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  • Iwayaji (45 ). Kuma kogen

    Iwayaji ( 45 ) Kuma- kogen

    Il n’aura pas échappé aux plus perspicaces d’entre vous que la moitié de 88 ( temples ) et qu’en visitant le n° 45 , nous débutions la seconde moitié de notre série.
    Pour aller au 45 qui est tout à fait à l’écart dans les montagnes , il est suggéré de laisser ses impédimenta à l’hôtel, de faire sa randonnée dans les cols qui protègent cet ensemble et revenir à son point de départ.
    Cela a permis à Evelyne de partir pratiquement sans sac et moi avec un sac très allégé, et compte tenu du profil du parcours, c’était véritablement une bonne idée .
    Comme je l’évoquais hier, nous avons bien bénéficié du rodage ( un peu difficile ) des semaines écoulées et en dépit de la difficulté du trajet nous l’avons fait avec allégresse.
    En quittant ce dernier temple, nous étions largement dans les heures d’ouverture de l’ambassade. J’essaye avec le téléphone d’Evelyne. Sans succès.
    Heureusement le Japon a eut la bonne idée de conserver au moins une partie de ses cabines téléphoniques et c’est finalement de l’une d’entre elles que je joins une personne.
    Celle ci me confirme que la situation est très évolutive et qu’ Air France assure encore cette semaine trois rotations depuis Paris et qu’il serait pertinent de prendre des billets rapidement.

    Dés notre arrivée à notre hébergement, je m’enquiers d’une liaison WIFI. Pas de chance , la maison n’en dispose pas.

    Je tente ma chance par téléphone et j’obtiens Air France. Il y a de la place sur le vol de samedi au départ de Tokyo. Je prends les billets . Il ne restera plus qu’à rejoindre l’aéroport, en espérant que la situation sanitaire n’évolue pas trop vite....

    Tout cela m’a fait perdre de vue l’accueil très aimable de nos hôtes. En effet, il y clairement un homme retraité et une femme dont, ni Évelyne ni moi sommes capable de dire s’il s’agit de la femme ou de la fille. L’important c’est qu’elle parle un anglais suffisant pour des questions/ réponses .
    La maison donne l’impression d’être au fond des bois, car pour la première fois depuis notre arrivée, elle est chauffée au bois. Un très honnête poêle trône dans la pièce d’accueil et répand sa douce chaleur dans l’ensemble des pièces dans la mesure où les portes sont restées ouvertes. Et donc du bois est stocké le long de la maison, mais aussi à l’intérieur. Dans le coin où se trouve le poêle une rangée de briques réfractaires a été dressée afin d’assurer une protection à la structure de la maison.
    Nous étions habitués à dîner tôt , mais ici on bat des records : 17h30. Mais le repas de midi avait été très léger , nos estomacs ne se sont pas plaints .

    À ce propos un lecteur et une lectrice assidu voudraient en savoir plus sur ce que nous mangeons. Je lui répondrais volontiers : «  nous aussi « . Au delà de cette boutade, on nous sert souvent du poisson, ce matin du maquereau, du thon et d’autres poissons, les chirimens jako, minuscules poissons séchés. Dans une île rien d’étonnant.
    Des œufs en omelette la plus part du temps, parfois sur le plat ou dur.
    Viande, un peu de bœuf, ce soir du porc. Parfois du poulet.
    Beaucoup de légumes , généralement coupés fin , carottes, oignons , très peu de pommes de terre, du daikon, un gros radis blanc, qui peut être servi selon différentes modalités. La patate douce et la courge sont aussi présentes dans les repas. Des haricots noirs ou rouges Des algues dans le potage, konbu et wakame
    Les fruits sont rares, style un quart de banane et une fraise, parfois un huitième de kiwi, un quartier d’orange . Mais pour avoir tout cela il faut regrouper plusieurs repas et plutôt dans les établissements un peu plus haut de gamme que notre ordinaire. Là où nous nous sommes arrêtés, c’était de la cuisine familiale et ce que nous redoutons le plus ce sont les produits gélatineux, dont je serais bien incapable de vous dire comment ils s’appellent , car nous avons à faire là , à une relation très étroite entre les papilles et le cerveau qui se refuse à mémoriser un quelconque nom!!!.

  • Kuma- kogen

    Kuma-kogen

    Nous avions devant nous une belle étape, 36 kms, mais avec du relief, un passage à 570 m,et un autre à 790 mètres . Tous les deux vers la fin du parcours.
    Il semble que nous soyons sorti de la difficile troisième semaine. Celle où la fatigue des premiers jours, n’est pas encore compensée par un surcroît de condition physique. Celle où la découverte d’une nouvelle alimentation est devenue moins festive, celle où la perte de poids est la plus sensible.

    Si nous avons longé pas mal de routes, avec des trottoirs impeccables, c’était toujours dans un massif forestier magnifique. D’ailleurs voyant un autochtone, je lui demande par gestes , car il ne parlait anglais, et moi pour l’instant c’est surtout, voire uniquement « Arigato » ce qui veut dire : « merci « .
    Je lui demande donc:
    - Mon brave, comment se nomme cette belle région ?
    - Ben , mon bon monsieur , ici , on l’appelle les Vosges nippones.
    Je crois qu’on ne saurait mieux présenter ces vallées encaissées et ses montagnes couvertes d’arbres , principalement des résineux, que nous avons traversées aujourd’hui.

