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Ribeira Grande

Ribeira Grande 

Ce matin , nous n'avons pas quitté la distillerie sans biscuit, mais ce n'est pas du tout ce que vous pouvez avoir en tête .
En fait, nous avons eu droit à un petit déjeuner pantagruélique , dont nous n'avons consommé qu'une petite partie. Mais nous avons pu bénéficier de la "capucha" petit déjeuner traditionnel du Cap Vert. Cela se compose de maïs de haricots blancs et rouges et pour la viande cela peut être assez varié, ce matin une saucisse très  finement découpée et des dès de porc , le tout accompagné d'un oeuf au plat.
Pour compléter , nous avions un yaourt, une pomme, du pain, du fromage et un gâteau.
C'est seulement la perspective d'une belle journée de sport , qui nous a encouragé à dépasser notre ration quotidienne.
Nous payons notre écot , une somme dérisoire et partons.
Nous devions emprunter la route pendant deux cent cinquante mètres , puis attaquer le chemin qui devait nous conduire à la cova de Paùl, un cratère situé au dessus du village.
A cet instant un conducteur d'aluguer nous appelle et veut nous dire quelque chose. Il avait été renseigné à la distillerie de notre projet et si nous n'envisagions pas de nous faire conduire au cratère, nous serions surement heureux de nous faire rapatrier sur la cote, après une ascension de 1000 m de dénivelé et dans la perspective d'un retour de 25 kms.  Comme pour lui , et bien d'autres, tout ceci n'a aucune signification , nous avons accepté de prendre ses coordonnées téléphoniques pour l'appeler en cas de nécessité .

Et nous attaquâmes la montée . A part quelques rares endroits où le chemin a été dégradé par des travaux en cours , ce fut deux heures d'une montée sans histoire, le chemin, pavé comme il se doit ici, ne faisant que rarement mois de deux mètres de large.
Le poids des ans et celui du sac nous obligent à des arrêts réguliers , mais cela passe.

Arrivé en haut, le cratère offre une belle circularité avec au fond un superbe espace agricole. Beau contraste en un ciel limpide , d'un bleu intense et le vert de la couronne de pins qui coiffe les lèvres du cratère .
Le chemin nous fait descendre quelques dizaines de mètres pour traverser et ressortir de l'autre coté.
Nous retrouvons, de loin, un grand nombre de randonneurs qui vont faire le chemin inverse du notre, après s'être fait déposer au sommet par un véhicule.

Nous entamons la descente vers Ribeira Grande , notre objectif du jour.
La nature volcanique de cette ile offre des points de vue incroyablement beaux et sauvages. La route pavée est bordée d'aloès, de mimosas, d'échiums  et de lantanas en fleurs 
Si le cratère de Paùl est parfaitement régulier , les différentes éruptions ont modelés un paysage tourmenté offrant des vues vertigineuses. Et je peux vous dire qu'en matière de vertige, j'en connais un rayon.
Par moment la route épousait parfaitement la crête jointive entre deux sommets, à pic de 200/300 m de chaque coté. Comme la circulation est limitée dans cette zone, je marchais au milieu de la chaussée pour ne pas voir , l'imaginer me suffisait amplement, le précipice . A force de marcher sur la ligne continue , qui d'ailleurs n'avait pas été tracée, nous avons fini par arriver à destination.

Le guide présentait Ribeira Grande comme la perle de Santo Antão. Je crois que mon prochain roman aura comme sujet la construction locale.
Bref , nous cherchons un hôtel potable dans la mesure où la nuit précédente ne nous avait pas ruiné.

Nous mettons la main sur cet établissement , et à peine avais-je débité mon petit baratin que la réceptionniste nous donne la clef du 12. Elle écarte aussi la question du règlement et des formalités . 
Néanmoins elle nous accompagne à la chambre 12. Surprise , des bagages sont encore là, mais elle repousse dédaigneusement cette remarque. Il faut dire qu'elle ne parle correctement aucune langue connue par nous.
Comme nous sommes fatigués et plus très lucides, nous restons dans la chambre et prenons notre douche.  Ceci fait ,je retourne la voir pour essayer de comprendre quand les bagages seraient retirés . Je vous passe les palinodies et elle fini par comprendre que nous n'avons rien à voir avec les occupants légitimes ( et français ) de cette chambre. 
En deux temps et trois mouvements nous nous propulsons dans la chambre voisine, qui elle,est inoccupée . -  

Pierre

Commentaires

  • Alors maintenant on vous prend pour des "coucous" voulant s'installer dans le nid des autres ! Bravo à l'écrivain. Toujours aussi intéressant. Nous vous suivons pas à pas. Très très surprenant le petit déj !
    B.B

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