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  • Sekkeiji ( 33 ) Kochi city

    Sekkeiji ( 33 ) Kochi city

    La journée a très bien commencé. Notre hôtesse avait compris, sans que nous lui disions quoi que ce soit , que le poisson ,les légumes marinés au vinaigre et le bol de riz n’étaient pas notre tasse de thé. Et donc elle avait préparé des sandwiches au fromage ,à la confiture, du fromage blanc ,des fruits. En bref que des choses succulentes à nos papilles.
    Nous partîmes donc rassasiés.
    Le ciel est bleu et la route à défaut d’être droite ,est plate.
    D’ailleurs, la plaine côtière étant devenue très large , l’espace se répartit entre les rizières, parfois remplacées par des cultures maraîchères sous serres en polyéthylène, et des habitations.
    D’ailleurs le premier temple que nous visitons ce matin est niché dans un petit bois entouré de rizières récemment mises en eau.
    Plus loin , un riziculteur a préparé sa machine à repiquer et a installé les pousses sur le plateau prévu pour cette opération.

    Je ne sais pas si je vous ai bien expliqué la frustration qu’était la nôtre quand nous nous sommes résignés à prendre une chambre dans la ville de Kochi. Soit nous allions directement à cet hôtel et notre étape se limitait à vingt kilomètres, alors que nous avons besoin d’allonger les étapes, ou solution de repli mais guère plus astucieuse, continuer d’avancer , mais de revenir d’une façon ou d’une autre en arrière . À pied ou en bus ?
    La nuit ou la marche portant conseil , je propose à Evelyne de visiter les temples prévus au programme du jour, mais plutôt que de revenir en arrière , de prendre le bus et dépasser la zone où nous avons essuyé des refus.
    Nous sommes d’accord sur cette vision des choses, mais il reste à trouver quelqu’un qui téléphone pour nous, puisqu’il ne saurait être question d’arriver à l’improviste.
    J’avais pensé aborder un visiteur qui m’aurait paru en mesure de faire l’opération. À la réflexion, aléatoire.
    Evelyne suggère d’essayer les calligraphes. Bon choix. L’une des deux parle un anglais correct et elles sont souriantes et aimables. Il faut quand même expliquer le contexte et la démarche. Elles trouvent que cela est très loin et nous leur expliquons que nous terminerions en bus. Elles trouvent une chambre dans la zone espérée et nous sortent un plan de circulation des autobus avec les horaires et pour finir nous précisent où se trouvera l’arrêt . On ne peut pas rêver plus serviables.
    Deux heures plus tard , nous sommes sur place, mais impossible de trouver l’arrêt du bus, bien que le plan soit clair. Près de l’endroit supposé de l’arrêt , je pénètre dans les bureaux d’une entreprise. Là , le plan des bus en main , je me fait comprendre et la femme sort du bureau et se déplace à l’endroit où le bus est supposé s’arrêter. Pas d’arrêt ? cela n’est pas gênant , il s’arrête à la demande.
    Bon. Nous asseyons sur une bordure de trottoir pendant quelques minutes .
    Arrive alors, non pas l’autobus, mais un chauffeur livreur, qui dans un anglais très correct , nous demande si nous sommes en difficulté. Nous lui répondons que non, mais que nous attendons le bus. Il nous dit qu’il est un ancien pèlerin.
    Et qu’il n’y pas de bus par ici, ce dont je doute , car j’ai quand même en main un document de la compagnie.
    Il va voir la femme que j’avais interrogé, qui revient avec lui et au bout de dix minutes , il nous convainc de continuer à pied et de prendre le ferry pour traverser l’estuaire. Le bus aurait pris un pont!

    Nous allons faire ce que nous ne voulions pas faire , approcher de nouveau les quarante kilomètres.
    Nous arrivons au ferry après 45 minutes bon train et le chauffeur est la avec sa camionnette et nous tend un sac avec deux pommes ,deux packs de jus de fruits et deux bouteilles de thé.
    Nous le remercions chaleureusement.
    Nous attendons maintenant le ferry, qui a la taille de ceux qui traversent la Seine en aval de Rouen. Plus grand que le ferry boatte qui traverse le port de Marseille.
    Dix minutes plus tard nous sommes sur l’autre rive.
    Il nous reste à rejoindre notre hébergement. Encore 1300 mètres .
    Il est 17h45 et traditionnellement le dîner est servi à 18h . Les ablutions sont expédiées en quatrième vitesse pour arriver presque à l’heure dans la salle du dîner.
    Journée chargée !!

