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  • Puebla de Sanabria

    Puebla de Sanabria

    Probablement nombre d'entre vous nous aurons imaginé complément courbatu et totalement inaptes à la marche ce matin.
    Désolé pour vous mais avec de menus soins hier soir, nous étions d'attaque ce matin.

    La première partie du parcours aurait pu avoir comme saint patron plus saint François d'Assise que St Jacques. En effet une bonne partie de la gent animale vint à notre rencontre. Des lapins sans nombre, un chevreuil aboyant pour avertir ses congénères, et des légions d'oiseaux , accompagnèrent notre trajet dans la vallée de la Téra .
    Bien que nous soyons à peine plus haut que les jours précédents , progressivement la végétation devient d'une taille plus modeste. Les chênes ne sont plus des arbres majestueux, mais des végétaux de taille modeste pour ne pas dire rabougrie.
    Nous ne traversons que des landes composées de bruyères blanches ou roses et des genêts blancs, aux fleurs minuscules .
    De loin , nous apercevions des mouchoirs de neige. Ce matin , en approchant, c'est plutôt à un trousseau auquel nous avons à faire . Des mouchoirs , une douzaine, des draps , deux paires, et le reste à l'avenant. Demain , nous prenons de l'altitude et j'espère que nous resterons loin de ce magasin de blancs.
    Les rares villages traversés ont plus de maisons en ruines que de maisons habitées , même si de temps à autre un gagnant au loto, se fait construire une chose neuve au mauvais goût non dissimulé ou qu'un Violet-Le Duc à la petite semaine se soit acharné sur une maison de pays.
    Nous arrivons à Puebla de Sanabria. C'est une sympathique petite ville accrochée à un piton rocheux à la confluence de la rivière Téra et du rio Castro. Elle fut la petite capitale d'un territoire qui jouissait d'une relative autonomie jusqu'au début du 16 ieme siècle . Alors tout le monde avait un ennemi commun. Celui bouté hors d'Espagne , la prééminence de la Castille s'imposa et chacun fut rappelé à son rang...
    Malgré tout , sa position proche du Portugal et sa position stratégique lui épargna le pire. Dès lors son château et la cité qui l'entoure continuèrent à jouer leurs rôles. Et à conserver ainsi une élégance certaine.
    Nous ressortons vers les 17'heures pour aller voir le château de plus près et le visiter si possible.
    Sur la place , face à l'entrée , nous nous trouvons nez à nez avec nos amis hollandais. Cette rencontre était encore plus improbable que les autres. Nous avions compris devaient continuer la route avec une amie. Il semble que cette dernière ait eu finalement d'autres projets. Et nous , il y a seulement deux jours nous ignorions que nous serions ici aujourd'hui.
    Nous décidons d'aller visiter le château ensemble. Nous parcourons les courtines, les escaliers, grimpons au donjon.
    L'heure s'avance et il déjà temps de prendre une bière et de songer à dîner . De nouveau très bonne ambiance. Nous nous souhaitons la meilleure route possible et peut être à une prochaine fois.
    Pierre

  • Mombuey

    Mombuey

    Nous terminons notre troisième semaine et pour ce petit anniversaire nous nous sommes offerts un petit plaisir , 49 kms en 9h45. ( total : 697.6 )
    C'est par un concours de circonstances que cela s'est produit. Nous nous efforçons d'optimiser en permanence le parcours et ne pas être esclave du guide. Donc hier, nous constatons que le parcours "officiel" s'égare dans une "corne" pour desservir une bourgade qui offre une possibilité d'hébergement , ce qui n'est pas négligeable.
    Les rédacteurs du guide propose une alternative parallèle. Nous calculons où cela nous mène et fixons une halte aux environs de 35 kms.
    Lorsque nous travaillons à l'établissement de l'étape du lendemain et de celles des deux trois suivantes, le guide passe de mains en mains. Nous arrêtons une décision et Evelyne souhaite que je téléphone pour retenir une chambre. Je retiens.
    Nous continuons à échanger et des idées et le guide, et je constate alors que nous passons d'une vallée à l'autre et qu'à partir d'un village appelé Villanueva de la Peras et en visant nord-ouest dans la garrigue , on doit arriver à un village dénommé Melgar. Mais à ce moment nous ne changeons rien de nos projets d'hébergement. Assez d'ordres et de contre-ordres.
    Ce matin, nous mîmes nos projets à exécution et à Villanueva, nous prîmes la direction la plus souhaitable. Lorsque les chemins se croisent à angles droits, pas trop de questions. En revanche deux embranchements partent avec un faible angle, au moins au départ , comment être sur? La réponse est évidente , mon cher Watson, on n'est jamais sur, mais on tache de prendre l'option la plus logique. Et cela a fonctionné. Nous avons ainsi économisé 8 kms sur le parcours officiel et à 6 kms de notre hébergement réservé, il était seulement 11h.
    Je décommande la chambre et nous nous restaurons à cette même auberge à 12h et des poussières.
    Demain soir nous devrions faire étape dans une petite ville au patrimoine intéressant et il cela serait dommage d'y arriver complètement cuits.
    Et comme pour le moment nous avons la forme , qu'hier nous avons fait une étape ridicule , nous décidons d'aller jusqu'à un hébergement confortable et sans réserver , cette fois ci.
    Sauf erreur de nous deux, c'est l'étape la plus longue que nous ayons jamais réalisée , et sans être frais , nous sommes pas non plus épuisé . Une bonne bière , un bon repas et une bonne nuit et il ne restera que les bons souvenirs.

