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  • Meslo gard

    Renebru , Meslo gard.

    L’avantage du chalet de camping c’est que l’on peut partir quand on veut. Et dans la mesure où nous avions 40 kms à faire , on voulait tôt.
    Nous avons eu de belles journées pour passer des endroits difficiles, aujourd’hui où le parcours est facile , nous avons eu une matinée rendue désagréable par la pluie et le vent. Passé Oppdal , l’altitude n’est plus un facteur de difficulté, et si nous avons continué à descendre c’est par des routes très secondaires en pentes douces, ce qui favorisa une très bonne cadence.
    Nous retrouvons une belle rivière qui semble faire le bonheur des pêcheurs à la truite ou peut être au saumon.
    En début d’après midi le soleil finit par se montrer , mais nous voici arrivé à destination.
    Une jeune allemande est déjà arrivée. Puis peu de temps après nous ,
    un couple d’allemands , pas le mêmes que ceux rencontrés il y deux jours.
    Puis arrive une hôtesse employée par la propriétaire et qui sert aux tâches liées à l’accueil des pèlerins et autres marcheurs.
    Elle est néo-zélandaise, mais parle un très bon français , passant souvent des vacances chez des amis dans le Lot et Garonne.
    Elle nous propose un café et une part de gâteau pour nous souhaiter bienvenue.
    Le logement de pèlerins est sympathique , mais assez rustique, et on nous propose, ainsi qu’à l’autre couple de nous installer dans la maison de maître.
    Pour nous , c’est culturellement au moins aussi intéressant que de visiter un musée.
    Comme nous avions demandé s’il était possible d’avoir le dîner et le petit déjeuner compris dans la prestation, nous pourrons avoir l’illusion de vivre dans une famille norvégienne .
    C’est une belle maison tout en longueur , peinte en blanc et la partie gauche est celle destinée à recevoir les visiteurs. Ce qui nous surprend c’est que toutes les cloisons sont en bois, mélangeant parfois des bois ou lambris récents avec des portes anciennes ou d’autres éléments
    Le dîner préparé par l’hôtesse était d’inspiration française , avec potage aux lentilles, saucisses avec un gratin dauphinois, salade, fromage et crème au chocolat. Je pense qu’une variété de plats ici, doit être rare, au moins pour un repas familial courant.
    Suzanne, l’hôtesse, propose un benedicite , chanté en maori .
    L’hôtesse étant elle même une grande pèlerine , et le couple allemand de grands voyageurs également, le dîner fut très animé par de souvenirs où des expériences dans différents endroits du monde. À 20 h le repas était terminé depuis un petit moment déjà , mais la propriétaire n’était toujours rentrée . Elle finit par arriver. Elle avait convoyé son troupeau , avec celui de trois autres éleveurs du coin, dans les prairies d’altitude. Elle ira pendant une semaine, chaque mois, pour assurer à tour de rôle , la surveillance, les soins et la traite .
    Ce soir , elle repart après nous avoir salué, pour effectuer la fenaison des prairies du bas. Elle va ainsi inaugurer un nouvel outil qui est monté sur le tracteur.

  • Oppdal

    Oppdal, + cinq kms

    À 6h15 les premiers yeux s’ouvraient et à 6h30 tout le monde était debout.
    La journée était consacrée à une longue et belle descente vers Oppdal et c’est largement ce qui s’est passé.
    L’un des rares imprévus du jour est , à l’occasion de la traversée d’une prairie, où les vaches nous ont trouvé tellement sympathiques, qu’elles nous suivaient, de près. Evelyne craintive , s’affole , veut courir sur un terrain piétiné par les bestiaux, tombe et m’entraîne dans sa chute. Sans aucun effet dissuasif sur le troupeau qui nous suivait obstinément. Il nous a fallu atteindre l’autre extrémité de la prairie et la manœuvre de la barrière pour débarrasser de ces encombrantes admiratrices.
    Compte tenu des efforts de ces deux derniers jours , nous avions fixé Oppdal comme terme de notre journée, afin de disposer d’une demi journée de repos. Mais nous n’avions pas pris soin de réserver, ce qui a mon avis n’aurait rien changé. Bref le camping où nous pensions trouver un chalet était complet. Reprise du planning, notamment celui des achats alimentaires .
    Pour ce faire, nous permettrons dans un centre commercial. Evelyne s’immerge dans la partie alimentaire pendant que je suis assis devant le « Vinmonopolet » ,les boutiques d’état ,seules autorisées à vendre les alcools forts , du vin au whisky, gin, vodka et autres.
    Deux observations, tout d’abord comme dans tout monopole , le personnel n’est pas accablé de travail et peut se concerter durablement sur son prochain WE. Par ailleurs, les clients , et c’est peut être l’objectif, semblent un peu, pour certains , honteux. En si peu de temps devant la boutique , j’ai vu trois clients partir avec des flasques, faciles à dissimuler ?
    Car c’est à cinq kms du centre que nous avons trouvé un toit, une anticipation sur le trajet de demain. C’est dans un camping, et au lieu des affreux mobiles homes que nous connaissons chez nous, ici ce sont de charmants petits chalets en bois au confort , certes sommaire, mais d’un prix très abordable.
    Pour vous donner une idée, ce chalet comportait quatre lits avec couettes , une table , les chaises, un chauffage électrique, une plaque de cuisson et l’équipement classique. Les sanitaires sont regroupés dans un bâtiment un peu plus loin et l’eau va se chercher à un point d’eau un peu plus loin. Le tout pour la nuit 50€.

