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  • Uchiko

    Uchiko
    Ce matin , le ciel était mitigé, mais le vent du nord soufflait sur notre route.
    Nous retrouvons notre jeune japonaise au premier arrêt « supérette « . Nous échangeons quelques mots, nous dit qu’elle a mal au bras et que de toute façon, elle retourne à Tokyo. Dommage, elle était très sympa et parlais un bon anglais.
    Nous atteignons une ville appelée Ozu. Elle possède quelques rues anciennes et typiques sur la rive gauche de la Hiji-kawa river et un beau château , dans une architecture un peu pagode. Il se situe sur une éminence et domine ainsi la ville.
    Une fois franchie la rivière , nous allons traverser une interminable zone commerciale, dont nous avons visité au moins le magasin appelé «  Mon chouchou «  et qui se targuait de représenter les produits français. Il y en avait , mais de façon mesurée , pour dire les choses aimablement. Cela n’a empêché le conseiller commercial du consulat général d’Osaka de faire une sorte de certificat de loyauté envers la France,destiné à la direction.

    Comme nous n’en sortions pas et que nous ne nous voyons pique-niquer, sur le trottoir entre un McDonald et un concessionnaire auto, nous avisons une «  crêperie « . Bertrand Larcher, le maître es crêpes de Paris à Cancale, en passant par St Malo et Tokyo à fait des émules . Si sur les crêpes elles même , on ne peut rien dire de négatif , c’est sur le service que cela pêche . Elles sont présentées en cornet fait dans une ( fausse ) feuille de papier journal.
    Et très vite , vous ne savez plus si vous mangez de la crêpe ou du papier, la crêpe ayant la mauvaise idée de coller au papier....mais une découverte de plus à mettre au compteur.
    Un petit passage en sous bois pour une récréation pour les pieds.

    En arrivant à notre destination du jour, nous voyons une chose originale. Les américains ont bien vendu le baseball aux japonais et l’on voit pas mal de terrains. Ici les poteaux et les filets face au batteur étaient beaucoup trop bas et sûrement nombre de balles allaient finir le capot des voitures garées sur le parking placé dans l’axe. Le parking, pourtant assez vaste, a été recouvert d’un filet afin de mettre fin au carnage des balles perdues.

    Notre hébergement se fait chez un restaurateur et le repas fut un vrai délice.
    Comme l’ambiance était conviviale, grâce à l’anglais commun, nous nous sommes offerts un verre de saké. Comme en réalité c’est beaucoup moins fort que nous le pensions. Voyant que , non que nous soyons déçus, mais étonnés de la facilité à absorber ( 14 à 17° ) le maître de maison sort une bouteille de derrière le comptoir et nous verse un petit verre de shochu et là on était plus près des 45 ° .
    Le grand père qui assistait à la scène , riait bien dans sa barbe qu’il avait rasé depuis bien longtemps.

  • Meisekiji ( 43 ) Seiyo city

    Meisekiji ( 43 ) Seiyo city

    Le ciel était céruléen ce matin pour saluer notre départ.
    Le beau temps semble s’être établi et cela devait favoriser notre progression.
    Hier , nous étions à Uwajima et c’est une ville étendue et il nous a fallu un certain temps pour en sortir définitivement.
    Au programme, trois temples , à des distances raisonnables les uns des autres , ce qui fait que cela évite de trop longues séquences de marche.
    Au premier temple de la journée , nous faisons connaissance d’une jeune femme qui fait le chemin. Comme elle parle très bien anglais , nous engageons la conversation. Elle est étonnée de voir des français ici, mais nous lui indiquons que nous sommes rentrés il y a maintenant plus de trois semaines et qu’il n’y a aucun problème .
    Comme le veut les règles de savoir vivre randonneur , chacun repart à son rythme. Nous la retrouverons lors de la visite des deux autres temples de la journée .
    Le beau temps retrouvé, nous a permis de choisir les options qui passaient par la forêt. Nous avons quitté le bord de mer et sommes de nouveau dans une partie montueuse . Cela implique une poussée forte des mollets, mais en même temps le pied est reposé d’avoir à composer avec un relief varié et de fouler les sentiers couverts de feuilles mortes et de brindilles.
    Nos soucis évoqués hier pourraient trouver aussi leur origine dans les trois cents kilomètres de bitume que nous avalons depuis quelques temps, qui ne font travailler qu’une partie de la plante des pieds.

  • Uwajima city

    Uwajima city

    Ce matin le temps est sec et nos chaussures presque sèches et c’est quand même plus agréable pour marcher.
    Nous aurions pu choisir le plus court chemin qui passait par la montagne, mais nous avons choisi le bord de mer. Et nous ne l’avons pas regretté car par ici, la côte beaucoup plus protégée que de l’autre côté , est plus avenante.

    Ce littoral est composé , pour la partie que nous avons longé de plusieurs bras de mer qui pourraient s’apparenter à des calanques ou à des fjords, mais dont l’origine géologique serait totalement différente. Mais le résultat est là, favorisant, la pêche et toutes les activités liées à la mer.
    D’ailleurs la montagne ne laissant que peu de place à l’activité humaine, des petits ateliers sont installés sur des pontons flottants.
    Ces baies étroites , encaissées et profondes sont zébrées de lignes de flotteurs qui , j’imagine, supportent des casiers. Et là encore je ne parle pas de centaines de casiers, mais de milliers.Ceux qui sont le plus au large sont rouges et nous les distinguions pas individuellement, mais par une ligne vermillon et confuse à l’horizon. Il faut bien que le poisson que l’on mange à chaque repas vienne de quelque part.
    En revanche, les japonais ne semblent pas friands des oursins. Un coup d’œil au-dessus du parapet, nous en a fait observer une très grande quantité tout à fait accessible.
    Je ne vous parle pas chaque jour des tunnels , car vous vous lasseriez , mais laissez moi vous parler de deux que nous avons emprunté aujourd’hui, le premier de 915 m et l’autre de 340 m. Comme leur ancienneté et leur dimension ne correspondaient plus aux exigences de notre temps, deux nouveaux ont été construit à côté. Mais les anciens ont été conservés, rénovés , rendus accessibles qu’aux piétons et cyclistes, et transformés en galerie de tableaux, ou plus précisément de mosaïques , illustrant la mer et les pêcheurs .

    Actuellement nos corps, nos pieds surtout, refusent de dépasser les 30/32 kms, et pour cela il faut trouver des hébergements à des endroits bien précis.
    Comme hier , nous n’avons pas pu faire plus de 26 kms en raison d’absence de toit, il nous aurait fallu faire aujourd’hui pas loin de quarante kms. Ce n’était pas possible , d’autant que nous attendent des étapes de montagne qui ne seront pas non plus courte. Nous nous sommes donc résolus à prendre le bus une fois fait nos trente kms, afin d’atteindre dans des conditions acceptables la ville d’Uwajima.
    Une fois nos ablutions faites, Il faudrait ressortir.
    Après un peu de repos, nous nous décidons, pour au moins trouver des solutions techniques à nos soucis. Pour Evelyne,trouver une paire de chaussettes plus fines et des semelles intérieures neuves pour ses chaussures ,afin de réduire les frottements sur les pieds. Pour ma part , j’ai remonté la partie basse du laçage d’une chaussure afin de réduire la pression sur les orteils.
    Cela serait bien que ces petits réglages viennent à bout de nos difficultés et qu’enfin nous puissions marcher selon nos souhaits. Réponse demain , sur le chemin.