Tout va bien , sauf la tablette qui est HS.
Je prends des notes pour completer nos aventures a partir d.un clavier azerty.....
A bientot
Pierre
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Cuzinha
Cruzinha da Garça
Je vous laisse le soin de tenter une traduction.....
La dernière nuit fut difficile pour Evelyne sa cachapa de la veille ne passant pas et ce matin l'étape prévue paraissait problématique , l'ennui c'est que celle ci ne pouvait être fractionnée .
Apres avoir solutionné un petit problème d'espèces une fois la seule banque existant à Ponta do Sol ouverte, nous entreprîmes la route.
Le première partie nous était , un peu, familière , l'ayant déjà arpentée hier. Et dès que quelque chose est connue , le temps semble diffèrent. Nous eûmes donc l'impression d'arriver à Fontainhas extrêmement rapidement. Puis nous attaquîmes la partie inconnue ( de nous) .
Le décor est le suivant : globalement un a-pic de 400 m et un chemin qui se situe entre 10 m pour passer une ribeira où à deux reprises des hameaux se sont accrochés et une hauteur d'une centaine de mètres pour cheminer entre deux ribeiras. Le chemin fait rarement moins d'un mètre de large , possède un parapet de pierres sèches , et les portions plates sont rares.
Il arrive même parfois que nous ayons une légère voute au-dessus de nos têtes .
La distance est difficile à évaluer , je pense qu'en 4h45 et compte tenu du relief, du vent omniprésent , parfois du soleil ou au contraire d'un léger crachin tout à fait intermittent , nous avons parcouru une quinzaine de kilomètres .
Ceci dit ce parcours est sollicitant au point de vue physique , mais également du point de vue psychologique . En effet ce chemin est une construction humaine, avec parfois des murs de trois à cinq mètres soutenant le chemin, mais coté paroi, c'est la chute de blocs que l'on trouve régulièrement sur sa route, qui peut être vu comme souciant . Sont ils tombés hier? En décembre , lors des dernières pluies un peu sérieuses ? Le ressac permanent , au delà du bruit, peut il apporter une petite vibration qui favoriserait la chute d'une ou plusieurs pierres?
Une fois évacués ces soucis, les roches offrent vraiment des spectacles fabuleux à la fois dans les couleurs et dans les formes. Des plissements, des jaillissements de rouges variés, de noirs, de textures infinies sont un émerveillement. L'erosion joue également son rôle dans le façonnement du paysage. Dans un passage, une véritable dentelle était au dessus de nos têtes .
Nous avons eu la chance de tombés sur des pieds de coton, peut on s'autoriser à parler de cotoneraie ?,je ne sais pas. Là où nous en vîmes le plus c'est aux abords d'un hameau déserté , d'où j'en déduit que les pieds trouvés autour de ces maisons , faisaient l'affaire des mères de famille pour un tissage des plus artisanaux , mais néanmoins indispensables.
Nous finîmes par arriver à Cruzinhas da Garça, où un modeste hôtel pouvait nous offrir, moyennant une contribution très raisonnable, le gite et le couvert.
Pierre -
Ponta do sol
Ponta do sol
Nous poursuivons notre chemin, vers le point le plus au nord de l'ile.
Pour cela, il ne nous faudra pas très longtemps car les deux agglomérations ne sont distantes que 7/8 kilomètres . Cette route est une voie sans issue. Même les aluguers sont rares, c'est peu dire.
C'est petite ville dynamique qui a connu un destin particulier. En effet c'était la ville des arrivées aériennes . Mais la situation de l'aéroport, construit sur l'extreme pointe de la cote , ne permet aucun allongement de la piste. Comme en outre, pour faire face à la croissance du trafic, la compagnie cap-verdienne a choisi des avions plus importants nécessitant des pistes plus longues, la desserte de l'ile n'est plus assurée que par le ferry, mais qui arrive au sud!!
La ville est bâtie sur une colline qui descend en pente vers la mer, assurant à la plus part des constructions une vue plus ou moins grande sur le large.
Nous visons un café et observons les allers et venues des uns et des autres. Nous consultons notre guide, et je vois sur la façade , qu'il est écrit "Wifi gratuit" , ce qui nous parait un argument extrêmement convainquant .
Mais , depuis la terrasse où nous prenons un café, cela ne fonctionne pas!!
Nous prenons néanmoins une chambre et déposons nos bagages. Ainsi allégés, nous pouvons explorer les abords plus ou moins immédiats .
Ceci nous conduit d'abord vers le centre du village et passons devant l'église. L'office vient de se terminer. Une petite foule se disperse sur la place. Nous en profitons pour jeter un coup d'oeil dans l'édifice . Si l'extérieur présente une simplicité de bon aloi , l'intérieur est relativement banal. D'ailleurs , la dévotion me parait bien plus mesurée ici que dans le monde hispanique ...
Nous reprenons notre déambulation et un conducteur d'aluguer nous entreprend dans un français impeccable et nous parlons des choses à voir, des choses à faire. Nous lui demandons où nous pourrions diner de produits de la mer. Il nous indique un établissement , plus loin sur la gauche.
Nous descendons vers le petit port, attaqué en permanence par la houle. Il permet un petit havre pour les embarcations de pêche. Les bateaux sont suffisamment petits pour être remontés à sec.
Nous apercevons alors le bleu de la devanture du restaurant que l'on venait de nous conseiller. Le conducteur de l'aluguer nous y avait précédé.
Nous expliquons notre souhait à la petite serveuse, qui avait quelques difficultés à nous comprendre. Notre ami prend les choses en main. Comme nous nous posions la question de réserver , il nous fait remarquer qu'il n'en reste que quatre et que peut être, à midi , elles pouvaient être vendues . Et comme nous sommes dimanche et que la mer n'est pas calme , les pêcheurs ne vont pas sortir . Nous comprenons le message et avons même, déjà commandé le mode de préparation .
Ceci fait, nous prenons la direction de Fontainhas, un petit hameau le long de la cote , vers l'ouest. C'est une balade exploratoire car demain nous reprendrons le même chemin, mais que nous poursuivrons plus à l'ouest.
Donc finie la route classique du Cap-Vert, celle-ci s'est transformée en un chemin carrossable , mais à voie unique. Ce qui offre des situations un peu étonnantes pour nous. Un pick-up fait le plein d'eau dans une citerne de mille litres. Mais l'eau ne coule de la cuve que par un filet et ce remplissage dure un certain temps. Les rares voitures, dans un sens ou dans l'autre , patientent, jusqu'au complet remplissage.Nous nous faufilons entre la paroi et le pick-up et poursuivons notre chemin. Le parapet est régulièrement endommagé/emporté par des blocs de pierres qui chutent de la paroi. Mais pas aujourd'hui.
Nous arrivons à Fontainhas, hameau accroché à la paroi, mais qui possède néanmoins deux petites alimentations et un bar où nous avons pris la cachupa locale et une infusion (appelée ici , thé) .
Ce chemin offre des dénivelés hectométriques voire pluri-hectométriques , ce qui nous décourage de faire une grasse matinée demain.
Nous passons une partie de l'après midi à récupérer un peu et le soir venu, nous nous sommes dirigés vers le restaurant pour voir la mine de nos langoustes .
Elles l'avaient fort bonne et furent appréciées à leur juste valeur. (La fois précédente, c'était en compagnie de deux de nos lecteurs, mais ce n'est pas à ce dernier titre qu'ils avaient participé à cette dégustation!!)
Pour rester dans la couleur locale nous les avons accompagnées de rhum. Cette association est assez sympathique, mais je n'ai pas d'ordonnance de renouvellement