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  • Meisekiji ( 43 ) Seiyo city

    Meisekiji ( 43 ) Seiyo city

    Le ciel était céruléen ce matin pour saluer notre départ.
    Le beau temps semble s’être établi et cela devait favoriser notre progression.
    Hier , nous étions à Uwajima et c’est une ville étendue et il nous a fallu un certain temps pour en sortir définitivement.
    Au programme, trois temples , à des distances raisonnables les uns des autres , ce qui fait que cela évite de trop longues séquences de marche.
    Au premier temple de la journée , nous faisons connaissance d’une jeune femme qui fait le chemin. Comme elle parle très bien anglais , nous engageons la conversation. Elle est étonnée de voir des français ici, mais nous lui indiquons que nous sommes rentrés il y a maintenant plus de trois semaines et qu’il n’y a aucun problème .
    Comme le veut les règles de savoir vivre randonneur , chacun repart à son rythme. Nous la retrouverons lors de la visite des deux autres temples de la journée .
    Le beau temps retrouvé, nous a permis de choisir les options qui passaient par la forêt. Nous avons quitté le bord de mer et sommes de nouveau dans une partie montueuse . Cela implique une poussée forte des mollets, mais en même temps le pied est reposé d’avoir à composer avec un relief varié et de fouler les sentiers couverts de feuilles mortes et de brindilles.
    Nos soucis évoqués hier pourraient trouver aussi leur origine dans les trois cents kilomètres de bitume que nous avalons depuis quelques temps, qui ne font travailler qu’une partie de la plante des pieds.

  • Uwajima city

    Uwajima city

    Ce matin le temps est sec et nos chaussures presque sèches et c’est quand même plus agréable pour marcher.
    Nous aurions pu choisir le plus court chemin qui passait par la montagne, mais nous avons choisi le bord de mer. Et nous ne l’avons pas regretté car par ici, la côte beaucoup plus protégée que de l’autre côté , est plus avenante.

    Ce littoral est composé , pour la partie que nous avons longé de plusieurs bras de mer qui pourraient s’apparenter à des calanques ou à des fjords, mais dont l’origine géologique serait totalement différente. Mais le résultat est là, favorisant, la pêche et toutes les activités liées à la mer.
    D’ailleurs la montagne ne laissant que peu de place à l’activité humaine, des petits ateliers sont installés sur des pontons flottants.
    Ces baies étroites , encaissées et profondes sont zébrées de lignes de flotteurs qui , j’imagine, supportent des casiers. Et là encore je ne parle pas de centaines de casiers, mais de milliers.Ceux qui sont le plus au large sont rouges et nous les distinguions pas individuellement, mais par une ligne vermillon et confuse à l’horizon. Il faut bien que le poisson que l’on mange à chaque repas vienne de quelque part.
    En revanche, les japonais ne semblent pas friands des oursins. Un coup d’œil au-dessus du parapet, nous en a fait observer une très grande quantité tout à fait accessible.
    Je ne vous parle pas chaque jour des tunnels , car vous vous lasseriez , mais laissez moi vous parler de deux que nous avons emprunté aujourd’hui, le premier de 915 m et l’autre de 340 m. Comme leur ancienneté et leur dimension ne correspondaient plus aux exigences de notre temps, deux nouveaux ont été construit à côté. Mais les anciens ont été conservés, rénovés , rendus accessibles qu’aux piétons et cyclistes, et transformés en galerie de tableaux, ou plus précisément de mosaïques , illustrant la mer et les pêcheurs .

    Actuellement nos corps, nos pieds surtout, refusent de dépasser les 30/32 kms, et pour cela il faut trouver des hébergements à des endroits bien précis.
    Comme hier , nous n’avons pas pu faire plus de 26 kms en raison d’absence de toit, il nous aurait fallu faire aujourd’hui pas loin de quarante kms. Ce n’était pas possible , d’autant que nous attendent des étapes de montagne qui ne seront pas non plus courte. Nous nous sommes donc résolus à prendre le bus une fois fait nos trente kms, afin d’atteindre dans des conditions acceptables la ville d’Uwajima.
    Une fois nos ablutions faites, Il faudrait ressortir.
    Après un peu de repos, nous nous décidons, pour au moins trouver des solutions techniques à nos soucis. Pour Evelyne,trouver une paire de chaussettes plus fines et des semelles intérieures neuves pour ses chaussures ,afin de réduire les frottements sur les pieds. Pour ma part , j’ai remonté la partie basse du laçage d’une chaussure afin de réduire la pression sur les orteils.
    Cela serait bien que ces petits réglages viennent à bout de nos difficultés et qu’enfin nous puissions marcher selon nos souhaits. Réponse demain , sur le chemin.

  • Kanjizaiji ( 40 ) Ainan town

    Kanjizaiji ( 40 ) Ainan town

    Enfin une journée sous le soleil.
    Comme je vous le disais dans ma chronique d’hier, nous aurions dû être un peu plus loin, mais l’absence d’hébergement disponible nous a conduit à prendre une chambre au temple, ce qui est très agréable, car elles sont spacieuses et comme ici, il n’y a pas de service de restauration, il n’y aucune contrainte pour le départ.
    Nous touchons à un ou deux kilomètres près , la barre des 600 kms et il nous reste 21 jours pour terminer notre petit tour, si aucun aléa ne vient troubler ce bel agencement.
    Nous avons traversé l’île et nous sommes maintenant sur côte Ouest et dans la journée nous avons quitté la préfecture de Kochi pour celle d’Ehime.

    Et comme cette journée a été calme, je vais vous raconter des choses vues depuis que nous sommes arrivés et qui nous ont étonné.

    Tout d’abord, l’industrie du bois est très présente. Il est vrai que l’île est extrêmement boisée et que notamment pour la construction, le bois est un matériau très courant , tant dans le gros œuvre que dans les finitions. Nous voyons souvent des camions circuler avec des billes de bois, des entrepôts, des scieries .
    La seconde chose immanquable, c’est les distributeurs de boissons et accessoirement de cigarettes. Pour les boissons vous trouvez trois distributeurs en concurrence, Coca, bien sur, Suntory et Calpis. Et parfois vous avez les trois distributeurs l’un à côté de l’autre. Et chaque marque met à côté de sa machine , une poubelle à canettes afin que rien ne soit jeté par terre.
    En trois semaines, je pense que nous en avons vu des centaines , cela est certain, probablement un ou deux milliers. Il y en a partout, partout.

    Si notre tour est marqué par Kukai, propagateur du bouddhisme, une autre religion plus ancienne marque encore profondément le Japon, le shintoïsme.
    Et sur notre route , il très fréquent que nous passions devant les portiques qui marquent l’entrée du temple. Ce portique comprend deux piliers faiblement convergents reliés par une barre parfaitement horizontale et une seconde , au dessus de la première, légèrement incurvée. Dans les temples les plus fréquentés ou honorés, je ne sais, le portique est de couleur rouge. Ailleurs les portiques sont en ciment .

    À demain pour un autre billet
    Pierre