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  • Shanghai

    Shanghai

    Les grandes plateformes aéroportuaires offrent l’avantage de nombreuses destinations, mais la contrepartie se paye en gigantisme y compris dans les zones de roulage et il fallut près de vingt minutes pour rejoindre la porte de débarquement.

    Au cours de cette promenade sur les pistes , une annonce est faite au micro. Celle ci indique qu’à la demande des autorités, les passagers devront rester assis et patienter avant de pouvoir quitter l’avion.
    Aucune autre information et le personnel de bord , à la demande pressante des passagers , indique ne pas avoir d’informations supplémentaires.
    Les rideaux intermédiaires séparant les différentes classes de l’appareil étant tirés , il est impossible de se faire une opinion.
    Puis progressivement on perçoit des mouvements dans la cabine. Et des passagers assis devant nous , finissent par sortir par groupe d’une trentaine.
    Après plus de deux heures d’attente c’est notre tour. Nous avions bien essayé d’expliquer que nous devions prendre un autre avion dont l’heure de départ se rapprochait inexorablement, mais rien ne put fléchir l’obéissance aveugle du personnel de bord.
    Enfin c’est la délivrance . Nous quittons cet avion.

    Mais comme dans les mauvais films d’épouvante, c’est de Charybde en Scilla.
    Nous sommes conduits, la fraction des passagers descendus avec nous, dans un dédale de couloirs pour aboutir dans un espace étrange .
    Là, derrière une rangée de table , est assis un bataillons de personnages emmitouflés dans des combinaisons blanches, le visage caché par un masque respiratoire et par une visière intégrale , heureusement totalement transparente.
    Nous sommes repartis vers les membres vacants de cette équipe dès qu’un voyageur se lève.
    Clairement nous avons affaire à un homme. Mais vous dire si nous avons devant nous un militaire , un médecin , un infirmier ,un policier ou un quidam quelconque, je n’en sais rien.
    Il reprend le questionnaire qui nous avait été distribué et essaye de nous poser des questions.
    Résumons : un chinois va tenter de nous poser une question en anglais avec devant la bouche son masque de protection respiratoire et sa visière intégrale qui lui couvre le visage du front au menton, dans un brouhaha pas possible , à deux français qui viennent de passer dix heures dans l’avion. Pour un spectateur français ,un joyeux dialogue de sourds qui pourrait inspirer un scénariste.
    Après un quart d’heure environ de cette situation étrange où en réalité très peu d’informations ont été apportées, nous sommes pris en charge par un autre zombie qui est complètement déstabilisé par le fait que je lui dise que je n’ai pas de téléphone portable. Et en plus c’était un très mauvais , il fallait sans arrêt qu’il recommence les manipulations sur son propre téléphone.
    Nous avions de cesse de rappeler que notre prochain avion était maintenant dans quarante cinq minutes , rien ne pouvait ébranler l’inertie de l’organisation et l’autisme de ces exécutants.
    Après dix minutes perdues dans ces questions rabâchées pour des réponses donnés à de multiples reprises, ils nous faisaient trottiner pendant vingt mètres pour nous donner l’illusion de l’efficacité.
    Nous cherchions la zone de transfert international, ils nous dirigent vers le contrôle des passeports. Nous expliquons que nous ne voulons pas entrer sur le sol chinois. Rien n’y fait.
    Au contrôle de police, enfin un officier nous indique le bon chemin, il faut retourner en arrière , évidemment.
    Nous arrivons enfin à ce foutu guichet . Nous sommes encore à vingt cinq minutes de l’heure de clôture officielle de portes. On nous refuse le passage!!! Et l’on nous dit que nous avons/ aurons une place sur le même vol demain.
    Nous sommes passablement énervés.
    Nos bagages n’avaient pas été transférés dans l’avion, car ils savaient que cette mascarade pouvaient durer un certain temps et que le plus simple était de prendre son temps au dépend du voyageur.
    Une fois l’énervement et la frustration passés, il faut reprendre le cours des choses.
    Premièrement récupérer nos bagages et pour cela sortir de la zone internationale. Nous n’avons pas de visa pour accéder au sol chinois. On nous en accorde un, très temporaire. Nous récupérons nos effets.
    Peu familiarisé avec cette situation, nous nous dirigeons néanmoins vers la sortie et c’est alors qu’un chinois très occidentalisé et peut être plus habitué que nous à cette situation, nous suggère de nous rendre au comptoir de la compagnie .
    Toujours des gens très aimables à titre individuel, mais très rarement efficace. Mais parfois le nombre d’interlocuteurs aide un peu.
    Après l’émission de nos billets pour demain, je pose la question de l’hôtel et de sa prise en charge . Nous finissons par obtenir une réponse claire, oui , la compagnie prendre en charge . Mais c’est pas nous . Allez au comptoir pars de la porte 10.
    Encore une jeune femme très aimable. Au bout de vingt minutes, elle confie à un factotum quelques papiers et ce dernier nous invite à le suivre. Nous arpentons de nouveau l’aéroport . Nous sommes confié à un homme en blanc qui semble perplexe . Il téléphone à droite à gauche sans résultat.
    Un nouveau personnage intervient qui nous conduit de nouveaux dans la zone internationale. Re-passeport......... pour enfin aboutir un comptoir responsable des transits. Enfin.
    Nous avons enfin le document nous permettant d’accéder à un hôtel.
    Pierre


