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  • Tokyo

    Tokyo
    Après la cavalcade de la préparation express de nos bagages, nous nous retrouvons à la gare routière deux bonnes heures avant le départ, mais maintenant plus question d’être en retard. La gare se vide de ses employés, puis de ses clients. Nous restons seuls à patienter.
    Le bus arrive. Le chauffeur nous fait force courbettes
    Sa tenue quasi militaire est soulignée par une paire de gants d’un blanc immaculé.
    A l’heure absolument dite, le véhicule se met en route. Nous sommes les seuls passagers. Et ce , jusqu’au terminus, huit heures plus tard.
    Dire que la nuit fut douce, serait très exagérée .

    Nous arrivons donc à Osaka à 5h 45. Il n’y pas encore beaucoup d’activités. La gare routière n’est pas la gare de chemin de fer. Nous jetons des regards dans un peu toutes les directions, cherchant une indication écrite en anglais.
    La difficulté c’est il y a beaucoup de voies sur plusieurs niveaux. Et puis au bon moment , nous voyons sur un pont , passer un train. Nous suivons cette piste.
    Elle nous conduit à bon port.
    Nous achetons nos billets à une machine, mais restait à trouver le bon quai.
    Petite difficulté que nous n’avions pas intégrée ,c’est qu’en réalité le Shinkansen ( l’équivalent de notre TGV ), le train rapide qui relie Osaka à Tokyo, ne partait pas de cette gare et qu’il fallait d’abord prendre un train, genre navette, pour accéder à la bonne gare. Un business man, nous aide pour nous y retrouver .
    Nous voilà installés et le train file à vive allure, et nous arrivons à Tokyo à 9H30.
    Cela nous laisse plus de 24 H pour accéder à l’avion.
    Nous décidons d’en profiter pour nous balader dans les rues de la grande ville.
    Comme pour le train, les rues sont quasi désertes et de très nombreuses boutiques sont fermées. Nous poussons jusqu’à Ginza la grande artère chic , mais même les très grandes marques n’ouvrent plus. Et comme la ville ressemble un peu à La Défense par le gigantisme des immeubles, on a un peu l’impression d’être deux petites fourmis . Nous trouvons néanmoins un café d’ouvert et nous en profitons.
    Ce qui remarquable ici, c’est le degré de prévention spontanée que l’on observe. Dans chaque boutique, y compris des supermarchés, dès l’entrée vous avez à votre disposition des produits antiseptiques.
    Après une déambulation de deux heures, nous décidons se continuer vers l’aéroport. En train toujours, car là, la signalisation est très claire suivre le petit avion.
    Nous explorons l’aéroport pour éviter les mauvaises surprises demain, mais là aussi l’aéroport est désert.
    Vers 15 h nous rejoignons un hôtel à proximité.
    La douche est bienvenue, mais le repas du soir n’est pas assuré, toujours en raison de la psychose du virus.. une mini supérette assurait à proximité le ravitaillement des clients qui emportaient leurs achats dans leur chambre.
    Nous avons fait comme tout le monde.

  • Matsuyama 2

    Matsuyama 2

    Le jour se lève et l’on a pas besoin d’en faire autant. Une journée de pur tourisme nous attend.
    Comme notre hébergement n’offrait aucun autre service qu’une chambre et une douche, enfin deux, nous commençons par chercher un petit déjeuner en ville.

    Nous déambulons dans les rues , observant des japonais pressés car probablement en retard.
    Jusqu’à ce jour nous avons vu des châteaux remarquables, mais hors de notre programme. Ici pas de programme et donc nous avons inscrit cette visite dans notre agenda.
    Il est situé en pleine ville, au cœur d’un très grand parc et juché sur une colline escarpée. Un téléphérique , entre autre, permet d’y accéder . Un peu comme Montmartre, mais plus élevé et surtout plus boisé..
    Comme nous avons encore un peu d’entraînement, nous choisissons d’y grimper à pied.
    C’est un château fort , qui contrôlait la ville et sa région.
    Notre première surprise fut de se déchausser pour le visiter. Une grande salle comptant 299 casiers et surveillée par un gardien qui vérifie que le règlement est bien suivi. Après votre départ , il astique la poignée du casier dont vous vous êtes servi. En échange vous disposez de mules.
    Il comprend plusieurs enceintes et des portes monumentales. La partie la plus basse de l’ensemble est bâtie avec d’énormes pierres, mais la partie supérieure est faite en bois. C’est ce qui a conduit à perte par incendie vers les années 1850. Une sorte de jacquerie due à la famine avait poussé les paysans à la révolte. Malgré l’époque assez tardive pour les châteaux forts , il fut reconstruit pratiquement à l’identique.
    Dans les salles ,sont présentés des costumes de guerre des premiers maîtres de la forteresse , des armes et différents plans. Mais peut être le plus intéressant, ce sont des pièces de charpenterie expliquant les raisons de la solidité de l’ouvrage.