    En dehors de cela , nous sommes entrés dans une petite région , appelée Sanabria, Sanabrie en français, faisant partie de la Castille, dans sa partie nord-ouest.
    Comme telle , elle offre une transition entre cette dernière et la Galice que nous aborderons prochainement.
    Nous avons traversé des garrigues parfumées et des petites plaines aux maigres cultures, et même des vignobles en grande partie à l'abandon. De modestes maisons en adobe sont très laissées à l'abandon et se délite sous l'effet des intempéries. C'est dommage, car elles ont le charme de l'authentique.

    Vous imaginez bien que lorsque l'on arrive à l'étape , ici un hôtel restaurant, notre compteur énergétique est complètement dans le rouge.
    Aujourd'hui donc, dés notre arrivée un coca et un palmier géant avec du sucre comme glaçage . Ça c'est pour permettre de monter dans la chambre.
    Pour le dîner, malheureusement à 20h50 (!!!!!!!) et après avoir de nouveau avalé du sucre liquide sous forme de bière , celui-ci se composa d'une soupe de légume ( du liquide et un peu de reconstituant) , puis du lomo, porc grillé, fort bon, même Evelyne à mangé sa part et un belle part, accompagné de frites et enfin un dessert avec du sucre , flan ou yaourt. Le tout arrosé d'une bouteille de vin de la région . Elle ne fut pas consommée en entier, mais presque. Ce n'est pas de la cuisine très fine, mais il nous faut du solide.
    Bon après tout cela , je vais me coucher.
    Pierre

  • Tabara

    Tabara
    Après la belle étape d'hier , une étape plus courte fut appréciée , même si de façon incongrue, elle prit fin à 12h30.
    Nous sommes toujours , et pour quelques jours encore en Castille et Léon , mais pour la partie la plus matinale de notre randonnée , le paysage prenait des signes annonciateurs des reliefs à venir.
    Nous avons franchi , puis progressé le long de la rivière Esla. Les gorges en sont escarpées et le niveau de l'eau assez haut, en raison d'une retenue qui doit barrer la rivière en aval du point où nous l'avons franchie.
    Comme c'est un espace touristique important de la région, je ne doute pas que vous trouviez une illustration de mon propos.
    En quittant les rives de cette rivière et après avoir grimpé au sommet d'une , petite, falaise, nous sommes attendus par un pèlerin français . Il nous fait le coup du corbeau et du renard, en nous disant que nous marchions bien , etc....
    Et il s'accroche à notre train, et commence à nous raconter qu'il y a de moins en moins de vrais pèlerins , qu'au cours d'une autre randonnée il avait voyagé pendant cinq jours avec un autre solitaire.
    Au bout de dix minutes , et sans trop nous consulter, nous accélérons le pas, mais le bougre n'est pas cul-jatte , et nous avons du mal à lui mettre cent mètres dans la vue, ce qui nous interdisait de nous arrêter pour quelques motifs que ce soit, sous peine de le retrouver à nos basques.
    Puis de nouveau , nous avons retrouvé des lambeaux de la grande plaine, mais dans sorte de grand cirque, dont les bords se referment progressivement sur nous.
    Le vent reste constamment de nord-est, ce qui nous assure pour le moment un ciel d'un azur sans tache, mais des petits matins frais.
    Nous retrouvons nos amis australiens dont nous avons fait la connaissance hier.
    Lui nous dit qu'il très content de nous avoir rencontré, car c'est la première fois qu'il rencontre des randonneurs ayant réalisé des randonnées aussi longues que celles que nous avons faites. Nous nous quittons sur des voeux de succès de et de santé .

    Pierre