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  • Santiago 2

    Santiago 2

    Après une nuit moins profonde qu'espérée, nous avons beau écarquiller les yeux, le Père Noel n'a pas mis de sacs dans nos petits souliers !!

    Puisque le telephone n'a rien donné hier , nous allons tenter l'adresse mail du service des bagages d'Aerolineas Argenitinas. 
    Impatients, nous sommes devant les boutiques évoquées hier, mais le routard est plutôt un couche tard qu'un lève tôt et donc piétiner devant les boutiques, elles sont plusieurs sur le même trottoir, ne les fait pas ouvrir pour autant. Nous arpentons donc les rues avoisinantes comme des péripatéticiennes . Enfin 9h30 arrive, et nous accédons à notre boite mails. 
    Je compose le message rassemblant toutes les infos pertinentes dans l'hypothése où la livraison est juste retardée , car nous n'avons toujours pas pu transmettre l'adresse de l'hôtel .
    J'en profite pour lire les deux premiers messages d'encouragement. Que les timides imitent ces deux héros , dans le cas d'espèce , ces héroïnes . Tous à vos claviers.

    Comme trépigner sur place, ou ailleurs d'ailleurs, n'aurait été d'aucune efficacité, nous décidons dans nous balader vers le jardin botanique.

    Avant de partir , quelques mots sur Santiago, capitale du Chili.
    Rassemblant six millions d'habitants sur les 17 que comporte le Chili, elle est adossée aux premiers escarpenants de la Cordillière ce qui en a limité son aire géographique, mais a encouragé la construction en hauteur des immeubles de dix, vingt et trente étages etant monnaie courante. Cette concentration urbaine ayant comme corollaire une pollution atmosphérique trés importante , cette dernière  masque aujourd'hui la montagne , pourtant si proche.

    Aujourd'hui, nous sommes lundi et la capitale avait son allure de tous les jours et la circulation allait bon train. 

    Le jardin botanique se trouve au sein d'un immense parc appelé ici parc métropolitain , lui même couvrant la totalité d'une colline formant une arrête rocheuse dominant la ville de plus de quatre cents mètres. De l'entrée du parc au jardin botanique nous avons parcouru plus de quatre kilomètres et nous n'en avons pas encore atteint l'extrémité .  
    En fait de jardin botanique, ce fut un peu décevant car en réalité , il s'agit plutôt des pépinière de la ville de Santiago. Nous dirons que le jardin n'était que le prétexte ...
    En rentrant nous passons par la cathédrale , que nous visitons. Sous domination espagnole , le style baroque est à la fête , surtout dans une région où l'or et l'argent coulaient à flot.
    Le plus étonnant pour moi est que ce monument datant du 16 eme siècle , ait pu résister  dans une région où le sol tremble aussi régulièrement . 
    Au cours de la randonnée / visite du parc nous aurions pu prendre le funiculaire, qui venait fort opportunément de réouvrir après une interruption due à un tremblement de terre récent .

    Nous baguenaudons dans un quartier où les boutiques vendent essentiellement  des objets d'artisanat locaux . Mais comme les restaurants composaient l'autre moitié des commerces et en profitons pour nous restaurer . 

    Nous repassons devant la boutique internet et je jette un coup d'oeil sur la messagerie, pas de réponse de l'aéroport.

    Nous allons jusqu'à notre chambre pour une bonne douche et divine surprise , nos sacs nous attendaient. Nous allons pouvoir prendre la route le cœur léger . 

    Pierre

  • Santiago 1

    Santiago 1

    Nous sommes donc parti comme prévu samedi matin par un temps encore un peu frais, ce pourquoi, nous avions mobilisé notre garde robe la plus douillette embarquée pour ce périple.
    Nous empruntâmes ensuite un TER qui nous conduisit à Rennes. Lors du passage contrôleur ,une conversation relevée au hasard nous indiqua que le TGV à suivre aurait 2 heures de retard. Cela pouvait poser un problème . Nous avions quatre heures entre l'arrivée à Montparnasse  et l'heure de décollage. Cela permettait de petits aléas, mais diviser d'emblée notre marge par deux faisait monter la pression.
    Dans la gare de Rennes un monde fou et l'affichage du retard du train venant de Quimper. Heureusement la SNCF avait mobilisé du personnel pour répondre aux questions plus ou moins angoissées des voyageurs.
    Comme cela arrive souvent le train Rennes -Paris se compose de deux rames l'une venant de Brest , l'autre venant de Quimper.  Et par chance la rame disponible a pu prendre tout le monde à son bord et nous sommes partis à l'heure initialement prévue. Ouf!!

    Non, demi ouf seulement car la veille un accident entre Rennes et Paris avait désorganisé le trafic et celui ci n'était pas intégralement rétabli. Ce ne fut au total qu'un retard de dix minutes.
    Et les choses reprirent leur cours normal..

