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  • Grimsby

    Grimsby

    Les prix de la restauration pratiqués dans cet hôtel nous semblant très élevés , nous décidons de prendre notre petit déjeuner sur la route.
    C’était sans grand risque, car nous étions passés par cette route hier soir et nous avions vu un établissement Tim Horton , une sorte de Mc Do , mais moins connu, de nous au moins.
    L’avant veille nous avions déjà expérimenté le concept et j’avais eu la légèreté de poser la question de l’heure d’ouverture le matin, afin de ne pas nous présenter trop tôt . La jeune fille, pris un instant de réflexion pour jauger qui nous étions, et nous répondit que l’établissement était ouvert 24h/ 24.
    Il est vrai que nous venons d’un vieux continent.

    Donc aujourd’hui nous arrivons à 7 h , il y a déjà une queue certaine au drive mais aussi des consommateurs dans la salle. Là c’était une bande copains sexa/ septuagénaire qui probablement étaient venus refaire le monde et parler pêche à la ligne. Bien sûr avec nos sacs à dos nous eûmes tout de suite notre petit succès et bien évidemment sujet de conversation. Et c’est bien sûr ce qui ce passa encore cette fois ci. Questions et interrogations toujours bienveillantes et discours d’encouragement à aller au bout de notre envie.

    La journée d’hier ayant été un peu éprouvante, le programme d’aujourd’hui était en mode relax. L’idéal , parcourir le kilométrage approprié, mais en prenant les raccourcis.
    Le raccourci consistant à emprunter des petites routes canadiennes bien rectilignes .
    Cela nous a permis de constater le nombre important de gens qui vendent en ce moment du bois de chauffage, des fleurs ou des œufs, en présentant tout cela en bordure de route sur une table ou un présentoir accompagné d’une boîte pour glisser la monnaie.
    La section du jour n’étant pas en forêt, nous en avons profité pour faire quelques menues provisions et cela nous a conduit à rentrer dans un supermarché.
    Les canadiens n’échappent pas au gigantisme nord américain que cela soit pour les voitures , les camions, les gobelets de café et constaté ce matin donc pour les sandwichs.
    Une jeune femme s’affairait à en préparer devant moi. Elle avait coupé un morceau de la taille de mon avant bras, du coude au bout des doigts, et plus large que ma main bien à plat. Fromage en tranche et multiples tranches de jambon. A la clef une très probable surcharge pondérale, mais nul ne peut critiquer ce choix.
    La matinée fut le long d’une route que l’on va qualifier de campagne , une ligne droite de 5,7 kms , puis le reste à travers une vaste zone urbanisée . C’est là qu’en général on a l’occasion de prendre un café . Et que cela soit pour le goût ou la quantité, l’Atlantique nous sépare, mais c’est toujours amusant de voir l’étonnement de la personne qui prend la commande lorsque nous précisons que nous ne souhaitons ni sucre, ni lait ni crème , mais du café et de l’eau et de l’eau, il y en a.....

  • Jordan

    Jordan

    Ce fut une journée composée d’une longue randonnée en forêt, si longue que parfois on se demande si l’on va en sortir, mais le balisage parfait vous assure que vous n’êtes pas égaré.
    Pour le moment ce massif forestier est sur un plateau surplombant le lac Ontario d’une centaine de mètres. Cette position dominante doit valoir à cette région un régime de précipitation supérieure, elle est donc parsemée de lacs, d’étangs et de zones humides. Ces eaux cherchent , à travers une roche pas trop dure, à se frayer un chemin vers l’aval. Ceci nous réserve une succession de petites vallées et donc de descentes et de montées avec éventuellement au fond un passage de ruisseau sur de grosses pierres.

    La seconde partie de la journée , tant que nous fûmes sur le plateau fut consacrée à traverser des vignobles et à plaisanter à l’idée d’une dégustation. Une fois dans la plaine côtière, ce fut un spectacle de pépinières et de vergers à perte de vue.