    Des jardins de la forteresse, le regard peut embrasser l’étendue de la ville, y compris jusqu’à la mer.
    Les cerisiers présents pleurent de tous leurs pétales l’annonce de notre départ...
    Nous quittons ces hauteurs quasi stratosphériques, pour redescendre en ville.
    Evelyne cherchant à acheter du papier et des pinceaux à calligraphier, nous parcourons en vain des galeries marchandes.
    Je cherche à me connecter en WIFI sur le réseau public, mais je n’arrive pas à obtenir une liaison.
    Nous ne pouvons résister à passer un moment dans un agréable jardin à proximité de l’hôtel.au moment de partir une équipe de télévision nous rejoint et demande à nous interviewer. Ce que nous acceptons. Le sujet essentiel était ce que nous pensions des cerisiers en fleurs.
    À peu de distance de l’hôtel, je laisse Evelyne à son ultime recherche ,tandis que je rentre.
    J’allume ma tablette et ce que je redoutais se confirme : la compagnie aérienne qui devait nous rapatrier à Tokyo, nous fait faux bond.
    Branle bas de combat. Je redescends d’urgence retrouver Evelyne et retournons à l’office de tourisme où nous étions passés quelques minutes plus tôt pour connaître les conditions de la navette pour l’aéroport.
    Nous étions tombés sur une femme charmante parlant français et qui s’est mise en quatre pour rendre possible ce retour à Tokyo.
    Tout d’abord un bus de nuit pour aller à Osaka . Départ à 22h20 . Arrivée à 6h10.
    Une fois là-bas nous nous mettrons en quête d’un train pour Tokyo.....
    Puis ensuite nous espérons trouver une navette de la gare à l’aéroport .
    Une belle journée en perspective......

  • Ishiteji ( 51 ) Matsuyama

    Ishiteji (51 )Matsuyama

    Six temples dans la journée, un record pour nous.

    Je vous ai quitté hier, sur l’achat de nos billets pour Paris, ce qui était franchement une bonne nouvelle.
    Restait un petit problème à régler , comment aller à Narita , l’aéroport international de Tokyo ?
    Le plus simple, car parfois , il y a des solutions simples, c’est qu’à Matsuyama, où il y a un aéroport régional, il existe une liaison directe avec Narita.
    En général les aéroports régionaux ont leurs liaisons essentiellement avec l’aéroport national, dans le cas présent , Haneda. La situation est à peu près celle que l’on connaît avec Orly et Roissy, eux aussi placés diamétralement opposés par rapport à Paris.
    Toutes ces conjectures impliquaient qu’il y ait encore des liaisons aériennes.
    Dans les schémas les plus scabreux, il fallait peut être prendre le bus jusqu’à Osaka, puis le train, traverser Tokyo puis encore prendre un moyen de transport jusqu’à l’avion d’Air France. Cela voulait dire partir peut être , partir dès demain matin !!!, jeudi pour un avion samedi matin.
    Bref, toutes les hypothèses étaient possibles, y compris celle d’un confinement plus ou moins strict dans la région de Tokyo.

    C’est vous dire si j’ai sauté sur ma tablette dès notre arrivée à l’hôtel pour voir où en était les relations aériennes dans la région.
    J’ai pu accéder au site de la compagnie qui fait une liaison directe avec Narita et des places étaient encore disponibles pour vendredi. Certes l’escale sera un peu longue, mais qu’importe le flacon ......

    Tout ceci ne résume pas, heureusement, notre journée .
    Tout d’abord, il nous a fallu descendre des 740 mètres d’altitude où nous avons dormi pour arriver quasiment au niveau de la mer.
    Et nous entreprîmes la visite des temples évoqués plus haut.
    À l’exception du dernier, ils étaient d’une quiétude remarquable avec peu ou pas de pèlerins , ni de visiteurs, seuls les oiseaux étaient occupés à chanter.
    Très vite nous fûmes dans les faubourgs de Matsuyama, pas dans des zones commerciales certainement utiles , mais si tristes, non , mais dans des zones semi-agricoles , où les petits jardins et les zones de maraîchages se côtoient.

    Puis à un moment où la ville se densifie, nous avisons une enseigne écrite en français : «  café vert et antiquités « . Pour le plaisirs des yeux, nous traversons la rue et l’éternel scénario se répète, mais là, le propriétaire parlait français ayant vécu plusieurs années à Corbeille Essonne. Et ce fut une joyeuse rigolade, en anglais cependant, sa compagne ne comprenant que l’anglais.
    Il nous a offert le café , deux masques en tissus et deux muffins pour la route.

    Ici l’école a repris et ce doit être un jour spécial. Nous en avons croisé de nombreux sur le chemin de l’école ou devant celle-ci , parents et enfants en tenues du « dimanche » jusqu’au chapeau pour les fillettes et pour les garçons une sorte de croix sur la poitrine . Nous avions vu en Mongolie, une fête pour la reprise des écoles , il s’agit probablement d’une chose similaire.

    Puis arriva le dernier temple que , compte tenu des circonstances, nous visiterions. Pas de chance, il n’était ni agréable, ni paisible. Les marchands cernaient le temple, une manifestation religieuse s’y déroulait, semble t il ,et un haut parleur débitait des messages incompréhensibles pour nous. The last, but not the least, Évelyne devait se défaire de son fidèle compagnon, non pas moi, mais du bâton de pèlerin qui l’a aidé dans les passages difficiles et qu’elle aurait aimé laisser dans un temple aimable. Le destin en aura voulu autrement et elle était triste de cette séparation.