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  • Almendralejo

    Almédralejo

    Aujourd'hui encore vous aurez peu être un peu de mal à trouver cette bourgade sur votre atlas.
    Cette petite ville nous permet de faire une étape et demie en une journée .
    Ce compte rendu va probablement être bref car sans grand relief dans tous les sens du mot.
    Traversée de grandes zones agricoles, avec le matin , une petite nouveauté , la présence d'amanderaies . Mais cela n'a pas duré.
    Et l'après midi 90% de vignes et 10% d'oliviers.
    Et pour la vigne, les viticulteurs français ont intérêt à monter en gamme, car ici cela plante en masse. Une mer de ceps qui deviendra , je suppose , un océan de vino tinto.

    Sinon, la demie journée de repos d'hier nous a fait beaucoup de bien avec plus de repos , plus de nourritures et plus de boissons, cela nous a permis de faire sans difficulté les 36 kms d'aujourd'hui.

    Tout ceci clos la semaine avec une petite randonnée totale de 199,400 kms chiffre vérifié par maître Gonzalez , huissier de justice.

    Pierre

  • Zafra

    Zafra

    L'intérêt de nous arrêter à Calzadillas était de nous ménager une petite étape pour aujourd'hui . Mais pour cela , il eut fallu être encore une fois extrêmement attentifs et ce que nous ne fûmes pas. La région que nous traversons est très agricole et les céréales , les légumineuses , la vigne et l'olivier nous ont accompagnés tout au long de la matinée . L'inconvénient pour le marcheur est que ces paysages offrent peu de possibilités de balisages. À un moment, il fallait quitter le chemin principal, mais la marque était inscrite sur une petite pierre plate , déjà largement couverte par la végétation . Nous ne la vîmes point, et comme le balisage est parcimonieux , il nous a fallu un certain temps avant de nous rendre à l'évidence et admettre qu'il fallait retourner à la dernière marque. C'est aussi le jeu.
    Donc quinze kms sans village, sans maison avec parfois plus ou moins loin du chemin un homme qui effectue des travaux des champs, comme tailler les oliviers.
    Nous arrivons au seul village intermédiaire sur notre route du matin Puebla de Sanchez Perez . Un dimanche matin, l'animation est des plus mesurée , nous trouvons quand même un café d'ouvert pour prendre le breuvage noir, accompagné d'un sandwich de déménageur .
    Requinqués nous fondons sur Zafra et déposons nos bagages dans un hôtel de la Plaza de Espana, à midi sonnant.
    C'est donc ici, aujourd'hui le dimanche des rameaux et c'est l'occasion de processions multiples et en déambulant dans les rues de la vieille ville, nous en avons croisée une . Une statue d'un saint , accompagnée d'un âne ,était juchée sur une plateforme (ceci doit avoir un nom spécifique ) portée par vingt quatre courageux dont on ne voyait que les pieds. Comme cette procession n'était pas répertoriée par l'office du tourisme , elle devait probablement être le fait d'une petite paroisse de la ville, et les porteurs faire parti d'une confrérie liée à cette paroisse.
    Mais il était assez troublant de voir le décalage temporel entre les personnes formant le cortège , dont pas mal de jeunes gens aux tenues vestimentaires d'aujourd'hui et même de demain, et le décorum de cette procession.
    En matière de décalage , nous avons été frappés par les tenues ( du dimanche ) qui sont portées par les jeunes enfants et celles des adolescents. Pour les bébés c'est la mode des années cinquante qui se porte . Ce concept de tenue du dimanche me semble , à lui seul, appartenir à un passé lointain.
    À la différence de Séville, ici on ne compte pas vraiment sur le tourisme, et donc la plus part des monuments et églises sont fermés le dimanche .
    Au cours de notre visite de la ville , nous avions repéré un restaurant sympa , et nous avions décidé d'y apporter notre clientèle .
    Le hasard voulu qu,une autre procession , plus importante encore que celle vue dans l'après midi, partit d'un couvent proche et passe devant le restaurant.
    Et là, nous eûmes le grand jeu , avec pénitents de différentes obédiences , et deux "palanquins " ou "dais " qui en espagnol semble s'appeler "Paso" .
    Au cours du dîner et à chaque moment fort de la procession une charmante serveuse anglophone, venait nous informer et nous quittions notre table et allions regarder la procession. L'un des deux "Paso " était particulièrement impressionnant. Il mettait en scène la Vierge au dessus d'un "orgue " de cierges allumés.
    Le cortège officiel était clos par une fanfare jouant des airs à terrifier les petits enfants et les mécréants ( enfin c'est ce qu'ils croient)
    Derrière des fidèles fermaient la marche. Selon le programme des festivités , la procession dure quatre heures à travers la vieille ville de Zafra.
    Nos obligations du lendemain nous ont poussé à aller nous coucher vers 22 h.

    Pierre

  • Calzadillas de los Barros

    Calzadillas de los Barros

    Pour ceux et celles qui nous suivent pas à pas, ce petit village se trouve à 19 kms au sud de Zafra où nous serons demain.