    Dans les parties les plus hautes des vallées , plus vraiment de villages , mais des habitations qui s’égrènent le long de la route , parfois coincées entre la rivière, souvent devenu torrent et la route. Ici la dépopulation sévit et nombre de ces maisons se dégradent faute d’être habitées. Nous avons vu pour la première fois des maisons en torchis, signe probablement d’hiver malgré tout rigoureux dès que l’on prend de l’altitude.
    Nous avons maintenant quitté la petite route et sommes entrés dans la forêt. Et comme ici la forêt forme un couple indéfectible avec la montagne , nous reprenons notre pas du montagnard et faisons des haltes autant que nécessaire et plus cela monte plus le souffle est court.
    Nous finissons par arriver dans la petite ville où se trouve notre toit. Le guide est bien fait , il suffit de bien regarder les plans proposés.....
    Cette fois ci , c’est un hôtel et la jeune femme de l’accueil parle anglais. Nous avons néanmoins un souci. En matière calorique nous fonctionnons vraiment au minimum et donc à l’étape nous avons très souvent froid,je dirais de l’intérieur. Et là, pas de thé proposé et un air conditionné qui ne débite que du froid.
    Comme la télécommande est évidemment entièrement en japonais , je ne trouve pas la bonne formule. La réceptionniste vient à notre secours .

    L’hôtel disposant d’une bonne réception WIFI, je regarde les infos et je vois que du côté du Japon, ils ont du mal à stabiliser la situation. Je lis aussi que le gouvernement pourrait envisager de prendre des mesures de confinement.

    Je retourne sur le site de l’ambassade de France à Tokyo pour aller au nouvelles demain. La compagnie China Eastern avec laquelle nous sommes venus, ne semble guère ,à la date d’aujourd’hui, capable d’assurer un retour, pour autant qu’elle soit autorisée d’atterrissage à Roissy .
    Il faut probablement se faire à l’idée que la fin du séjour ne va pas se passer comme prévu.
    PierreNous

  • Uchiko

    Uchiko
    Ce matin , le ciel était mitigé, mais le vent du nord soufflait sur notre route.
    Nous retrouvons notre jeune japonaise au premier arrêt « supérette « . Nous échangeons quelques mots, nous dit qu’elle a mal au bras et que de toute façon, elle retourne à Tokyo. Dommage, elle était très sympa et parlais un bon anglais.
    Nous atteignons une ville appelée Ozu. Elle possède quelques rues anciennes et typiques sur la rive gauche de la Hiji-kawa river et un beau château , dans une architecture un peu pagode. Il se situe sur une éminence et domine ainsi la ville.
    Une fois franchie la rivière , nous allons traverser une interminable zone commerciale, dont nous avons visité au moins le magasin appelé «  Mon chouchou «  et qui se targuait de représenter les produits français. Il y en avait , mais de façon mesurée , pour dire les choses aimablement. Cela n’a empêché le conseiller commercial du consulat général d’Osaka de faire une sorte de certificat de loyauté envers la France,destiné à la direction.

    Comme nous n’en sortions pas et que nous ne nous voyons pique-niquer, sur le trottoir entre un McDonald et un concessionnaire auto, nous avisons une «  crêperie « . Bertrand Larcher, le maître es crêpes de Paris à Cancale, en passant par St Malo et Tokyo à fait des émules . Si sur les crêpes elles même , on ne peut rien dire de négatif , c’est sur le service que cela pêche . Elles sont présentées en cornet fait dans une ( fausse ) feuille de papier journal.
    Et très vite , vous ne savez plus si vous mangez de la crêpe ou du papier, la crêpe ayant la mauvaise idée de coller au papier....mais une découverte de plus à mettre au compteur.
    Un petit passage en sous bois pour une récréation pour les pieds.

    En arrivant à notre destination du jour, nous voyons une chose originale. Les américains ont bien vendu le baseball aux japonais et l’on voit pas mal de terrains. Ici les poteaux et les filets face au batteur étaient beaucoup trop bas et sûrement nombre de balles allaient finir le capot des voitures garées sur le parking placé dans l’axe. Le parking, pourtant assez vaste, a été recouvert d’un filet afin de mettre fin au carnage des balles perdues.

    Notre hébergement se fait chez un restaurateur et le repas fut un vrai délice.
    Comme l’ambiance était conviviale, grâce à l’anglais commun, nous nous sommes offerts un verre de saké. Comme en réalité c’est beaucoup moins fort que nous le pensions. Voyant que , non que nous soyons déçus, mais étonnés de la facilité à absorber ( 14 à 17° ) le maître de maison sort une bouteille de derrière le comptoir et nous verse un petit verre de shochu et là on était plus près des 45 ° .
    Le grand père qui assistait à la scène , riait bien dans sa barbe qu’il avait rasé depuis bien longtemps.