  • Paris Roissy

    Paris Roissy

    Jusqu’à maintenant tout se déroule pour le mieux.
    Les trains sont à l’heure, les RER ne sont ni en panne ni en grève . Nous avons nos cartes d’embarquement.
    L’aéroport sans être désert , ne connaît pas la grande foule. Certes début mars n’est pas la période la plus chargée de l’année , mais le flux des voyageurs est , semble t’il, restreint en raison de la crise sanitaire.
    Les contrôles sont passés à la vitesse de l’éclair, pas plus d’une personne devant soi.
    J’avais pris contact avec un responsable de l’organisation du pèlerinage et celui-ci m’avait répondu qu’un cas avait été déclaré sur l’île et que dans la mesure du possible un report serait une bonne chose. Nous nous contenterons d’éviter la zone du malade si nous sommes informés de sa localisation.

    L’heure de l’embarquement approche et nous nous dirigeons vers la porte désignée.
    Surprise 99% des voyageurs portent un masque. Il y en a de toutes les formes et couleurs, mais en réalité nous sommes les seuls à ne pas en avoir.
    Autre surprise l’avion est quasiment plein.
    Une fois assis, un steward vient nous demander si nous avons des masques. Comme nous lui répondons négativement, il va en chercher sans délai et nous en donne.
    J’essaie de laisser mon nez en dehors de cette quasi prison, mais je me fais morigéner. Ne voulant pas d’histoire avec le Régime , je finis par obtempérer.
    Dans le registre des choses probablement un peu excessives, des voyageuses sont équipées de tenues chirurgicales intégrales et pour deux phénomènes, des lunettes de natation. On ne l’a pas exigé de nous...
    Le personnel de bord est bien sur dûment équipé, mais leur masque est assez curieux , une forme en bec de canard, ce qui les fait ressembler à des Donald aux yeux bridés.

    Nous avons pour le premier vol , 9650 kms à faire avec ce bâillon sur le visage.
    Lors d’autres voyages et vols plus touristiques ( Réunion ou Antilles ) les passagers passent une partie du temps à se déplacer dans l’avion. Ici rien de tel. Les hublots ont été masqués dès le décollage et les gens sont comme scotchés à leur siège .
    Nous avons eu très rapidement après le décollage , une collation, peut être doit on appeler cela un repas. Il y avait bien un plat chaud , viande, probablement bœuf, du riz bien sur et des épinards. Dans un petit récipient en plastique une salade de pommes de terre. Mais je ne saurais vous dire si c’était une entrée ou un dessert( vu de l’empire du milieu ) tout cela est parfaitement mangeable, mais le chef n’a pas à redouter de perdre une étoile au guide rouge ( le notre ) , pour le Guide rouge de là-bas, je ne sais pas ce qu’il en pense. En fait le plus agréable de cette séquence , c’est même les chinois sont obligés de retirer leur masque pour manger et cela fait un bien fou.