    Non, mieux. Car arrivant dans le hall d'Air France qui assurait le premier vol Paris -Barcelone, un employé de la compagnie, ou délégué par cette dernière , nous pris en charge, enregistrant nos billets alors qu'il y avait cent personnes ou plus devant nous. Ceci fait il nous conduisit sur une file spéciale pour l'enregistrement des bagages qui pris royalement trois minutes.

    Les affres du matin étaient restées en Bretagne.

    Le vol vers Barcelone fut sans histoire et l'escale s'annonçait des plus courtes, car entre l'atterrissage de l'un et départ de l'autre nous avions juste une heure et quinze minutes.
    Mais de nouveau Hermès nous jouait un tour et par deux fois Aerolineas Argentinas nous annonçait trente minutes de retard. Chose promise , chose due, nous décolames. Il était dèja 22h et quelques.
    Nous en prenions pour plus de onze heures jusqu'à Buenos Aères . Nous atterrissions à la fine pointe de l'aube sur l'Amerique du Sud.
    Du fait du retard au départ, l'escale en fut réduite d'autant et à peine descendu du gros avion (400 passagers ) nous montions dans un petit avion pour rejoindre Santiago du Chili  sans manquer d'admirer une premiere fois la Cordillière des Andes.

    Dire que nous sommes descendus gaillards dans l'aéroport serait très exagéré , mais nous avons fait la queue avec patiente et résignation au service de l'immigration chilien. À bord de l'avion , on distribue aux passagers une petite fiche avec son double. Ce dernier sera réclamé à la sortie du territoire et son absence ou une sortie en dehors de la période autorisée fera l'objet d'une pénalité .

    Pas de problème tout va bien.

    Nous poursuivons notre chemin pour récupérer nos bagages . 
    Et là ( mauvaise ) surprise , nos bagages ne sont pas sur le tapis!!.
    Une nouvelle fois la chance vient à notre secours en la personne d'une jeune femme de la compagnie, parlant anglais, ce qui au Chili semble assez peu fréquent, nous aide à remplir la fiche de réclamation . 
    Aucune affaire de rechange, pas d'affaire de toilette ni tablette ni téléphone  et même pas l'adresse de l'hôtel que j'avais classée dans la poche sommitale de mon sac à dos. Donc impossible de nous faire livrer nos affaires dans l'hypothèse favorable où elles seraient retrouvées rapidement.

    Première action : retrouver l'adresse de cet hôtel . 
    Dans les aéroports  la zone des arrivées concentre les agences de location de voitures et ces dernières ont à la disposition des clients des cartes routières des centres villes . Je me dirige donc vers l'une d'entre elles et explique mon petit problème . En consultant ce plan , je retrouve trés vite la rue où se trouve notre hôtel et l'employé me confirme les coordonnées . Et à ce moment je commets une petite erreur de jugement. Au lieu de chercher à entrer immédiatement en contact avec la senora Serrano pour lui indiquer l'adresse de l'hôtel , nous quittons l'aéroport.

    Nous n'avons pas nos bagages, mais nous avons les mains dans les poches et nous décidons d'en profiter. Et au lieu de prendre le métro comme on nous le conseille au terminal des bus à la gare routière de Santiago, nous entamons notre premiere rando , dans la direction de l'hotel, quand même !! Cela nous fit passer dans des micro quartiers de type arts déco trés bien conservés.

    Nous arrivons à l'hotel et bien évidement personne ne parle anglais. J'ai bien appris l'espagnol, mais cela fait juste un demi siècle et dire: " pouvez vous téléphoner au service des bagages que nous sommes bien à l'hôtel Teatinos "
     était au dessus de ma pratique ,deux heures à peine après ma reprise de contact avec la langue espagnole. Après avoir essayer une fois ,deux fois , trois fois, toujours sans rèel succès, nous décidons d'attendre un peu. Prendre une douche, mais pas nous changer bien sur puisque pas de sacs, ravivera  peut etre quelques bribes de la langue de Cervantes.
    Nouvelle tentative avec la dame de la réception , elle opine du chef , mais rien.

    Nous ressortons déjeuner et voir ce qu'est cette ville un dimanche. Beaucoup de rues sont réservées aux cyclistes et globalement les rues sont plutôt calmes et il faut vraiment aller près de la cathédrale pour voir du monde.

    En rentrant je décide  d'aller dans une de ces boutiques, utilisées par tous les routards du monde et autres impécunieux ,qui vendent des minutes de communication téléphoniques ou de liaisons internet.
    Je compose les deux numéros qui m'avait été donnés. Personne au bout du fil.

    Vaincus par la chaleur , 32°aperçu sur un thermomètre, la fatigue du voyage , et le souci de savoir ce que va devenir notre voyage avec cet impondérable , sans vraiment l'avoir décidé , nous nous allongeons et nous finissons par nous endormir avant d'avoir eu le temps, la force, d'aller diner.

    Demain est un autre jour.


    Pierre