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  • Ishiteji ( 51 ) Matsuyama

    Ishiteji (51 )Matsuyama

    Six temples dans la journée, un record pour nous.

    Je vous ai quitté hier, sur l’achat de nos billets pour Paris, ce qui était franchement une bonne nouvelle.
    Restait un petit problème à régler , comment aller à Narita , l’aéroport international de Tokyo ?
    Le plus simple, car parfois , il y a des solutions simples, c’est qu’à Matsuyama, où il y a un aéroport régional, il existe une liaison directe avec Narita.
    En général les aéroports régionaux ont leurs liaisons essentiellement avec l’aéroport national, dans le cas présent , Haneda. La situation est à peu près celle que l’on connaît avec Orly et Roissy, eux aussi placés diamétralement opposés par rapport à Paris.
    Toutes ces conjectures impliquaient qu’il y ait encore des liaisons aériennes.
    Dans les schémas les plus scabreux, il fallait peut être prendre le bus jusqu’à Osaka, puis le train, traverser Tokyo puis encore prendre un moyen de transport jusqu’à l’avion d’Air France. Cela voulait dire partir peut être , partir dès demain matin !!!, jeudi pour un avion samedi matin.
    Bref, toutes les hypothèses étaient possibles, y compris celle d’un confinement plus ou moins strict dans la région de Tokyo.

    C’est vous dire si j’ai sauté sur ma tablette dès notre arrivée à l’hôtel pour voir où en était les relations aériennes dans la région.
    J’ai pu accéder au site de la compagnie qui fait une liaison directe avec Narita et des places étaient encore disponibles pour vendredi. Certes l’escale sera un peu longue, mais qu’importe le flacon ......

    Tout ceci ne résume pas, heureusement, notre journée .
    Tout d’abord, il nous a fallu descendre des 740 mètres d’altitude où nous avons dormi pour arriver quasiment au niveau de la mer.
    Et nous entreprîmes la visite des temples évoqués plus haut.
    À l’exception du dernier, ils étaient d’une quiétude remarquable avec peu ou pas de pèlerins , ni de visiteurs, seuls les oiseaux étaient occupés à chanter.
    Très vite nous fûmes dans les faubourgs de Matsuyama, pas dans des zones commerciales certainement utiles , mais si tristes, non , mais dans des zones semi-agricoles , où les petits jardins et les zones de maraîchages se côtoient.

    Puis à un moment où la ville se densifie, nous avisons une enseigne écrite en français : «  café vert et antiquités « . Pour le plaisirs des yeux, nous traversons la rue et l’éternel scénario se répète, mais là, le propriétaire parlait français ayant vécu plusieurs années à Corbeille Essonne. Et ce fut une joyeuse rigolade, en anglais cependant, sa compagne ne comprenant que l’anglais.
    Il nous a offert le café , deux masques en tissus et deux muffins pour la route.

    Ici l’école a repris et ce doit être un jour spécial. Nous en avons croisé de nombreux sur le chemin de l’école ou devant celle-ci , parents et enfants en tenues du « dimanche » jusqu’au chapeau pour les fillettes et pour les garçons une sorte de croix sur la poitrine . Nous avions vu en Mongolie, une fête pour la reprise des écoles , il s’agit probablement d’une chose similaire.

    Puis arriva le dernier temple que , compte tenu des circonstances, nous visiterions. Pas de chance, il n’était ni agréable, ni paisible. Les marchands cernaient le temple, une manifestation religieuse s’y déroulait, semble t il ,et un haut parleur débitait des messages incompréhensibles pour nous. The last, but not the least, Évelyne devait se défaire de son fidèle compagnon, non pas moi, mais du bâton de pèlerin qui l’a aidé dans les passages difficiles et qu’elle aurait aimé laisser dans un temple aimable. Le destin en aura voulu autrement et elle était triste de cette séparation.

  • Iwayaji (45 ). Kuma kogen

    Iwayaji ( 45 ) Kuma- kogen

    Il n’aura pas échappé aux plus perspicaces d’entre vous que la moitié de 88 ( temples ) et qu’en visitant le n° 45 , nous débutions la seconde moitié de notre série.
    Pour aller au 45 qui est tout à fait à l’écart dans les montagnes , il est suggéré de laisser ses impédimenta à l’hôtel, de faire sa randonnée dans les cols qui protègent cet ensemble et revenir à son point de départ.
    Cela a permis à Evelyne de partir pratiquement sans sac et moi avec un sac très allégé, et compte tenu du profil du parcours, c’était véritablement une bonne idée .
    Comme je l’évoquais hier, nous avons bien bénéficié du rodage ( un peu difficile ) des semaines écoulées et en dépit de la difficulté du trajet nous l’avons fait avec allégresse.
    En quittant ce dernier temple, nous étions largement dans les heures d’ouverture de l’ambassade. J’essaye avec le téléphone d’Evelyne. Sans succès.
    Heureusement le Japon a eut la bonne idée de conserver au moins une partie de ses cabines téléphoniques et c’est finalement de l’une d’entre elles que je joins une personne.
    Celle ci me confirme que la situation est très évolutive et qu’ Air France assure encore cette semaine trois rotations depuis Paris et qu’il serait pertinent de prendre des billets rapidement.

    Dés notre arrivée à notre hébergement, je m’enquiers d’une liaison WIFI. Pas de chance , la maison n’en dispose pas.

    Je tente ma chance par téléphone et j’obtiens Air France. Il y a de la place sur le vol de samedi au départ de Tokyo. Je prends les billets . Il ne restera plus qu’à rejoindre l’aéroport, en espérant que la situation sanitaire n’évolue pas trop vite....