    Mais la vraie nouvelle du jour, c’est que mon calcaneus droit ou mon astragale me joue un mauvais tour ou tout du moins les éléments de liaisons. Cela me m’empêche pas d’avancer mais c’est un peu moins efficace qu’à l’accoutumée. Mais surtout une fois arrêté, le redémarrage est délicat. Toute la pharmacie de bord est mobilisée pour favoriser la guérison.
    Toujours dans la rubrique «  bestiaire «  nous avons croisé encore de nombreux oiseaux aux couleurs magnifiques, un oiseau avec une partie des ailes rouges écarlates, un autre avec une partie du plumage jaune, sans compter des martins pêcheurs au bleu sublime.
    Enfin pour compléter l’album du jour de nombreuses oies souvent accompagnées de leurs oisons.
    Notre hôtel donne sur le lac, ce qui ne manque pas de charme, mais nous avons dû affronter les mouches de mai , un petit insecte volant en un nuage insupportable et qui disparaîtra dans dix jours . Nous en sommes très contents pour les locaux, mais nous aussi nous aurons quitté la région d’ici là .

    Pour accéder à l’hôtel nous avons dû franchir une autoroute qui est référencée partout comme étant «  QEW » , j’ai découvert que cela signifiait « Queen Elisabeth Way « , cette dernière petite nouvelle pour rappeler aux français que elle est là chef de l’état du Canada!!!

    Pierre

  • Thorold

    Thorold

    C’est le grand jour, celui où les rêves se transforment en cauchemars ou en souvenirs , magnifiques ou pas.

    Comme nous avions fréquenté les chutes les plus connues, nous sommes partis directement de l’hôtel pour rejoindre le chemin un peu plus loin.
    Cela nous a amené aux confins de la ville de Niagara et donc nous avons traversé une belle variété de quartiers, des zones commerciales à de très coquets ensembles de villas , avec porches palladiens avec très souvent des jardins parfaitement entretenus où pas une herbe ne dépasse.
    Et alors quand les écureuils se mettent à faire la sarabande, le charme est complet. La séquence de l’office du tourisme pour vendre une semaine est parfaite.

    Nous finissons par récupérer le chemin. Nous pénétrons dans un espace forestier où le ruban piétonnier va serpenter. Je n’ai pas dit forêt, car la largeur de cet ensemble est très variable et l’on perçoit bien souvent les bruits de la civilisation, mais l’illusion est presque convaincante .
    Nous croisons de temps à autre une route .
    Pour le moment nous apercevons pas mal de petits animaux, des écureuils gris et des noirs, des oies grises, des lapins et à de nombreuses reprises un oiseau de la taille du merle, mais dont la poitrine est orange , le corps gris et le tète noire.

    Le balisage est très dense et suivre le chemin est aisé.
    Au moins pour cette première matinée , le chemin est très fréquenté par des locaux et il est difficile de ce faire une idée précise de l’équipement idéal en les croisant. Cela va de la tenue la plus couvrante avec chapeau à large bord, pour homme ou femme, jusqu’au kilt que portait un probable descendant nostalgique d’un écossais venu faire souche par ici.
    Et nous arrivons à Thorold, « la ville qui fait grimper les bateaux en haut de la colline » . Pourquoi ce slogan? Vous vous souvenez des chutes du Niagara et vous doutez que les bateaux qui passent du Saint Laurent et donc du lac Ontario au lac Erié ne pouvaient emprunter cette voie. Les canadiens ont donc construit le canal Welland avec des écluses monumentales afin de permettre à des bateaux de fort tonnage de passer par là. Les ponts que nous avons vu sont assez anciens ,de type Eiffel ,et les tabliers sont élevés à des hauteurs impressionnantes, vu la tailles des bateaux passant par là, par d’énormes contre poids .

    Pour limiter ces premiers jours la distance à 25 kms , nous avons emprunté un raccourci. Nos pieds nous en remercient, les mollets et les épaules aussi. J’ai savoir en haut lieu que cela ne serait pas toujours possible.

    Pierre