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  • Caceres

    Caceres

    Pour aujourd'hui encore une belle étape (36kms) et donc départ avant l'aube, qui heureusement se lève de plus en plus tôt. D'une part parce que nous allons comme vous vers l'équinoxe , mais à cela il faut ajouter pour une petite part, le fait que nous marchions plein nord et qu'au nord , en été , la nuit est plus courte.

    Hier à l'approche de l'hôtel et après une petite grimpette , nous découvrions une plaine immense et c'est elle que nous avons parcourue aujourd'hui . Donc pas trop d'efforts d'escalade , mais une certaine monotonie de paysage. Et comme par ailleurs le chemin passait à l'extérieur des rares villages, le compte rendu aurait pu être extrêmement bref.
    Mais c'était sans compter avec Caceres .
    C'était donc la seule agglomération au programme, construite pour sa partie ancienne sur une butte , que peut ainsi voir de loin. Et probablement elle peut vous voir de loin.
    Comme partout , nous permettrons par les faubourgs et passons devant l'hôpital ancien qui doit dater du 18 ieme siècle . Comme souvent une chapelle y est adjointe. Elle aussi semble désaffectée , mais elle fait le bonheur d'au moins quinze cigognes que nous avons compté dans les superstructures.
    Nous abordons la partie ancienne et un aimable habitant du pays parlant anglais engage la conversation . Nous lui expliquons que notre objectif premier est de trouver une chambre. Avez vous réservé nous demande t il ?
    Réponse : non. Alors il nous dit que pendant la semaine Sainte tout est pris.
    Nous arpentons les rues d'hôtels en pensions. Même réponse légèrement décourageante . Mais j'ai dit , légèrement !
    Un hôtelier nous informe que son collègue de l'hôtel Agora vient de lui téléphoner qu'il a deux chambres de disponibles. C'est à deux pas . Problème c'est un quatre étoiles , la semaine Sainte , j'imagine le prix.
    Nous poursuivons, il n'est que 15 h30. Nous tombons par hasard sur l'hostal Italia.
    Le tenancier est absent pour quinze minutes. Je laisse Evelyne devant au cas ou.
    Je finis par trouver un peu plus loin , dans un endroit un peu moins touristique.
    Dans nos zigzags en ville nous avons croisé un nouvelle procession. Encore plus incroyable que ce nous avions vu jusqu'ici. Ici les porteurs ne sont plus sous le dais , mais à l'extérieur . En outre il y avait un dais porté par les hommes, un par les femmes et un par les jeunes. Enfin dernière particularité visible chaque porteur avait à la main un gros bâton dont il frappait le sol à chaque pas. Ici grande volonté de fournir un spectacle saisissant.
    Devant la difficulté de trouver un hébergement dans une grande ville , nous cherchons à assurer notre hébergement de demain, et' cela s'avère compliqué . La semaine Sainte n'était pas à notre calendrier!!!
    Nous ressortons pour voir l'essentiel des superbes monuments, principalement du 17 et 18 siècles que recèle cette ville. Heureusement le quadrilatère est relativement restreint et nous faisons cela à l'économie .
    Parmi les rituels de fin d'après midi qui est des plus agréables , c'est de sacrifier une bonne bière . Cela a failli est difficile . Toujours à cause des processions, les cabaretiers évacuent leur terrasse, s'ils se trouvent sur le parcours. Et comme la procession tournicote un peu dans tous les sens.....
    Nous finissons quand même par trouver ce que nous cherchions.
    Pour le dîner même problème.
    Tout ceci trouve une solution, mais il a fallu ruser un peu pour pouvoir regagner notre hôtel, car la foule était dense dans les rues
    Pierre

  • Alcuescar

    Alcuescar

    Je ne sais pas si vous serez capable de trouver ce patelin, nous , nous ne l'avons pas trouvé. Il est vrai que l'offre d'hébergement y était mince et que nous avons préféré un hôtel associé à une station service le long d'une grande route qui passe au large!!!