    Tout cela m’a fait perdre de vue l’accueil très aimable de nos hôtes. En effet, il y clairement un homme retraité et une femme dont, ni Évelyne ni moi sommes capable de dire s’il s’agit de la femme ou de la fille. L’important c’est qu’elle parle un anglais suffisant pour des questions/ réponses .
    La maison donne l’impression d’être au fond des bois, car pour la première fois depuis notre arrivée, elle est chauffée au bois. Un très honnête poêle trône dans la pièce d’accueil et répand sa douce chaleur dans l’ensemble des pièces dans la mesure où les portes sont restées ouvertes. Et donc du bois est stocké le long de la maison, mais aussi à l’intérieur. Dans le coin où se trouve le poêle une rangée de briques réfractaires a été dressée afin d’assurer une protection à la structure de la maison.
    Nous étions habitués à dîner tôt , mais ici on bat des records : 17h30. Mais le repas de midi avait été très léger , nos estomacs ne se sont pas plaints .

    À ce propos un lecteur et une lectrice assidu voudraient en savoir plus sur ce que nous mangeons. Je lui répondrais volontiers : «  nous aussi « . Au delà de cette boutade, on nous sert souvent du poisson, ce matin du maquereau, du thon et d’autres poissons, les chirimens jako, minuscules poissons séchés. Dans une île rien d’étonnant.
    Des œufs en omelette la plus part du temps, parfois sur le plat ou dur.
    Viande, un peu de bœuf, ce soir du porc. Parfois du poulet.
    Beaucoup de légumes , généralement coupés fin , carottes, oignons , très peu de pommes de terre, du daikon, un gros radis blanc, qui peut être servi selon différentes modalités. La patate douce et la courge sont aussi présentes dans les repas. Des haricots noirs ou rouges Des algues dans le potage, konbu et wakame
    Les fruits sont rares, style un quart de banane et une fraise, parfois un huitième de kiwi, un quartier d’orange . Mais pour avoir tout cela il faut regrouper plusieurs repas et plutôt dans les établissements un peu plus haut de gamme que notre ordinaire. Là où nous nous sommes arrêtés, c’était de la cuisine familiale et ce que nous redoutons le plus ce sont les produits gélatineux, dont je serais bien incapable de vous dire comment ils s’appellent , car nous avons à faire là , à une relation très étroite entre les papilles et le cerveau qui se refuse à mémoriser un quelconque nom!!!.

  • Kuma- kogen

    Kuma-kogen

    Nous avions devant nous une belle étape, 36 kms, mais avec du relief, un passage à 570 m,et un autre à 790 mètres . Tous les deux vers la fin du parcours.
    Il semble que nous soyons sorti de la difficile troisième semaine. Celle où la fatigue des premiers jours, n’est pas encore compensée par un surcroît de condition physique. Celle où la découverte d’une nouvelle alimentation est devenue moins festive, celle où la perte de poids est la plus sensible.

    Si nous avons longé pas mal de routes, avec des trottoirs impeccables, c’était toujours dans un massif forestier magnifique. D’ailleurs voyant un autochtone, je lui demande par gestes , car il ne parlait anglais, et moi pour l’instant c’est surtout, voire uniquement « Arigato » ce qui veut dire : « merci « .
    Je lui demande donc:
    - Mon brave, comment se nomme cette belle région ?
    - Ben , mon bon monsieur , ici , on l’appelle les Vosges nippones.
    Je crois qu’on ne saurait mieux présenter ces vallées encaissées et ses montagnes couvertes d’arbres , principalement des résineux, que nous avons traversées aujourd’hui.

    Dans les parties les plus hautes des vallées , plus vraiment de villages , mais des habitations qui s’égrènent le long de la route , parfois coincées entre la rivière, souvent devenu torrent et la route. Ici la dépopulation sévit et nombre de ces maisons se dégradent faute d’être habitées. Nous avons vu pour la première fois des maisons en torchis, signe probablement d’hiver malgré tout rigoureux dès que l’on prend de l’altitude.
    Nous avons maintenant quitté la petite route et sommes entrés dans la forêt. Et comme ici la forêt forme un couple indéfectible avec la montagne , nous reprenons notre pas du montagnard et faisons des haltes autant que nécessaire et plus cela monte plus le souffle est court.
    Nous finissons par arriver dans la petite ville où se trouve notre toit. Le guide est bien fait , il suffit de bien regarder les plans proposés.....
    Cette fois ci , c’est un hôtel et la jeune femme de l’accueil parle anglais. Nous avons néanmoins un souci. En matière calorique nous fonctionnons vraiment au minimum et donc à l’étape nous avons très souvent froid,je dirais de l’intérieur. Et là, pas de thé proposé et un air conditionné qui ne débite que du froid.
    Comme la télécommande est évidemment entièrement en japonais , je ne trouve pas la bonne formule. La réceptionniste vient à notre secours .

    L’hôtel disposant d’une bonne réception WIFI, je regarde les infos et je vois que du côté du Japon, ils ont du mal à stabiliser la situation. Je lis aussi que le gouvernement pourrait envisager de prendre des mesures de confinement.

    Je retourne sur le site de l’ambassade de France à Tokyo pour aller au nouvelles demain. La compagnie China Eastern avec laquelle nous sommes venus, ne semble guère ,à la date d’aujourd’hui, capable d’assurer un retour, pour autant qu’elle soit autorisée d’atterrissage à Roissy .
    Il faut probablement se faire à l’idée que la fin du séjour ne va pas se passer comme prévu.
    PierreNous