  • Dainichiji ( 28 ) Konan city

    Dainichiji ( 28 ) Konan city.

    Notre hébergement est à deux pas du temple, mais il n’y a personne pour nous accueillir. Un papier sur la porte avec une mention en japonais face à chaque numéro de chambre. Mention très brève pour les chambres 201 et 202. Message plus long , pour la chambre 203 . On croit distinguer le chiffre 2 dans cet ensemble d’idéogrammes.
    Nous montons par un escalier extérieur et la porte menant à la chambre 203 n’est pas verrouillée. Les autres non plus. Mais l’une me semble passablement en désordre et l’autre équipée pour recevoir qu’une seule personne.
    Nous prenons possession de la 203 et nous verrons bien la suite.

    Ce fut une belle et longue étape. Nous essayons de faire d’une étape de 35 kms notre régime quotidien, mais ce n’est pas facile. Si le matin nous faisons sans difficulté entre 20 et 25 kms , le solde l’après midi est encore un peu laborieux.
    Pourtant les conditions météo sont excellentes, sauf pour le vent frais qui vient souvent contrarié notre progression.
    C’est sur une piste cyclable que s’est déroulée une grande partie de l’étape d’aujourd’hui , avec sur notre gauche le Pacifique, qui aujourd’hui méritait bien son nom, et sur notre droite, route , voie de chemin de fer ou habitations bien modestes.
    Puis soudainement, plus de route, plus de maisons, mais une magnifique forêt de pins. Arcachon au Japon.
    Sur notre route et à plusieurs reprises nous croisons des boutiques de brocanteurs. À la première , nous nous arrêtons pour voir .

    L’hôtelier, plutôt le restaurateur, car c’est son activité principale arrive enfin. C’est une femme charmante, mais au vocabulaire anglophone des plus réduits .
    Son fils se charge, après la présentation de la phrase écrite en japonais, de réserver une chambre pour demain. Pour l’hébergement qui nous convenait le mieux, il semble qu’il soit complet. Il essaie ailleurs et après avoir donné notre nom , ce n’était plus possible. Des pèlerins européens nous avaient prévenu de cette xénophobie, que la situation sanitaire actuelle n’arrange sûrement pas. Nous ne voulions pas y accorder crédit, mais force est de constater la chose.
    Le brave garçon qui était chargé de cette mission soufflait des onomatopées d’indignation.
    À la différence des repas pris jusqu’ici, de nature familiale et traditionnelle, la composition du repas reflétait la professionnelle. Un verre d’eau que l’on ne nous a jamais proposé, deux fraises et un cube gélifié ( en réalité nous n’arrivons pas à trouver un nom à cette chose) et un café !!!
    Le tout dans une excellente ambiance

    Pierre

  • Konomineji ( 27 ) Yasuda town

    Konomineji ( 27 ) Yasuda town

    Nous quittons cet établissement très au dessus de notre moyenne.
    Par la baie vitrée , nous assistons au lever du soleil dans les frondaisons de la colline à l’est.
    Mais nous redescendons par terre et aussi au niveau de la mer, pour retrouver la mal aimée route 55.
    La plaine côtière étant plus large que les jours précédents , la vie s’y est installée plus librement. Des petites villes ont donc trouvé le terreau de leur subsistance. Tout cela créa plus de trafic et il fallut aménager un nouveau parcours pour la 55. Généralement cela se fit côté mer, laissant les villes et villages dans leur état d’il y a cinquante ou quatre vingts ans. Et cela donne parfois des rues en enfilades bordées de maisons de bois souvent très belles, lorsqu’elles sont bien entretenues.
    Si la plaine côtière est plus vaste et large, la distance à parcourir en cas de tsunami peut être rédhibitoire. Pour résoudre cette difficulté, il a été construit des plateformes en béton ou en acier d’une hauteur minimum de 12 mètres , à intervalles réguliers afin que les riverains puissent s’y réfugier. Un escalier bien sur, mais aussi une rampe pour ceux qui ne pourraient pas monter par l’escalier.
    Hier je vous disais que nous avions réservé très tôt dans la journée pour pouvoir être logé où nous sommes.
    Le temple Konomineji se trouve en un lieu, en hauteur, qui ne possède qu’un chemin pour l’aller et le retour. Ce qui permet , si vous loger au pied du chemin et en arrivant tôt de déposer votre sac chez votre logeur et de faire 8 kms , les mains dans les poches, ce que nous fîmes.