    En cours de route , on nous reprend la température, ce qui avait déjà été fait avant de monter à bord. Je rassure les habitués des méthodes traditionnelles, pas de prise de température par la méthode rectale. Cela aurait été trop long.

    Nous entamons notre descente vers Shanghai , pour une courte escale.

    Pierre

  • La préparation

    Un tour à Shikoku

    Nombre d’entre vous savent que nous avons quitté notre précédente maison, et que la future est en cours de rénovation.
    Nous quittons le chantier avant que celui-ci soit totalement achevé , en dépit de notre engagement de chaque jour.

    Nous partons donc pour cette nouvelle aventure dans une condition physique sensiblement amoindrie.
    Si vous ajoutez à cela , les soucis sanitaires qui agitent la planète ces temps-ci, la barrière de la langue , la différence culturelle très importante et dans un premier temps le décalage horaire, vous aurez une idée du challenge de ce circuit.

    Shikoku, c’est d’abord une île qui se situe au sud de l’île principale ( Honshu, où se trouve la plus part des grandes villes bien connues du Japon, Tokyo, Osaka...). Puis c’est aussi le lieu d’un pèlerinage très ancien, initié il y a plus de mille ans par un moine bouddhiste dénommé Kobo Daishi, commu aussi sous le nom de Kukai, fondateur de la secte Shingon.

    Circonstance du lieu et spiritualité orientale, le chemin épouse la forme d’un cercle . Quatre vingt huit temples à visiter et 1200 kms à parcourir à pied pour lesquels nous nous accordons quarante cinq jours.

    Dans la liste de nos handicaps évoqués plus haut , j’ai omis de dire que cette île un peu à l’écart, et donc faiblement touchée par le tourisme , dispose d’un taux de locuteurs en anglais assez faible.
    Enfin et en espérant que cela soit le dernier de nos soucis , la littérature dont nous disposons précise que les Japonais, s’ils sont d’une patience d’ange , n’aiment pas l’imprévu et que donc nous devrons réserver nos hébergements 24 heures à l’avance, ce qui n’est pas dans nos habitudes. Il est toujours difficile d’apprécier à l’avance le relief, notre état de fatigue et l’état de la météo, le temps que nous passerons dans les temples et l’heure de notre départ, tous éléments qui influent sur notre heure d’arrivée !!!

    Et pourquoi Shikoku ? Il y a encore quelques mois , nous étions plutôt sur une randonnée en Crête ou sur le « Bruce trail « au Canada. Mais en faisant les cartons du déménagement, j’ai relu , avant de m’en séparer une collection de Géo et l’un d’eux relatait ce pèlerinage et nous nous sommes dits que plus tard cela serait peut-être plus possible.

    Régulièrement le site de réservation nous informe de la disponibilité du vol et pour le moment le voyage peut se faire.
    Les billets les moins chers ( Eastern China Airlines ) impliquaient une escale à Shanghai. Pour le Paris - Shanghai, je pense que les chinois maintiendront le vol coûte que coûte , mais l’entrée au Japon depuis la Chine pourrait, en fonction de l’évolution de l’épidémie, se révéler moins facile, même si l’escale à Shanghai ne dure que deux heures, dans la zone de transit.

    Dans ce capharnaüm qu’est la maison actuellement, il faut que nous retrouvions nos affaires de randonnée qui sont dans un carton , mais lequel?
    Quand nous avons mis tout cela au garde-meubles, nous nous imaginions dans la maison début février au pire vers le 15....mais pas dans un océan de cartons et de meubles dans tous les sens.