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  • Zafra

    Zafra

    L'intérêt de nous arrêter à Calzadillas était de nous ménager une petite étape pour aujourd'hui . Mais pour cela , il eut fallu être encore une fois extrêmement attentifs et ce que nous ne fûmes pas. La région que nous traversons est très agricole et les céréales , les légumineuses , la vigne et l'olivier nous ont accompagnés tout au long de la matinée . L'inconvénient pour le marcheur est que ces paysages offrent peu de possibilités de balisages. À un moment, il fallait quitter le chemin principal, mais la marque était inscrite sur une petite pierre plate , déjà largement couverte par la végétation . Nous ne la vîmes point, et comme le balisage est parcimonieux , il nous a fallu un certain temps avant de nous rendre à l'évidence et admettre qu'il fallait retourner à la dernière marque. C'est aussi le jeu.
    Donc quinze kms sans village, sans maison avec parfois plus ou moins loin du chemin un homme qui effectue des travaux des champs, comme tailler les oliviers.
    Nous arrivons au seul village intermédiaire sur notre route du matin Puebla de Sanchez Perez . Un dimanche matin, l'animation est des plus mesurée , nous trouvons quand même un café d'ouvert pour prendre le breuvage noir, accompagné d'un sandwich de déménageur .
    Requinqués nous fondons sur Zafra et déposons nos bagages dans un hôtel de la Plaza de Espana, à midi sonnant.
    C'est donc ici, aujourd'hui le dimanche des rameaux et c'est l'occasion de processions multiples et en déambulant dans les rues de la vieille ville, nous en avons croisée une . Une statue d'un saint , accompagnée d'un âne ,était juchée sur une plateforme (ceci doit avoir un nom spécifique ) portée par vingt quatre courageux dont on ne voyait que les pieds. Comme cette procession n'était pas répertoriée par l'office du tourisme , elle devait probablement être le fait d'une petite paroisse de la ville, et les porteurs faire parti d'une confrérie liée à cette paroisse.
    Mais il était assez troublant de voir le décalage temporel entre les personnes formant le cortège , dont pas mal de jeunes gens aux tenues vestimentaires d'aujourd'hui et même de demain, et le décorum de cette procession.
    En matière de décalage , nous avons été frappés par les tenues ( du dimanche ) qui sont portées par les jeunes enfants et celles des adolescents. Pour les bébés c'est la mode des années cinquante qui se porte . Ce concept de tenue du dimanche me semble , à lui seul, appartenir à un passé lointain.
    À la différence de Séville, ici on ne compte pas vraiment sur le tourisme, et donc la plus part des monuments et églises sont fermés le dimanche .
    Au cours de notre visite de la ville , nous avions repéré un restaurant sympa , et nous avions décidé d'y apporter notre clientèle .
    Le hasard voulu qu,une autre procession , plus importante encore que celle vue dans l'après midi, partit d'un couvent proche et passe devant le restaurant.
    Et là, nous eûmes le grand jeu , avec pénitents de différentes obédiences , et deux "palanquins " ou "dais " qui en espagnol semble s'appeler "Paso" .
    Au cours du dîner et à chaque moment fort de la procession une charmante serveuse anglophone, venait nous informer et nous quittions notre table et allions regarder la procession. L'un des deux "Paso " était particulièrement impressionnant. Il mettait en scène la Vierge au dessus d'un "orgue " de cierges allumés.
    Le cortège officiel était clos par une fanfare jouant des airs à terrifier les petits enfants et les mécréants ( enfin c'est ce qu'ils croient)
    Derrière des fidèles fermaient la marche. Selon le programme des festivités , la procession dure quatre heures à travers la vieille ville de Zafra.
    Nos obligations du lendemain nous ont poussé à aller nous coucher vers 22 h.

    Pierre