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Chandras

Chandras


Chandras ou Handras selon les transcriptions du grec au français.


Si la journée d’hier était un prologue , celle d’aujourd’hui ,un peu plus longue, 14 malheureux kilomètres , mais au relief bien crétois car nous passions d’une altitude d’environ 120m à plus de 700m, pour ensuite regagner une vallée.
Trois éléments à prendre en compte , chers lecteurs. Tout d’abord , nous venons d’arriver et nous ne sommes pas usinés comme on dit chez les gadz’arts. Puis le dénivelé principal se fait d’emblée avec un très bon pourcentage . Et enfin, nous avions un invité surprise, le meltem , vent du Nord,extrêmement violent ,frère jumeau du mistral , que connaisse bien les martégaux .

En plus de la sensation de froid très sensible, ce vent latéral perturbait la progression , car en levant le pied , sa reprise de contact avec le sol ne se faisait pas nécessairement où cela avait été envisagé. La prise au vent accentuée par le volume du sac , rendait tout cela plus exigeant qu’anticipé.
Heureusement vent fort, pluie rare et même inexistante, dans le cas présent. En plus le balisage se révéla très correct, ce qui fut précieux, car nous avancions sur des pistes caprines qui sillonnent et la montagne et le plateau qui suivait.
Plus très loin du point haut , nous arrivons au lieu d’un ancien village de Skalia dont seul subsiste l’église.
La clef est sur la porte. Nous entrons . Elle est dédiée à saint Georges, il terrasse le dragon sur tous les murs. La cloche est toujours accrochée au clocher et la chaîne est suffisamment lache pour permettre au meltem de la faire tinter. Mécréant que nous sommes, nous pensions un peu plus bas , après l’avoir perçue , qui s’agissait d’une cloche de collier d’une chèvre .
Le soleil montait pourtant dans le ciel, mais nous avons finit par enfiler notre capuche pour nous protéger du vent.
Et enfin une vallée s’annonçât et le chemin devient devint asinaire, descendant par de petits lacets vers Ziros.
Un petit café se trouvait opportunément là et nous entrâmes.
Prévenue sur la consistance du café grec, Évelyne pris un Nescafé. Ici pas de spéculos, mais deux biscuits deux fois plus longs et trois plus épais.
A partir de Ziros, la progression se fait sur une route , mais à la circulation très modérée .
Notre hébergement n’était pas très clair. Un coup de fil avait bien était échangé par notre aubergiste de la veille, mais le résultat était qu’il fallait nous rendre chez Marika ,aubergiste sise sur la place de Chandras. Ce que nous fîmes.
Depuis hier, elle n’avait toujours pas appris l’anglais et je lui fis le signe que j’espère universel, consistant à mettre mes deux mains le long d’une oreille.
Elle prend son téléphone, tient une brève conversation et revient vers nous avec le message suivant : 1, Sitia. Que nous avons interprété de la façon suivante : merci de patienter une heure , votre hôtesse est à Sitia.

Nous prenons chacun une chaise et nous prenons l’air détaché. Trois autres clients se font servir à déjeuner , puis deux autres arrivent.
Le temps passe. Les deux derniers consommateurs se font servir également.
Après quelques moments, il me semble que l’un dit quelque chose à la patronne en nous désignant de la main. Prudence avec la culture méditerranéenne, les grands moulinets des bras peuvent avoir plusieurs significations, je garde cette pseudo-information pour moi.
Non, je ne m’était pas mépris sur le sens qu’il fallait donner à ces mouvements de bras, et Marika nous apporte un plateau avec des olives, des fèves, du pain d’orge avec un filet d’huile d’olive et surtout avec deux verres de raki. Elle m’indique que cela nous est offert par le client évoqué plus haut.
Je sors le glossaire franco- grec , trouve le mot merci et me dirige vers lui pour lui signifier ce remerciement.
Quelques minutes plus tard, notre hôtesse, n’étant toujours pas là, l’autre client nous offre lui, des fractions d’artichaut avec….. un verre de raki. Et là, il nous parle en anglais, nous indiquant qu’il avait travaillé dans l’hôtellerie . Cela permet une petite conversation, évoquant les produits bio utilisés par Marika et la désertification des villages loin de la côte.

Notre hôtesse arrive. Manifestement elle connaît tout le monde.
Je redoutais qu’elle nous emmène en voiture, nous éloignant du chemin. Lorsque c’est la seule solution, il faut la prendre avec soulagement, mais c’est toujours une contrainte, surtout pour le départ.
C’est notre jour de chance , nous faisons le tour du, petit, pâté de maison et notre chambre est là. Micro chambre, mais avec tout ce qui est nécessaire. Et le chemin passe devant la porte.

Commentaires

  • Je n'oserais dire "bon vent"! Remarquez , vous connaissiez le mistral rencontré lors de vos divers déménagements.... Cependant faîtes attention aux coups de soleil sur les oreilles! Sourire!
    Certes ce parcours même moins long en distance apporte d'autres petits extras , si le balisage est correct , une épine du pied en moins.
    A Skalia , petite pensée pour moi Georgette origine grecque .....
    Un café autre qu'à Paramé , Intra , ou ailleurs dans notre Bretagne mais une collation offerte ne serait-ce pas la première fois au cours de vos périples? ce qui vous a surpris, certainement! Le raki équivaut à l'ouzo turc.
    Moi aussi ,je me suis plongée dans quelques mots de vocabulaire turc..
    Merci : efcharisto ..
    Micro chambre mais la longueur du lit était elle adaptée à vos tailles? c'est tout à fait pour moi! rires.
    La carte que j'ai trouvée me permet bien de vous situer .
    Nous avons encore une semaine ici mais celà ne m'empêchera pas de vous suivre ....
    Georgia

  • Ainsi, vous voilà dans le bain , même si loin de la mer pour le moment…musique ( une référence: le compositeur contemporain crétois Marchopoulos, dont je garde le souvenir d’un concert en plein air en Crète) , vent moins agréable et j’espère que vous avez une trousse de secours de base au moins, la tradition d’accueil des grecs ( en 1982, ils nous ouvraient facilement leur porte pour un simple verre d’eau… vu notre âge, en évocation le nom de Mitterrand

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