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  • Retour à la Havane

    Le retour à La Havane

    Le bus qui doit nous permettre de revenir à La Havane quitte Viñales à 14h, cela nous laisse donc encore une matinée pour parfaire notre connaissance du coin.
    Parmi les possibilités répertoriées figure un jardin botanique. Nous avons déjà eu l'occasion d'en visiter , mais c'est toujours un endroit frais et où on peut apprendre quelque chose.
    C'est à la sortie du village et nous sommes vite devant la porte. Nous poussons l'huis et entrons dans un petit paradis.
    Nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous propose de faire la visite en anglais. Et nous partons dans le jardin qui fait un hectare et qui a été créé en 1919, ce qui lui fait pratiquement 100 ans .
    Nous révisons des connaissances mal acquises et chose formidable, même s'il ne parle pas français , notre guide est capable de nous donner les noms français des plantes et arbres qu'il nous présente. Cela enrichie beaucoup la visite. Comme dans de nombreux cas ces arbres et plantes ont reçu leur nom dans le classement de Linné, chaque langue ayant seulement procédé à une adaptation. J'ai évoqué de nom du suédois , mais sa notoriété n'était pas venue aux oreilles de notre ami.
    Hier , j'avais eu l'occasion de supputer que le sol rouge de la région pouvait peut être assimilé à de la laterite. Je lui pose la question, le sol du jardin étant lui aussi rouge brique. Il me dite qu,il ne connaît pas le mot. Mais grâce à sainte technologie et à son enfant le smartphone, il me fait taper sur l'écran , le mot en français ,le fait traduire en espagnol par la machine ( c'est le même , comme beaucoup de mot technique ) , cela ne lui dit toujours rien. Il cherche alors la définition du mot en espagnol et retrouve ce qu,il vient de nous dire sur la composition chimique du terrain ( fer, aluminium ...)

    La visite se termine par une dégustation de fruits du terroir, murs à point, un délice.

    Un petit sandwich et un jus d'ananas frais pour le déjeuner et c'est déjà l'heure de se présenter à la gare routière, réduite ici à un simple bureau, les bus stationnant le long du trottoir .
    Ça y est , c'est la dernière fois que nous montons dans un bus Viazul. Cette fois ci pour un trajet de trois heures quarante cinq.
    La Havane, nous voilà !
    Après le dernier bus, un taxi. Tout un poème . Cela grince , cela couine, cela craque, mais cela avance. Le chauffeur , afin de préserver son véhicule , fait du slalom sur une chaussée en bien mauvaise état. Comme l'inévitable question est: D'où venez vous? À ma réponse et en évoquant l'état de la route ici, il me demande si c'est vrai qu'en France les route sont si bonnes, qu'on peut en manger? J'ai quand même été obligé de lui répondre que globalement elles étaient en meilleur état que celles ci, mais en manger, non!
    Bien entendu , il ne savait pas où se trouvait la rue où nous allions , mais en demandant à deux reprises,il a fini par nous la trouver . Pour les adeptes de Google street, nous sommes rue Campanario à deux pas du Malecon , la promenade des anglais de La Havane.
    Cette rue se trouve dans Central Habana à l'ouest de Habana Vieja. C'est un quartier populaire vivant , mais en très triste état .
    Je ne sais plus si je vous avais parlé de cette partie de la ville. Comparer avec Sarajevo ou autre ville martyrisée est difficile , mais pour un pays qui n'a pas connu la guerre depuis très longtemps, l'épisode de 56 ayant très peu touché la ville, son état de délabrement est incroyable. Sur le Malecon, qui était la vitrine du pays beaucoup d'immeubles en ruines, toit crevé, fenêtres arrachées . Il y en a , il est vrai en bon état.
    Mais dans les rues derrières , on a du mal à comprendre comment on en est arrivé à cette situation. Immeubles carrément détruits ou en même état que sur le Malecon , mais pour une proportion bien plus grande. Pour les immeubles malgré tout habités , les conditions d'existence des occupants paraissent ressortir du Paris pre-haussmanien, ou ce qui arrive souvent dans le sud, les intérieurs sont mieux traités que la partie collective.
    Ce soir pour fêter notre retour à La Havane , un restaurant assez couru semble t il, les gens faisait la queue sur le trottoir. Cela va nous changer des trois derniers dîners que nous avions pris chez l'habitant. C'est sympathique , mais malheureusement toujours un peu pareil

    Pierre
    À propos de la recette du cocktail : citron vert, menthe , rhum , glaçons , les proportions étant à adapter en fonction de l'âge de l'enfant.
    Pour Bacardi, il s'agit d'un catalan établi à Santiago de Cuba et qui avait grandement amélioré la distillation des alcools tirés de la canne. L'une de ses marques Habana Club, se trouve absolument partout.

  • Vinales3

    Viñales 3

    C'est un village rural et donc les animaux sont omniprésents . Dès le lever du jour c'est le caquetage des gallinacés qui vous réveille . On se croirait à notre café du mercredi , jour de marché.
    Aujourd'hui rien de véritablement organisé, mais plutôt de la randonnée avec l'idée sous-jacente de tester notre capacité 2017 à marcher bon train sous un soleil ardent.
    Nous partons sur une route de forêt alors que la température est encore agréable .
    Nous avançons à très bon rythme, le sol étant régulier et légèrement descendant. Cela nous conduit jusqu'à un très grand lac. Ne disposant pas de carte du coin, la prudence nous conseille de faire demi tour.
    La zone traversée étant plutôt sablonneuse, des charrettes rudimentaires tirées par des bœufs assurent le convoyage du matériau de la carrière au lieu d'utilisation . Comme deux charrettes sortent de la carrière un peu avant notre passage, une fois celles ci sur la route, un charretier nous propose de prendre place à côté de lui sur le siège. Nous déclinons son offre non pas pour des raisons de confort ou quelconques autres raisons, mais simplement parce que nous allons bien plus vite que les bœufs ( je vous dispense de commentaires sur ce point)
    Nous sommes de retour au village sur le coup de 11h30.
    Le temps d'avaler un sandwich au thon et de boire un jus d'ananas, boisson vraiment locale, on trouve des ananaseraies un peu partout, nous repartons dans une autre direction. Mais il est 12h15 et là , il fait chaud, mais c'est bon pour l'expérimentation.
    Notre objectif est un hôtel perché sur une colline . Facile à trouver .
    Une fois sur place , il suffisait de suivre un chemin tracé.
    Pendant les cinq cents premiers mètres l'affaire était facile, car on suivait plus le tracé du au cheminement, qu'à un balisage inexistant. Dans cette partie de la plaine , le sol est rouge, comme la laterite africaine. Cela m'empêche pas les agriculteurs du coin de cultiver les ananas dont j'ai parler plus haut, la canne à sucre, le manioc.
    Mais ce reste le plus frappant sur le plan esthétique c'est la présence récurrente de ces palmiers royaux , arbres symbole de Cuba, et qui sont d'ailleurs interdits d'abattage. Ces arbres ont un tronc blanc et au toupet de palmes bien vert . Ce dernier s'anime si un petit vent vient à se présenter .
    Ceci fait nous retournons au village, sur la place de l'église , pour observer d'un œil narquois nos contemporains qui s'affairent devant nous.