à peu près ce que l'on peut déduire des tous les ossements réunis ayant sensément appartenu à St jacques. (Statistique à peu près applicable à tous les grands saints)
    Nous regardons les gens passer et leurs construisons des histoires , nous nous apitoyons sur ceux qui terminent en claudicant , ou ceux qui semblent avoir des sacs incroyablement lourds.
    Nous nous sentons bien, car nous prîmes trois vrais repas, ce que nous n'avions pas fait depuis longtemps .
    La journée se termine et nous rentrons tranquillement vers notre hôtel et chose incroyable , au sortir d'une petite ruelle , nous tombons nez à nez , une nouvelle fois sur Harold et Francesca , les pèlerins cyclistes néerlandais ,qui cherchaient un restaurant .
    Ils venaient d'arriver à Santiago. Nous en repartons demain en direction de la mer.
    Nous nous sommes donnés rendez vous à Muxia, une petite ville sur la côte.

    Pierre

  • Santiago de Compostella

    Santiago de Compostella

    Ce matin , nous aurions dû partir pour une étape de vingt kms afin de nous réserver une dernière randonnée d'une autre vingtaine. D'ailleurs Evelyne m'avait fait retenir une chambre d'hôtel pour mercredi.

    Puis ce matin, au réveil , elle me dit qu'elle avait réfléchi cette nuit et elle pensait que nous pouvions faire une dernière étape de 40,1 kms.
    Comme j'ai appris depuis , très , longtemps qu'il ne fallait pas la contrarier, je lui ai dit que bien sûr , j'étais tout à fait d'accord.

    Et voici comment, nous sommes retrouvés après un voyage à pied de 29 jours à 986 kms de Séville , à Saint Jacques de Compostelle.
    Il faut quand même préciser que les conditions météorologiques furent globalement excellentes et que l'équipage marche à l'unisson .
    Nous avons fait un chemin encore relativement peu fréquenté et en arrivant à Saint Jacques , nous avons retrouvé la totalité des pèlerins venus par tous les chemins, ce qui fait beaucoup de monde.
    Nous avons , bien sûr , fait la queue pour obtenir la " Compostella" le document qui atteste que vous êtes bien parvenu jusqu'ici. Pour moi pas de problème , cela a été une vrai formalité. Pour Evelyne, la personne chargée "d'examiner son dossier" a été très incrédule sur la capacité d'une pèlerine à effectuer ce trajet en si peu de temps.
    C'est clair , ils ne savent pas reconnaître les vrais sportifs......
    La première et dernière fois que nous sommes venus, notre agenda ne nous avait pas permis d'aller jusqu'à la mer. Cette fois ci, nous irons, après avoir pris une journée de repos, que vous voudrez bien nous accorder.

    Pierre

  • Sidella

    Silleda

    Evelyne insiste pour que je vous dise qu'hier soir nous avons bu une bouteille de Vino tinto avec les autres pèlerins et que Francisco, un espagnol parlant un français impeccable nous a ensuite chanté avec sa voix de ténor " Ultreïa " une chanson à la gloire du chemin et des pèlerins .
    Comme les pèlerins venus chercher refuge dans les locaux de l'abbaye étaient peu nombreux, il nous fut facile de convenir d'une heure qui convienne à tous pour sauter du lit. Dans ce type d'endroit les services annexes sont réduits à leur plus simple expression , mais nous eûmes la chance de trouver deux coupelles en verre, qui une fois au micro-ondes , nous servirent de bol pour un premier café .
    La règle implicite est que chacun part de son côté et qu'on ne se fait pas " remorquer" , mais qu'on a plaisir ( ou pas) à se retrouver à l'étape .
    Comme l'étape elle même ne comporte pas de fait saillant, laissez moi vous parler de deux choses observées ces derniers et dont j'ai omis de vois en parler.

    Tout d'abord , il convient de parler des horreos. Il s'agit de constructions qui se trouvent dans les villages et dans lesquelles les agriculteurs stockaient leur récolte de maïs. Cette construction semble assez standardisée . D'abord elle repose sur deux ou plusieurs supports qui surélèvent l'ensemble, afin d'empêcher les rongeurs de venir se régaler . Les côtés sont faits de lattes de bois posées verticalement et de façon disjointe afin d'assurer une bonne ventilation. Le cadre et le sol sont en général en granit. Dans le moindre petit hameau vous en verrez vite une dizaine.

    Une autre chose remarquable par ici , c'est l'utilisation des plaques de granit.
    La plaque classique va faire 50/60 cms de large sur 2 m de long environ . L'épaisseur semblant variable autour de 20 cms. Et cela sert à faire des clôtures, à construire des maisons et aussi à paver les rues . Que ce soit pour les maisons, vous pouvez imaginer ainsi des immenses parpaings, ou pour le pavage des rues , on est un peu chez Gulliver....
    Je ne sais pas trop ce que Google street pourra bien montrer de Silleda, mais cette cité nous a paru bien triste avec ses immeubles de 4 étages en pleine campagne, dont la plus grande gloire est un marché aux bestiaux.
    Un lundi 1 mai, nous avons eu un peu de mal à trouver un endroit pour dîner...
    Pierre