  • Ryphusan

    Le refuge de Ryphusan
    L’avantage de cet arrêt dans cette auberge , c’est qu’en plus du dîner roboratif , c’est aussi un petit déjeuner qui pourrait être du même tonneau, à la nuance près que nos estomacs ne sont pas calibrés pour cela. Nous nous sommes forcés, ce qui nous a donné l’occasion de goûter le hareng sous plusieurs préparations et nous avons ainsi pu apprécier le hareng à l’aigre doux.
    7h30 ayant sonné , nous partîmes joyeusement à l’attaque de cette nouvelle journée . Qui impliquait d’abord de retourner vers les 1100 m, ce que nous fîmes d’un bon pas, puis de redescendre vers les 950, puis de remonter un peu moins haut.
    Comme vous avez sûrement à l’esprit l’expression « montagnes russes » je vous rappelle que tout au nord de la Norvège, cette dernière a une frontière commune avec la Russie.
    À ce petit jeu, nous venons côtoyer la route nationale et le train en un lieu appelé Kongsvold, situé à 887 m. Ici se situe un hôtel extrêmement chic , répertorié au Guide Michelin et titulaire d’un nombre de diplômes faramineux. Comme il était 10h30 , et qu’il était indiqué sur le document affiché à l’entrée que le service du petit déjeuner se terminait à 10 h, nous n’étions pas dans bonne tranche horaire. Je rentre à pas de loup dans ces pièces magnifiques et trouve attablé un couple, qui se tourne vers nous, les propriétaires, qui me confirme que c’est trop tard, mais si nous voulons passer, par l’extérieur, dans un salon à côté , nous pourrions espérer un café . Nous nous exécutons et nous voici dans un superbe salon, lambrissé, beau mobilier, photo de personnalités ayant fait halte ici.
    Un garçon prévenant nous apporte sous peu deux belles parts de gâteau , nous nous étions servis le café nous même ( en réalité une seule tasse , le Thermos étant quasi vide).
    Evelyne ,bonne fille, me propose un billet de 100krn (10€) pour régler. En réalité j’ai payer avec ma carte , il fallait plus de deux fois et demie la somme aimablement proposée.
    Mais nous avons vu clairement l’intérieur un bâtiment aristocratique norvégien .
    Nous repartons néanmoins satisfaits, à l’attaque de la seconde partie de la journée.
    Et en fait le plus difficile commence, car la vallée , à cet endroit, est très étroite et encaissée. Dans un premier temps, nous y restons néanmoins mais sur un véritable chemin pour les chèvres , nécessitant une grande attention . Encore un gué pour lequel il faut se déchausser. Jusqu’ici nous montions et descendions , ce qui probablement nous faisait avancer , mais nous laissait à une altitude constante.
    Puis un moment le chemin change de direction et quitte cette vallée par une ascension vraiment éreintante. Alors que nous avions rejoint ce matin la zone sylvestre , nous voici de nouveau dans une zone dénudée , avec un ciel bas et un vent du nord particulièrement peu agréable .
    Nous sommes sur plateau de nouveau vers les 1100 m, mais à la différence d’hier où nous surplombions des activités humaines , rien de cela ici. Une sorte de toundra sans âme qui vive, surtout sans direction évidente et donc une nécessité absolue de trouver et de suivre le balisage.
    Nous traversons de nouvelles zones marécageuses, et sommes griffés par cette végétation rabougrie que nous sommes contraints de traverser car leur présence est synonyme d’un peu plus de fermeté pour poser le pied.
    Avant de nous engager dans cette partie , nous vivons pris soin de réserver une chambre dans un camping. À 16 h , il était clair que c’était mission impossible de rallier cet endroit.
    Le vent du nord était maintint bien fort et ralentissait notre progression et c’est donc avec une certaine difficulté que nous passâmes devant le panneau 1313m l’altitude la plus élevée de notre parcours.
    Sur cette partie du parcours, le dégel printanier vient tout juste de débuter et l’on a l’impression de marcher sur moelleux d’une moquette.
    J’attire votre attention sur le fait que Trondheim , n’est qu’à quelques petites centaines de kilomètres du cercle polaire arctique.
    Lorsque vous avez enfin atteint le point haut , vous n’avez qu’une hâte c’est de voir la descente se dessiner devant vous . Et bien là pas du tout , un virage , puis un autre , mais pas de descente..
    Enfin sur le coup de 18 heures , la descente montre enfin le bout de son nez , puis s’accélère .
    À 18h30 , nous sommes devant le refuge de Ryphusan.
    Nous avions bien envisagé de nous arrêter ici, mais sur notre documentation, il était indiqué que le règlement devait se faire par virement. N’étant pas équipé ce logiciel appelé ici, Vipps, qui permet des virements instantanés.
    Sur place un panneau indicatif nous informe que l’on peut, aussi, régler en espèces , ce qui ne nous pose aucun problème.
    Nous ouvrons la porte et trouvons un couple d’allemands de nos âges en train de préparer son dîner. Salutations et interrogations de circonstances.
    Pour info, l’année dernière , à la époque, ils avaient dû renoncer en raison de l’enneigement, et ils avaient pris le train.
    Chauffage, alimentation de secours, équipement remarquable. Eau à prendre dans le torrent , ce dernier assurant la production électrique . 10 couchettes . Un tronc sert à recevoir le prix de la nuitée et les sommes relatives à la ponction faite sur le stock alimentaire.
    Soirée et nuit imprévues mais combien appréciée .