    Comment sommes nous arrivés dans cette petite bourgade? C'est ce que je vais vous raconter.
    Cette nuit j'ai été pris d'une sévère douleur au genou gauche. Je ne voyais pas trop comment cela avait pu advenir, tendinite? Mais c'était plutôt les conséquences qui m'inquiétaient , car nous ne sommes qu'au début de notre randonnée . Je me posais la question de savoir si le Voltaréne ferait de l'effet. Ou s'il n'était pas plus sage de rentrer directement . Je décidais de bouger le moins possible et me rendormi.

    À six heure et demie, Evelyne se lève et cela me sort de ma léthargie . Et je ne ressens rien.
    En fait j'ai un mauvais rêve , lié à une rencontre avec un randonneur qui nous avait dit qu'à cause d'une lombalgie, il était déjà au voltarène.
    Donc tout va bien.
    Nous quittons Monesterio et la campagne est des plus agréables. Le vallonnement est très apaisé et le chemin magnifique. Comme les jours précédents le temps est frais à très frais jusqu'au lever du soleil et il faut attendre au moins dix heures pour pouvoir quitter le dernier petit pull.
    L'idée de départ est de faire escale à Calzadillas, mais comme il s'agit d'un tout petit pays , ce qui n'est pas notre habitude , nous téléphonons pour nous assurer d'une chambre . Pas de réponse au téléphone . Une possibilité existe plus loin, mais il faut faire quatorze kms de plus.
    C'est pourquoi, le matin , nous ne chômons pas et nous plions les vingt premiers kms en quatre heures. Ce qui ne nous empêche pas d'admirer la nature et de prendre en photo un magnifique orchis trônant dans la prairie que nous traversions.
    À l'occasion d'une petite pause, j'entends un craquement en manœuvrant mon sac à dos.
    Déjà hier, j'avais entendu ce bruit ,mais je l'avais mis sur le compte de l'écrasement d'un emballage de biscuits .
    Non, là, plus de doute c'est bien la fixation d'une bretelle de mon sac qui en train de lâcher. Et un sac à dos sans bretelles.....
    Nous repartons et je prends les plus grandes précautions pour me harnacher. Nous sommes samedi, demain nous serons à Zafra qui est une ville importante, mais dimanche et début des festivités de la Semaine Sainte, chose ici, considérable .
    Je n'ai aucune chance de faire réparer facilement .
    Non, il faut trouver , aujourd'hui, à la prochaine étape "officielle" , Fuente de Cantos", soit une couturière équipée d'une machine puissante , ou mieux un cordonnier, dont dans mes souvenirs que l'on l'appelle ici, zapatero .
    Je rentre dans la première boutique que nous croisons, j'explique mon problème et l'on me dirige vers une mercerie. Je ré-explique, et alors la dame me dit que cela n'est pas dans ses compétences . Je lui parle du cordonnier et elle me dit que c'est ce qu'il me faut et m'explique comment le trouver.
    Nous parcourrons les rues de Fuente de Cantos et arrivons devant l'échoppe . Heureusement que j'avais demandé cinquante mètres plutôt car rien ne distinguait l'atelier d'une maison particulière .
    Nous sommes reçus par un artisan sympathique et complaisant qui lâche son travail pour prendre mon sac en charge. Il renforce la partie défaillante . Pendant ce temps là,nous observons son espace de travail orné d'une part ,de superbes chaussures et bottes neuves et d'autre part,de photos, dont certaines dédicacées de toréros certainement célèbres .
    Le travail fini, il nous explique en nous présentant plusieurs cahiers , sur lesquels figurent le contour de pieds , qu'il fabrique à la main ,des chaussures pour les gentlemen dont les photos sont affichées sur les murs.
    Nous le dédommageons de sa peine, et repartons.
    Même si cela était absolument indispensable , cet arrêt nous pris une heure.
    Et donc l'objectif de Calzadillas s'imposait.
    En sortant du village, nous croisons deux attelages asinaires. L'Extremadure est entrée de plain pied dans la modernité, mais le passé meure lentement.
    Comme nous avions vu en route au moins deux publicités vantant les mérites de l'auberge envisagée , cela nous redonnât espoir, d'autant que nous avions constaté que le numéros de téléphone indiqué sur le guide était erroné.
    Nous arrivons devant l'établissement fermé à double tour, mais les tables et chaises sont restées sur la terrasse. Nous y pique niquons.
    Dans le guide , il est aussi question d'un refuge , mais fermé les WE. Mais d'un naturel toujours optimiste , nous nous sommes dit que dans la mesure où l'auberge était fermée ,le gestionnaire du refuge avait pris le relais. Nous montons dans le village pour nous assurer du bien fondé de cette théorie . Pas de trace d'un éventuel refuge, mais par contre une auberge de jeunesse. Cela nous va parfaitement . Nous nous y rendons. Un voisin nous informe qu'elle est fermée . Après lui avoir fait comprendre que notre premier objectif était de pouvoir dormir, il nous dit que l'auberge fonctionnait . Nous lui dîmes notre étonnement . Il prend son téléphone , trouve le propriétaire sur son portable, qui nous donne rendez vous devant son établissement .
    En réalité , et bien que cela ne figure nulle part, la maison n'ouvre qu'à dix neuf heures.