    Mais revenons à nos moutons.
    Nous partons ce matin de bonne heure car il y avait 36 kms au programme et nous devons nous entraîner pour les étapes à venir dont certaines pourraient même être un peu plus longues.
    La journée commence en longeant le fameux aqueduc de Merida. Certes il est imposant et il lui manque pas mal de dents et comme je connais celui du Gard , là, il n'y a pas photo, le notre est beaucoup mieux.
    Nous traversons des zones pas encore industrielles , tout est prêt depuis de nombreuses années , mais la crise est passée par là.
    Après quelques kms nous arrivons au lac de Proserpine. Ce lac regroupe les eaux des rivières du coin , puis un système de conduites souterraines amène cette eau à Merida par le fameux aqueduc évoqué plus haut.

    Alors qu'au sud de la ville l'agriculture y était très organisée , ici c'est le retour de l'élevage extensif dans un relief de collines apaisées .
    Sans que le relief change vraiment , nous entrons dans un parc naturel , qui regroupe, encadré, protège un ensemble de vastes domaines.
    Ici le cheptel semble encore plus rare, mais en revanche apparaît de gros blocs de granit, donnant à ces paysages un air de Bretagne
    Et c'est des étendues infinies de lavandes perroquets, au parfum moins fort que le lavandin de Provence, mais les butineurs et les butineuses ne crachent pas dessus. Puis la lavande se fait un peu plus rare et c'est les cistes qui nous jouent le grand jeu des hectares, des dizaines d'hectares de cistes, aux variétés mélangées . Des fleurs aux pétales totalement blancs, d'autres avec des pétales tachetés de noir avec un minuscule liseré rouge et d'autres enfin aux pétales tachetés de rouges.
    Nous nous posions la question si tout ceci ne débouchait pas sur une production d'huile essentielle.
    Trouver notre hébergement fut un peu plus difficile qu'escompté , mais nous ferons mieux la prochaine fois.

    Pierre

  • Merida

    Merida

    Vous n'aurez aucune difficulté à localiser cette ville dans la mesure où , outre sa taille, son histoire multi-millénaire, en font une cité très connue.
    Dès le matin, nous fûmes sous le signe de la romanité car nous avons progressé pendant près de dix kilomètres sur une voie romaine. Certes sa position sur le plateau s'y prêtait à merveille , mais nous eûmes une ligne droite , nous mettant ainsi à l'abri d'embuscades .
    Bien que marchant en pleine nature , puisque sur les 26 kms de ce matin , nous n'avons traversé qu'un village, un véhicule sillonnait ce dernier , en informant la population d'un pic de pollution en cours!!!
    Cette région réjouirait les physiocrates, car presque tout tourne autour de l'agriculture. Mais c'est probablement au moment d'ajouter de la valeur ( distillerie, raffinerie d'huile d'olive , etc) que les choses se gâtent. Deux ou trois usines à l'horizon, mais , elles doivent consommer un fuel de très mauvaise qualité et les fumées , s'allongent dans le ciel sous forme d'une écharpe marron plus ou moins foncé. Et pas de chance aujourd'hui, le vent était absent.
    Nous poursuivons notre chemin.
    Et arrivons à Merida à 13 h.
    Nous traversons le Guadiana sur le pont romain. Ceci fait nous voyons une chose , pour nous extraordinaire. Comme ici, il faut attention de ne pas marcher sur les pieds d'un romain , le même problème se pose , pour savoir où mettre les fondations des nouveaux immeubles. Et donc , dans une zone avec vestiges de soubassements, afin de préserver l'avenir , sans stériliser la ville, il a été décidé de construire un ensemble d'immeubles sur pilotis. Vous voyez donc les visiteurs déambuler sous les constructions modernes, elles même de bonne facture.
    La contrainte de notre mode de déplacement fait que l'on ne peut consacrer qu'un temps limité à ces visites.
    Malgré tout , nous sommes allés voir l'arc de Trajan, le temple de Diane, le portique du forum, tout ceci dans un tout petit périmètre. Un peu plus loin, nous avons visité l'amphithéâtre et le théâtre , encore en excellent état .
    Nous terminâmes par la basilique Sainte Eulalie, qui la particularité d'avoir connu plusieurs époques et monuments au même endroit.
    En passant, nous jetâmes au coup d'œil au reste des glacières de la ville. Les romains y entreposaient l'hiver neige et glace dans les locaux enterrés , et sortaient ces produits lors des chaleurs.
    Il reste également un très bel aqueduc , que nous longerons demain matin.

    Pierre